Génération dépression ou génération révolution?
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Il y a une tranche d’âge qui est dans la plus parfaite confusion quant à leur avenir. Il s’agit de ce que l’on appelle les jeunes adultes qui sont compris entre 18 et 30 ans. Ils ont été confrontés de plein fouet à la dure réalité de la vie car il est difficile en cette période de crise d’imaginer un tableau idyllique comme cette image que leur renvoie la société, d’une promesse de vivre libre et heureux.
Lorsque l’on interroge ces jeunes, il ressort que c’est qu’une vision pessimiste qui fait l’unanimité chez eux. Ils ont beaucoup de mal à imaginer le lendemain et ceux qui ont la chance d’avoir des enfants, ont du mal à ne serait-ce qu’entrevoir leur avenir. D’après une enquête belge qui a été réalisée récemment, 83 % de jeunes adultes seront confrontés à la difficulté de trouver du travail et de se débrouiller tout seul. Évidemment, ces chiffres font froid dans le dos car ce n’est pas une volonté de leur part mais plutôt un constat. Les différentes enquêtes et reportages de l’analyse politique de la zone euro rabâchent sans cesse qu’il sera quasiment impossible de payer les retraites dans une quarantaine d’années. Cela n’encourage bien évidemment pas les jeunes adultes à se démener pour entrer sur le marché du travail. Cette génération-là, fait un parallèle inévitable entre la situation de leurs parents au même âge. Pour s’émanciper à l’époque, il fallait partir de la maison et trouver un travail. Sauf qu’aujourd’hui, même si la technique est la même, le résultat est beaucoup moins facile dans la réalité.
75 % des jeunes adultes semblent avoir la tête sur les épaules puisqu’ils attendent une situation économique stable afin de fonder leurs familles. Cela explique peut-être que la grande majorité des 18/30 ans n’a pas d’enfants. La situation du monde du travail est précaire et ne les encourage pas à procréer. On observe donc une baisse de la natalité et on craint un déséquilibre démographique comme c’est clairement le cas au Japon. Les voilà alors plongés dans un véritable paradoxe. L’épanouissement et la réussite se font par l’argent ou le travail mais la situation économique actuelle ne leur permet pas d’exister en tant que tel. La famille est le cheval de bataille de la majorité d’entre eux mais il leur est impossible à l’heure actuelle de se constituer un foyer stable.
Pour ceux qui ont la chance d’avoir un travail, ils sont confrontés à deux cas de figure. Le premier est qu’ils ne se sont absolument pas respectés. Ils sont jeunes et sans expérience et leurs aînés ne leur apportent aucun soutien. Ce qui les fait rentrer d’office dans le second cas de figure où on retrouve ces jeunes adultes déprimés, angoissés et anxieux. Ils tentent de trouver alors du réconfort chez leurs amis mais qui sont lorsqu’ils en ont, très souvent dans la même situation qu’eux. Les jeunes ont tendance à s’enfermer chez eux afin de ne pas montrer leur anxiété et leur angoisse. Osons dire qu’un quart des jeunes se sentent seuls. À une époque où tout le monde est cyber connecté, les sorties deviennent en plus facultatives. Les jeunes se mettent de plus en plus tard en ménage de peur du regard de l’autre et de le décevoir.
Ils sont confrontés au fait que le schéma enseigné pendant des années ne fonctionne plus. Ils sont 75 % à penser que leur diplôme ne sert à rien dans la recherche de travail. Pire, ils sont plus de 90 % à penser que le système éducatif est inefficace et obsolète. La moitié d’entre eux pense qu’il faut changer de manière radicale la société alors qu’un tiers d’entre eux la rejette tout simplement et devient des anarchistes. Voilà les conséquences de ce déséquilibre : anxiété et paradoxe.
Mais si l’on regarde le côté positif de cette enquête, c’est qu’il reste tout de même une tranche de ces jeunes adultes qui gardent une vision optimiste de l’avenir. Même s’ils ont le même constat que les autres jeunes et que le système doit évoluer, ils gardent cependant espoir. Ils veulent s’impliquer dans le changement de ce système qui doit évoluer. Ils se tournent alors vers des modes de consommations écologiques et biologiques. Ils sont soucieux de ne plus être dépendants de cette société de consommation et veulent plutôt s’adapter et faire des efforts en matière d’énergie et de consommation. Ils veulent faire marcher le commerce de proximité et la citoyenneté plutôt que les grosses centrales alimentaires qu’ils tiennent pour responsables. Cette tranche dont nous parlons est beaucoup moins angoissée et déprimée que les autres.
Malheureusement, la tâche ne sera pas aisée. Sommes-nous en train de nous diriger vers une révolution ? Les jeunes sont-ils la clé de ce changement ? En tout cas, cette tranche, aussi infime soit-elle, veut s’ouvrir aux autres et apporter sa pierre à l’édifice d’un avenir serein.
Source: https://mrmondialisation.org/generation-revolution-ou-generation-depression/
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Je ne suis pas persuadé que ce constat s’arrête au 30 ans. On peut je pense la pousser jusqu'à 40 ans pour je pense qu moins 1/4 d'entre eux.
Hélas beaucoup sont encore dans un modèle où l'argent génère le bonheur. et si on a pas d'argent on est dans la misère -
permeric -
L'idéal serait que nous soyions plus nombreux à prendre la responsabilité de notre vie en main, et arrêter de blâmer le "système" comme étant le coupable de tous nos maux.
Pour moi, beaucoup de "jeunes" et moins jeunes ont subi un lavage de cerveau, que ce soit avec l'enseignement, les médias, notre éducation... La culture du non-sens, de l'absurde et du mensonge, ce qui, évidemment provoque un désintérêt total de tout, même des choses importantes.
Lorsque l'être humain prend conscience qu'il a toujours eu le choix, et qu'il ne pourra jamais blâmer personne pour sa situation, et que personne ne viendra l'aider s'il ne le fait pas pour lui, il peut (enfin!) se remettre debout et passer à l'action, en l'état actuel des choses, avec ce qui est.
Certes, l'argent ne rend pas heureux, mais sans argent dans le monde actuel, c'est encore compliqué, à moins de dépendre des autres qui en ont. Mais on peut se diriger vers mieux...
Des communautés solidaires sans argent pourraient éventuellement prendre forme et ce serait génial, comme expliqué dans cette vidéo :
http://www.permaculteurs.com/beta/pin/vivre-sans-argent-avec-benjamin-lesage/-
Pierro -
Coucou Eric, tiens ça me fait penser à cette vidéo qui me fait bien rire depuis 2 jours. Le mec est génial, il a plein d'autres vidéos plus calmes :) https://www.youtube.com/watch?v=ziUEFBm_t9k
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Bonjour Pierro
oui il est impressionnant l'enragé
même si je n'ai pas tout compris avec son accent canadien
enfin le principal est passé...
Et bin moi, ça me donne envie de partager cette vidéo que la plupart d'entre vous doivent connaitre.
une vidéo qui m'a touché il y a des années...
allez à plus...
https://www.youtube.com/watch?v=fZFFHRfpq6s
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4 réponses à “Génération dépression ou génération révolution?”
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Je ne suis pas persuadé que ce constat s’arrête au 30 ans. On peut je pense la pousser jusqu’à 40 ans pour je pense qu moins 1/4 d’entre eux.
Hélas beaucoup sont encore dans un modèle où l’argent génère le bonheur. et si on a pas d’argent on est dans la misère
L’idéal serait que nous soyions plus nombreux à prendre la responsabilité de notre vie en main, et arrêter de blâmer le « système » comme étant le coupable de tous nos maux.
Pour moi, beaucoup de « jeunes » et moins jeunes ont subi un lavage de cerveau, que ce soit avec l’enseignement, les médias, notre éducation… La culture du non-sens, de l’absurde et du mensonge, ce qui, évidemment provoque un désintérêt total de tout, même des choses importantes.
Lorsque l’être humain prend conscience qu’il a toujours eu le choix, et qu’il ne pourra jamais blâmer personne pour sa situation, et que personne ne viendra l’aider s’il ne le fait pas pour lui, il peut (enfin!) se remettre debout et passer à l’action, en l’état actuel des choses, avec ce qui est.
Certes, l’argent ne rend pas heureux, mais sans argent dans le monde actuel, c’est encore compliqué, à moins de dépendre des autres qui en ont. Mais on peut se diriger vers mieux…
Des communautés solidaires sans argent pourraient éventuellement prendre forme et ce serait génial, comme expliqué dans cette vidéo :
http://www.permaculteurs.com/beta/pin/vivre-sans-argent-avec-benjamin-lesage/