La boucherie du steak
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Si vous êtes comme moi un grand consommateur de viande, cet article risque de vous faire réfléchir. Nous allons essayer de voir quelques révélations sur le steak et la boucherie qui peuvent vous faire méditer.
On commence par l’élevage, l’accélération aux antibiotiques ainsi que l’abattage à la chaîne. Les Français sont de grands consommateurs de viande. Le ministère de l’Agriculture a publié quelques chiffres mais un seul devrait vous interpeller, en une vie un Français consomme environ 1400 animaux d’élevage. Cette consommation a accéléré la production de viande. Les trois quarts de ces animaux sont élevés et tués dans des élevages industriels intensifs.
Chaque année, près de 300 milliards de kilos de viande sont consommés dans le monde. Cette consommation a quadruplé depuis les années 60. Elle ne cesse d’augmenter et le fera encore puisque dans quelques décennies notre population mondiale aura elle aussi doublé.
Cet élevage fait vivre des milliards de personnes à travers le monde. Les agriculteurs diminuent tandis que le nombre d’animaux augmente. L’abattage à la chaîne approvisionne les supermarchés éloignés plutôt que fournir le marché local. Le secteur de l’industrie et de l’élevage qui a fait le plus grand boom ces dernières années est celui de la volaille. Quelques grandes entreprises sont à la tête de ces marchés et gavent les animaux d’antibiotiques afin d’éviter la propagation de maladies et d’accroître la croissance des volailles. Cette production en masse permet de diminuer les coûts de manière vertigineuse ce qui tue les producteurs locaux.
L’élevage industriel massif produit des gaz à effet de serre. Le réchauffement climatique s’accélère en partie à cause de ces chaînes alimentaires industrielles. Un institut argentin a démontré qu’une vache produisait assez de méthane par jour pour faire fonctionner un frigo. Si vous multipliez cela par le nombre de bovins vous avez une partie du trou dans la couche d’ozone.
La production de viande est beaucoup plus gourmande en eau que l’agriculture classique. Un exemple donné par notre confrère : afin de produire un hamburger, 3,5 m² de terrain agricole sont nécessaires. Un tiers de l’eau douce est consacré à l’élevage d’animaux. Stockholm a déjà émis des réserves en expliquant « qu’il n’y aurait pas suffisamment d’eau disponible sur nos terres agricoles pour produire de la nourriture pour une population qui devrait atteindre 9 milliards d’habitants en 2050 si nous suivons les tendances alimentaires actuelles dans les pays occidentaux. »
Tant que nous ne sommes pas confrontés à ces problèmes et que le steak arrive dans notre assiette et termine dans nos estomacs, on ne prend pas conscience du chemin parcouru par cette vache avant de terminer en grillade sur le barbecue.
Source : Les moutons enragés
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