BIODOC 13 – Fourrages pour années de sécheresse

  • fourrage secheresse (1)

    Avec l’aimable autorisation de Joseph Pousset, nous partageons avec vous aujourd’hui la fiche BIODOC n°12 :

    Fourrages pour années de sécheresse

    Les périodes particulièrement sèches ne datent pas d’aujourd’hui ; les récits historiques nous rapportent leur existence à des époques reculées.

    Mais il me semble difficilement contestable que leur fréquence ait augmenté depuis quelques dizaines d’années. Partout, dans nos régions, les réserves en eau ont tendance à diminuer, la pluviométrie à se modifier, le ruissellement à s’accentuer au détriment de l’infiltration.

    Le climat se modifie-t-il sous l’effet de diverses pollutions ? Parmi les spécialistes, les partisans du oui sont hélas de plus en plus nombreux.

    Quoi qu’il en soit, il existe des cultures susceptibles d’aider l’éleveur à faire face à une pénurie de fourrage due à une sécheresse passagère particulièrement intense. Voici quelques possibilités à essayer et à adapter en fonction de la situation de chacun et de l’année.

    Les CÉRÉALES

    On n’y pense pas toujours, mais elles peuvent être d’un grand secours. Les céréales d’hiver semées de bonne heure donnent tôt au printemps un fourrage abondant et de qualité (à condition d’être récoltées au bon moment dans le cas de l’ensilage).

    fourrage secheresse (4)L’escourgeon est spécialement intéressant car il repousse assez facilement en bonne terre, sauf en cas de surpâturage. N’hésitez pas à le semer de très bonne heure, vers la mi-septembre, en le mélangeant à une légumineuse ou à du ray-grass d’Italie. Apport souhaitable de fumier ou de compost après un premier pâturage pour favoriser et accélérer la repousse. Si on apporte du fumier assez pailleux le risque de surpâturage futur est diminué, mais on peut être gêné dans le cas d’une fauche pour faire du foin.

    fourrage secheresse (4)Le seigle est une céréale à végétation puissante et précoce, il produit de bonne heure un fourrage « qui donne du lait », particulièrement intéressant dans les régions à printemps froid et tardif (zones de montagne ou plateaux élevés). On peut commencer le pâturage souvent dès mars. C’est une plante cellulosique qu’il est judicieux de mélanger avec une céréale riche en sucres comme l’avoine et/ou avec une légumineuse comme la fourrage secheresse (7)vesce dont la végétation me semble plus régulière et moins capricieuse que celle des pois.

    Il doit être semé de bonne heure, avant fin septembre et commencer son tallage avant l’hiver pour pouvoir se développer rapidement au printemps.

    Il durcit assez vite du fait de sa richesse en cellulose, sa souplesse d’exploitation, comme on dit, est donc faible. On limite partiellement cet inconvénient en effectuant plusieurs semis étalés dans le temps mais toujours avant la mi-octobre, sauf cas particulier.

    En cas d’ensilage, il faut opérer de bonne heure sinon le fourrage obtenu est dur et peu appétent.

    fourrage secheresse (4)L’avoine donne un fourrage moins vigoureux que le seigle mais elle durcit moins vite. Mélangée à de la vesce, on peut la semer à l’époque habituelle (première quinzaine d’octobre) mais aussi en juin ou même début juillet si on peut prévoir quelques orages, pour obtenir du fourrage en septembre.

    S’il fait vraiment très sec, on peut retarder le semis et l’effectuer en août, en espérant que des pluies de fin d’été/début d’automne permettront un pâturage avant l’hiver.

    Si ce pâturage se révèle impossible, il peut être judicieux de semer à la volée dans la céréale du ray-grass italien, effectuez un hersage léger pour enterrer les graines. Si tout se passe bien, le mélange donnera au printemps une production importante et riche.

    fourrage secheresse (4)Le blé et le triticale eux aussi peuvent donner un fourrage intéressant, sans doute moins appétant que l’avoine.

    fourrage secheresse (4)Ensiler des céréales d’hiver immatures, notamment du blé cela permet une récolte fourragère honorable avant que la sécheresse estivale éventuelle s’installe.

    Le point délicat est le choix du moment de l’ensilage. Si on souhaite par exemple obtenir un produit contenant 35 % de matière sèche on ne dispose que de quelques jours pour intervenir. Il vaut mieux ensiler un peu trop tôt que trop tard car taux de matière sèche élevé signifie souvent conservation plus difficile.

    Dans la moitié nord de la France le stade favorable dit « laiteux pâteux », se manifeste généralement pendant la première quinzaine de juin mais seule une surveillance attentive de la végétation permet de le cerner précisément dans chaque situation.

    Cet ensilage peut être suivi par la mise en place d’un sorgho fourrager, plus résistant à la sécheresse que le maïs.

    ET LES CÉRÉALES EN PERDITION ?

    Il est heureusement exceptionnel que la sécheresse détruise une céréale destinée à produire du grain, notamment par le biais de l’échaudage.

    Si cela arrive, l’ensilage est possible mais rarement judicieux, du fait d’une trop grande richesse en cellulose ; le fanage est préférable et peut donner un fourrage d’assez bonne qualité si récolté pas trop tard et si un certain enherbement couvre le sol à la base des tiges.

    fourrage secheresse (4)Le maïs, voilà une culture n’ayant pas la réputation d’être particulièrement résistante au manque d’eau.

    De fait, elle exige pour réussir une pluviométrie estivale abondante et régulière.

    fourrage secheresse (5)Mais lors d’un été difficile il est possible d’utiliser le maïs comme appoint fourrager ; semer pour cela au moins 300 000 pieds à l’hectare, au semoir à céréales ou à la volée (avec un épandeur genre « Vicon » par exemple) ; période de semis : juillet ou août, par exemple après la récolte d’une céréale, précoce si possible, inutile d’utiliser des semences sélectionnées.

    Si la chance est de votre côté, sous la forme de quelques orages, vous obtiendrez deux mois plus tard environ, c’est à dire fin septembre/début octobre, un fourrage vert exploitable pour le pâturage ou l’affouragement en vert.

    fourrage secheresse (4)Le moha, à l’inverse du maïs le moha est une graminée peu exigeante en eau ; on le sème à vingt kilos/hectare environ d’avril à juillet ; récolte trois mois après le semis ; production moyenne dix à quinze tonnes/hectare de fourrage vert. Cette culture a la réputation de favoriser la production laitière. Si la pluviométrie s’avère plus importante que prévu le moha peut produire beaucoup plus que sa moyenne habituelle.

    fourrage secheresse (4)Le colza, semi vers la mi-septembre au plus tard mais de préférence en août ; la récolte (fauche ou pâturage) peut, si le terrain le permet dans de bonnes conditions, commencer de très bonne heure (janvier) et se poursuivre jusqu’à la fin du printemps si les semis sont échelonnés. Attention aux risques de météorisation ; en cas de semis uniques ou trop rapprochés les uns des autres, la souplesse d’exploitation peut se révéler insuffisante. L’avantage d’une telle culture est surtout de fournir une alimentation d’appoint permettant d’économiser les réserves de fourrage en vue d’un été difficile.

    fourrage secheresse (4)Le ray-grass italien, semé fin août ou courant septembre, il commence dans la plupart des régions à produire en avril au printemps suivant. Ne pas oublier de girobroyer à quelques centimètres du sol quelques semaines après la levée, car la culture est souvent très sale au départ. On constate en particulier quelquefois des envahissements vraiment spectaculaires de chénopodes.

    On me fera remarquer que le ray-grass n’est pas particulièrement résistant à la sécheresse, c’est aussi mon point de vue, mais je le présente tout de même car certains l’apprécient en raison de sa souplesse d’exploitation.

    Il me semble qu’en culture biologique on a toujours intérêt à l’associer à une légumineuse comme le trèfle violet mais dans ce cas, ne pas semer après la mi-septembre, sauf cas particulier.

    fourrage secheresse (4)Le trèfle incarnat, voilà un trèfle intéressant qui repousse peu mais produit au début de l’été une masse considérable de fourrage vert ; habituellement plus de vingt tonnes à l’hectare en une seule coupe.

    Semis en août/début septembre sur sol peu travaillé et bien retassé, mais attention aux limaces si des orages surviennent et si la terre contient beaucoup de résidus de culture !

    On peut y ajouter avec bonheur un peu de céréales (avoine ou seigle).

    La récolte est parfois compliquée par la luxuriance de la végétation et la fenaison par la grosseur des tiges qui sèchent mal.

    C’est un excellent précédent pour une culture de printemps tardive ou de début d’été (maïs, tournesol, sarrasin…).

    Noter que le trèfle incarnat pousse mal sur un sol calcaire.

    fourrage secheresse (4)La navette d’été, vieille crucifère fourragère qui garde son intérêt, semis de mars à juillet, récolte de juin/juillet à septembre selon l’époque de semis. La navette d’hiver se sème un peu plus tard et peut être récoltée au printemps.

    fourrage secheresse (4)Le sarrasin se sème de mai à juillet (et même août) pour la récolte en vert ; ne peut pas pousser convenablement sans un minimum d’eau, mais quelques orages bien répartis peuvent suffire ; peut donner quinze à vingt tonnes d’un fourrage de qualité moyenne ; en cas d’ensilage ne pas oublier de préfaner pour diminuer la teneur des tiges en eau.

    On a signalé quelquefois des cas de fagopyrisme (démangeaisons) dus à une consommation élevée de sarrasin. Je ne l’ai personnellement jamais observé.fourrage secheresse (3)

    fourrage secheresse (4)Les choux font un fourrage excellent, pouvant donner une masse de fourrage vert très élevée (60 tonnes de feuilles). Autrefois les choux fourragers étaient très cultivés dans l’ouest de la France dont le climat à tendance douce et humide leur convient ; rarement pâturés, ils étaient effeuillés progressivement pour l’affouragement à l’étable. Ils ont été peu à peu délaissés avec l’avènement de l’ensilage de maïs et la raréfaction de la main d’oeuvre.

    Si vous connaissez bien le chou vous vous étonnerez peut-être que je le présente parmi les cultures utiles en période de sécheresse, car, vous le savez, il a besoin d’eau.

    En fait, ce besoin est surtout important au moment du semis et juste après le repiquage ; bien enracinés, les choux résistent convenablement à la sécheresse.

    Ils peuvent être semés en place et pâturés, cela ne demande pas trop de travail, mais abîme la terre par piétinement. Ils peuvent aussi être semés en pépinière puis repiqués et exploités pour l’affouragement en vert.

    Semis à partir d’avril à condition que la terre soit suffisamment réchauffée et ressuyée, récolte à partir d’août si les conditions de végétation ont été convenables.

    Les semis peuvent se poursuivre en mai et juin ; le repiquage en juillet permet, si l’hiver n’est pas trop froid, de disposer d’un fourrage vert pendant toute la mauvaise saison et même au printemps suivant, si les variétés sont bien choisies.

    Je ne détaille pas davantage la culture du chou fourrager, elle mérite une étude à part.

    Signalons tout de même que les choux contiennent des substances goîtrigènes gênant l’assimilation de l’iode. Pour cette raison, on conseille de ne pas en donner trop aux brebis au moment des accouplements et pendant le mois qui précède l’agnelage. Jean-Marie Roger estime toutefois que cet inconvénient se manifeste surtout lors des périodes humides et peu ensoleillées.

    fourrage secheresse (4)Le tournesol, plus résistant à la sécheresse que le maïs ; semis d’avril à juillet ; récolte de juin à octobre ; semer une vingtaine de kg de graines à l’hectare en rangs espacés d’une soixantaine de centimètres.

    fourrage secheresse (4)Le sorgho, parlons plutôt des sorghps car il s’agit de plusieurs espèces de graminées annuelles originaires des régions tropicales et subtropicales. Les sorghos résistent assez bien à la sécheresse. Plusieurs espèces sont cultivées. Elles se sèment toutes tardivement au printemps. Ce sont de véritables plantes estivales.

    Ils sont cultivés pour le grain ou le fourrage. Le fourrage vert de sorgho présenterait une certaine toxicité lorsqu’il est consommé jeune en grande quantité. On évite tout risque en ne le faisant pas manger par les animaux avant le début de la floraison.

    Le sorgho conservé, que ce soit sous forme de foin, d’enrubannage ou d’ensilage ne présente pas de danger, quel que soit le stade de récolte.

    Une espèce particulière, le sorgho menu ou Sudan grass (Sorghum sudanense) est plus fine et touffue que les autres. Cela la rend particulièrement intéressante comme fourrage. Des croisements entre sorghos dits « sucrés » et sorghos menus ont donné des lignées intéressantes.

    fourrage secheresse (4)La vesce fourrage secheresse (1)de printemps, semis en avril à cent cinquante ou deux cents kilos par hectare, récolte dans le courant de l’été ; préfère les terres argilo/calcaires, mais pousse convenablement sur d’autres types de sols.

    fourrage secheresse (4)La luzerne, intéressante dans les régions à étés régulièrement secs, en raison de son système radiculaire capable de puiser l’eau en profondeur. On connaît sa préférence pour les sols calcaires et à pH élevé.

    fourrage secheresse (4)Le lupin. Les lupins (le jaune surtout) se contentent de terrains légers, semés à la fin du printemps (mai), ils peuvent donner quinze à vingt tonnes de fourrage vert à la fin de l’été si quelques orages ont permis une végétation satisfaisante.

    D’autres cultures moins connues ou plus rares

    fourrage secheresse (4)La spergule aime les sols légers, semée d’avril à août, elle peut donner dix à quinze tonnes de fourrage vert à la fin de l’été. Il est sans doute malheureusement très difficile de trouver des semences à l’heure actuelle.

    fourrage secheresse (4)Le lotier corniculé résiste assez bien à la sécheresse, semis en mars. Ne crains pas les terres assez maigres où la luzerne aurait du mal à pousser. Plante pluriannuelle qu’il est préférable de laisser en place plusieurs années.

    fourrage secheresse (4)La minette se sème aussi en mars et préfère les sols calcaires, même maigres ; craint l’excès d’eau mais a tout de même besoin d’humidité, au moins au début de sa croissance.

    Il serait sans doute possible de citer encore quelques cultures fourragères capables de rendre service en période sèche ; si des lecteurs peuvent apporter des informations complémentaires sur cette question leur témoignage sera bienvenu.

    UN TRAVAIL DU SOL JUDICIEUX

    Le travail du sol doit être particulièrement bien réfléchi pour installer ces fourrages destinés à produire lorsqu’il fait sec ; d’autant plus si la terre est déjà sèche au moment du semis.

    Dans ce cas en effet, une erreur qui en temps normal serait restée sans conséquence sérieuse peut devenir fatale.

    Veillez à affiner suffisamment la surface pour que les graines soient bien en contact avec la terre, mais ne cherchez pas à travailler en profondeur, c’est usant pour les outils et inutile pour la culture, dangereux même, car si un orage survient, suivi d’un nouveau dessèchement, les terrains battants vont se « bétonner » sur une épaisseur d’autant plus grande.

    Pour la même raison, n’hésitez pas à effectuer après le semis un épandage léger et homogène de fumier pailleux qui formera un mulch protecteur contre les pluies violentes.

    Si le semis a lieu après la moisson, arrangez-vous pour laisser en surface les chaumes (et la paille broyée éventuellement), toujours avec le même objectif de constituer un écran protecteur.

    Faut-il rouler énergiquement après semis sur sol très sec ? C’est une opinion assez répandue et Jean-Marie Roger, qui a beaucoup observé et réfléchi dans ce domaine, le conseille. J’ai tendance à penser que le roulage n’est pas toujours nécessaire mais qu’il apparaît plutôt comme une précaution contre un risque de terre creuse, surtout si beaucoup de débris végétaux y sont mélangés (bien que, encore une fois, il soit préférable que ces derniers se trouvent en surface).

    Par ailleurs, ce roulage est évidemment plus indispensable pour l’installation des petites graines que pour celle des semences de dimensions plus importantes.

    Si le semis a lieu après une céréale, n’oubliez pas de travailler la terre au plus tard quelques heures après la moisson de façon à profiter de l’humidité résiduelle entretenue par la paille et qui disparaît rapidement. Affinez suffisamment (mais superficiellement) pour arrêter l’évaporation provenant des couches plus profondes. Semez sans tarder comme nous venons de le voir.

    Une bonne pratique est de semer au printemps dans une céréale d’hiver. Cela permet de gagner du temps. Le mélilot me semble particulièrement indiqué pour cela en raison de la puissance de son système radiculaire qui l’aide à supporter le manque d’eau.

    Semis à 20 ou 25 kg/ha à la volée, hersage et roulage si nécessaire ; inoculation des graines si terrain maigre n’ayant porté ni luzerne ni mélilot depuis longtemps. Le mélilot craint l’humidité stagnante et l’acidité.

    Complétfourrage secheresse (6)ons en précisant que le mélilot, plante bisannuelle, doit être pâturé légèrement ou fauché assez haut lors de sa première année d’implantation pour que la base des tiges se renforce.

    La seconde année l’exploitation peut être plus intensive mais on doit toujours conserver 15 à 20 cm de tiges car c’est de cette base que partent les repousses et non du collet. On doit également exploiter avant l’apparition des boutons floraux, qui a lieu la deuxième année, sinon la plante a tendance à disparaître.

    Si on laisse le mélilot en place 2 ans sa destruction est très aisée car il meurt généralement à l’issue de ces 2 années de végétation.

    Le mélilot n’est jamais toxique en vert. Par contre il contient de la coumarine qui le rend amer. Sa consommation exige une accoutumance de la part de certains animaux.

    Cette coumarine peut se transformer en dicoumarol sous l’action de la chaleur ou de certaines moisissures, dicoumarol à action anticoagulante. Le fanage ou l’ensilage du mélilot sont de ce fait déconseillés ou doivent être réalisés avec beaucoup de précautions pour éviter échauffement et apparition de moisissures.

    Conduire et rénover les prairies desséchées

    Les prairies « rôties » d’où toute trace apparente de verdure a disparu ne sont évidemment plus exploitables. éviter, dans la mesure du possible, d’y mettre des animaux ; pas grand-chose à y faire, sinon attendre le retour de la pluie.

    Les biodynamistes préconisent la pulvérisation de préparations spéciales à base notamment de bouse de vache.

    Au premier signe de retour de l’humidité, un apport de compost mûr peut être bienvenu pour aider la végétation à redémarrer.

    Une bonne pratique préventive est de faucher et mulcher une coupe précoce au début du printemps chaque fois que cela est possible ; ce n’est ni du temps ni de l’argent perdu, car le sol ainsi enrichi et vivifié a des chances de mieux résister lorsque la sécheresse sera là.

    Ce qui était apparu comme une dépense sera alors peut-être perçu comme un placement en période d’abondance dont les intérêts sont utiles en période de disette.

    Lorsque la pluie revient, on est toujours étonné de voir reverdir ce qui paraissait mort ; plusieurs graminées comme le pâturin repoussent vigoureusement, en quelques jours.

    PRÉVOIR

    On me dira peut-être « si nous semons en fin d’été un fourrage destiné à produire l’année suivante pour faire face à une période sèche, c’est que cette dernière est prévue à l’avance… Or une sécheresse est difficilement prévisible aussi longtemps à l’avance… »

    C’est vrai et voilà pourquoi il convient de bien observer le régime des pluies et la nature en général, cela permet de prendre ses précautions si on estime qu’un risque existe. Mieux vaut installer à tort un fourrage de dépannage que d’en manquer au moment où il se révèle nécessaire.

    Et il arrive qu’un fourrage prévu pour année de sécheresse se révèle parfois bien utile en année moyenne…

    Le graphique ci-après visualise les périodes de semis et récolte des fourrages présentés.

    Avertissement important : ATTENTION, les périodes indiquées sur ce schéma sont purement indicatives et peuvent varier dans des proportions importantes selon la région, l’année, les circonstances d’exploitation, la pratique de chacun. J’ai seulement cherché à les regrouper sous une forme commode et parlante mais n’oubliez pas de vous reporter au texte. Par ailleurs nous restons bien dans le cadre fourrages pour année de sécheresse. Il est bien évident que pour une exploitation habituelle, l’avoine, par exemple, ne se sème pas au mois de juin ou le maïs au mois d’août. Pour d’autres fourrages parmi ceux cités, les périodes de mise en place et de récolte sont les périodes habituelles.

    Pour lire commodément le tableau, utilisez une règle pour aligner le nom de la culture et les périodes de mise en place et de récolte correspondantes.

    fourrage secheresse (2) fourrage secheresse (3)Source : Joseph Pousset

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