Une micro ferme d’agroécologie
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A Tournai, on expérimente la permaculture à grande échelle (Série 1/3). Le domaine de Graux est une mosaïque de petites parcelles exploitées selon les principes de l’agroécologie. Cette agriculture alternative à taille humaine attire les jeunes en quête de sens.
La nature est reine au domaine agricole de Graux, à quelques kilomètres de Tournai. Après des années d’agriculture intensive, les 120 hectares sont désormais entièrement dévolus à l’agroécologie. Elisabeth Simon, sacrée femme entrepreneure de l’année en 2013, est à la tête de ce projet pionnier où elle expérimente la permaculture à grande échelle.
Pour réussir sa transition agricole, elle s’est entourée des meilleurs spécialistes en agronomie et en biologie. Ici, point de monoculture mais une mosaïque de petites parcelles de 2 hectares séparées les unes des autres par pas moins de 6 km de bandes herbeuses de 3 mètres de large. La composition végétale a été étudiée pour favoriser les insectes utiles aux cultures, tandis que pour tenir compte de la distance maximale de vol de ces derniers (30 m), aucun lopin n’excède 60 mètres de large. Le jeune verger conservatoire compte 320 fruitiers du terroir de 113 variétés différentes. Quelque 14 étangs ponctuent la propriété, tandis que les nombreux bosquets sont des refuges pour oiseaux de proie. La biodiversité foisonne. Elle repose sur un entrelacs d’écosystèmes de petite taille.« La production est la plus intense là où deux écosystèmes s’intersectent. En permaculture, ça s’appelle “l’effet lisière”. Au domaine de Graux, les mosaïques favorisent cela, explique Elisabeth Simon. Mon projet est alimentaire : travailler main dans la main avec la nature pour produire de la nourriture saine en quantité. »
C’est ainsi qu’est née son envie de voir des micro-fermes s’implanter sur son terrain. Élevage, maraîchage, autant d’activités comme des pièces supplémentaires complexifiant le puzzle agroécologique. Depuis quelques mois, un troupeau d’une dizaine d’Angus y paît dans des prairies tournantes. Ces vaches britanniques réputées pour leur viande sont gérées par un petit éleveur. Une apicultrice s’occupe des ruches. Un peu plus loin, s’étendent les lopins de Pierre, le chevrier-fromager, et Sophie, la maraîchère. L’idée est que les déchets des uns deviennent les matières premières des autres. Un cercle vertueux pour une production alimentaire en phase avec l’environnement.
Source : Laetitia Theunis pour lesoir
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