Jardinier sans pesticides

  • jardiner sans pesticidesjpg_Page3_Image2Beaucoup de jardiniers en rêvent: désherber devant la maison sans risquer de polluer les cours d’eau et les nappes phréatiques, respirer le parfum de roses indemnes de pucerons et de produits chimiques, marcher sur une pelouse non envahie de pissenlits sans recourir aux désherbants sélectifs, produire quelques légumes sains, sans traces de produits de traitement…

    Un rêve, mais aussi une nécessite que les jardiniers connaissent bien, la preuve étant faite que l’entretien de leurs jardins et des abords de la maison contribue a la dégradation de la qualité des ressources en eau potable.

    Faut-il pour autant se laisser «dépasser» sans rien faire ? Non ! Mais alors comment éviter d’epandre «tous les 10 jours» un désherbant sur les allées, un insecticide contre les pucerons, un antimousse sur la pelouse ou une boite de granules contre les limaces ?

    Des solutions existent, très faciles a mettre en oeuvre pour la plupart. Ce livret vous donnera quelques clés et solutions pour disposer d’un beau jardin, équilibre, sain et productif sans avoir recours aux pesticides.

    8 bonnes raisons de jardiner sans pesticides

    En voulant combattre ce qu’il considère comme un problème, le jardinier crée d’autres problèmes aux conséquence souvent très lourdes :

    1. Pollution de l’eau:les désherbants appliqués sur les surfaces imperméables, les allées en pente, les fosses et les abords des rega
      rds d’eau pluviale polluent l’eau d’une manière rapide et forte. Même le désherbage des pelouses et des massifs contribue à la pollution de l’eau.
    2. Érosion:la terre désherbée chimiquement et laissée nue est plus fragile.
    3. Fuite en avant:le désherbage chimique sélectionne des plantes de plus en plus résistantes aux herbicides. Le même phénomène s’observe avec les fongicides, les acaricides et les insecticides.
    4. Tassement et stérilité du sol:la terre laissée nue se tasse et s’asphyxie rapidement lors des fortes pluies. Les racines meurent et les plantes souffrent. Les traitements du sol tuent les microorganismes et les vers de terre qui aèrent le sol et aident les plantes.
    5. Toxicité pour les auxiliaires: la plupart des insecticides autorisés dans les jardins sont des « tue-tout » qui n’épargnent pas les insectes et petits animaux allies du jardinier.jardiner sans pesticidesjpg_Page4_Image3
    6. Santé: Les pesticides autorisés dans les jardins sont nocifs pour la santé, même si depuis le 30 septembre 2000, ce sont les moins toxiques qui restent autorises.
    7. Industries à risques:plus on emploie de pesticides, plus on favorise la production et le transport de matières dangereuses.
    8. Déchets toxiques: les résidus de pesti­cides sont des déchets dangereux couteux a retraiter.

    Quelques erreurs de jardinage a éviter

    Environ 90 % des problèmes du jardin sont lies a de mauvaises techniques et pratiques de jardinage.

    Exemples:

    1. L’excès d’engrais chimique soluble favorise les maladies (mildiou.) et attire les pucerons et autres ravageurs.
    2. L’appauvrissement de la terre en humus altère la vie du sol et des plantes.
    3. L’enfouissement du fumier en profondeur attire les taupins, les vers gris et blancs…
    4. Les limaces profitent des sols tasses et crevasses en profondeur et de l’absence de leurs ennemis naturels dans le sol.
    5. L’arrosage par aspersion favorise le développement rapide des maladies en été.
    6. L’irrigation trop irrégulière favorise les pucerons et certaines maladies ou des carences.
    7. Laisser la terre nue profite aux herbes indésirables au détriment des plantes cultivées.

    Les grands principes du jardinage sans pesticides

    Le début de la sagesse consiste tout simplement a remédier aux causes des problèmes. A faire avec la nature plutôt que contre.

    1.couvrir le sol par des paillis, des plantes couvre-sol et des engrais verts

    2. choisir des plantes adaptées au jardin (sol, climat, exposition)jardiner sans pesticidesjpg_Page6_Image3

    3. entretenir la fertilité du sol en développant l’activité des vers de terre et des micro-organismes par des apports réguliers de compost, source d’humus, et par la mise en place de paillis.

    4. penser à la rotation des cultures légumières.

    5. créer un environnement favorable aux plantes et animaux du jardin : haies fleuries et champêtres tapissées de feuilles mortes, fleurs en toute saison, point d’eau permanent dans le jardin, abris à insectes….

    6. ne pas laisser les herbes envahissantes se mettre à fleur et à graines.

    7. utiliser des outils adaptés et travailler la terre au bon moment.

    S’organiser pour anticiper les problèmes au lieu d’attendre et d’être contraint à traiter le problème dans l’urgence.

    Pour désherber sans pesticides

    fleche greenLa pelouse

    Les problèmes :

    La mousse, le trèfle, les pissenlits et autres plantes a feuilles larges apparaissent dans la pelouse et donnent au jardinier un sen­timent de manque d’entretien. Dans certaines conditions, l’excès de ces plantes peut étouffer le gazon. Mais les désherbants sélectifs gazon sont dangereux pour les usagers de la pelouse (enfants, animaux…) et polluent l’eau.

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    Pâquerettes et véroniques dans une pelouse

    Les solutions:

    ? Choisir un gazon résistant et facile d’entretien

    Lors de la création ou de la réfection de la pelouse, choisir un gazon résistant au piétinement (usage sport ou jeux) et si nécessaire, adapte aux terrains difficiles, pauvres ou ombrages. Eviter le gazon fin de prestige qui réclame un entretien incessant, coûteux et polluant.

    ? Cultiver une autre esthétique

    La présence d’herbes sauvages sur la pelouse n’est pas un signe de négligence ou de manque de savoir-faire. Les petites plantes basses qui s’installent peu a peu dans l’herbe ont souvent une jolie floraison (pâquerette, véronique, brunelle, bugle.) et sont utiles pour nourrir les insectes auxiliaires.

    Conseils :

    1ère tonte après le semis de la pelouse

    1ère tonte après le semis de la pelouse

    Après le semis de la pelouse, il est fréquent que des plantes sauvages annuelles (qui ne vivent qu’un an) s’installent. Elles seront éliminées dès la pre­mière tonte. L’usage de désherbant sélectif peut se justifier seulement dans le cas d’une installation massive de mauvaises herbes vivaces (rumex…) : un seul passa­ge suffira à les éliminer définitivement.

    ? Adopter la tonte haute (6 a 8 cm).

    La tonte basse fragilise le gazon, favorise l’installation de plantes s’etalant a la surface du sol (pissenlit, plantain…) et la prolifération de la mousse. La tonte haute renforce l’enracinement du gazon et sa résistance a la sécheresse, maintient une bonne couverture herbacée qui s’oppose a la germination des graines indésirables et au développement de la mousse.

    Utiliser le couteau a désherber

    Pour extirper ici ou la les quelques touffes de plantes indésirables (rumex…)

    Contre la mousse

    jardiner sans pesticidesjpg_Page8_Image3

    Scarificateur

    La mousse ne se montre envahissante que dans certaines conditions : stagna­tion d’eau en surface, souvent suite au tassement du sol, acidite, gazon inapte a l’ombre, tonte trop courte.

    CONSEIL :

    • Décompacter et aérer le sol avec un scarificateur pour améliorer l’infiltration de l’eau de préférence en fin d’ete, ou au printemps lorsque la terre est peu humide
    • Apport léger de chaux en automne (3 kg pour 100 m2), pour lutter contre l’acidite
    • Apport de compost fin en surface en hiver (0,5 kg/m2) ou d’engrais organique au printemps, pour améliorer la structu­re du sol et stimuler la croissance de l’herbe.

    Contre le trèfle

    La présence de trèfle blanc est un signe de manque d’azote dans le sol. Le remède : apport d’azote organique (compost…) en fin d’hiver.

     

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    Les terrasses, cours, allées et entrées de garage


    Les problèmes :

    Des herbes jugées inesthétiques s’intro­duisent entre les dalles et les pavés, dans les interstices et les fentes des surfaces bitumées ou bétonnées, dans les gravillons…Mais ce type de surfaces favorise le ruissellement. Aucun désherbant ne doit donc y être utilisé au risque de polluer les cours d’eau.

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    De l’eau brûlante sur les pavés fera très bien l’affaire

    Les solutions :

    ? Le désherbage manuel

    Dans les surfaces gravillonnées ou en terre battue, couper régulièrement la base des plantes avec un sarcloir.

    Entre les dalles et pavés, couper les plantes au couteau.

    ? Le désherbage thermique

    • Le désherbage à l’eau bouillante est efficace (sauf contre les vivaces à racines profondes installées depuis longtemps), sûr et parfaitement adapté aux petites surfaces. Ne pas attendre d’être envahi, intervenir une première fois dès la fin de l’hiver.
    • Le désherbage au nettoyeur à haute pression équipé d’un système de chauffe fonctionne également.
    • Les gros modèles de désherbeur ther­mique à gaz peuvent convenir pour les grandes surfaces.

    ? Des solutions préventives

    • Dans les allées en terre battue, pailler avec des copeaux, fougères, roseaux broyés, ardoises pilées…. C’est agréable et joli.
    • Limiter les surfaces gravillonnées, plus difficiles à entretenir et les remplacer par des dalles, des pavés.
    • Balayer régulièrement entre les joints pour éviter la germination des indési­rables ou jointoyer les pavés et les fis­sures ou encore, semer de l’herbe entre les dalles.
    • Dans les allées et cours gravillonnées : installer préventivement une bâche poreuse (feutre de jardin) sous les gra­villons, disposer une hauteur suffisante de gravillons (5 cm) pour limiter la levée des herbes indésirables et faciliter leur arrachage. Niveler les gravillons et recharger si nécessaire

    ? Cultiver une autre esthétique

    Pas besoin d’en faire trop pour que les allées et terrasses restent fonctionnelles. Quelques plantes ici ou là ne sont pas gênantes et adoucissent le caractère un peu strict de ces surfaces.

    • Laisser l’herbe s’installer ou en semer pour engazonner les allées gravillonnées ou en terre battue
    • Dans les allées, le passage des voitures et le piétinement régulier limitent l’ex­tension des plantes indésirables.
    • Laisser l’herbe entre les dalles, c’est très joli. La couper avec des ciseaux à gazon ou au rotofil.
    • Favoriser des fleurs vagabondes esthé­tiques (alysse, érigéron, lychnis, pensée, valériane, rose trémière…) entre les pavés ou dans les gravillons : elles prendront la place des herbes indésirables.


    fleche green
    Les haies, arbustes, arbres, rosier, fleurs

    Les problèmes :

    Les herbes spontanées font une sévère concurrence aux jeunes plantations pour la lumière, l’eau et les sels minéraux. Elles s’installent et prolifèrent lorsque la terre est laissée nue dans les massifs. Certaines plantes -achillée, linaire, lierre terrestre, mauve, digitale, euphorbe…- ne sont pas gênantes et attirent beaucoup d’insectes auxiliaires et de papillons. En revanche, quelques unes sont à la fois très envahis­santes et peu esthétiques : laiteron, char­don, mercuriale…

    Les solutions :

    Elles consistent à couvrir la terre en per­manence avec un paillis, des plantes couvre-sol, ou les deux à la fois

    ? Le paillis

    • Il évite la germination des plantes et leur installation. Mais, attention, il n’empêche guère les plantes vivaces déjà présentes de se développer (chardon, liseron, chien­..) : il faut les extirper avant de pailler.
    • Il protège aussi la terre contre le tasse­ment et le dessèchement. Il favorise le développement de l’activité biologique qui profite aux plantations.

    ? Les plantes couvre-solgeranium

    Elles sont choisies pour leurs performances à couvrir le sol de leurs feuilles, leurs tiges ou leurs racines superficielles et à s’étendre peu à peu sans envahir le jardin. Elles occu­pent l’espace disponible ne laissant plus de place pour les herbes indésirables. Ce sont des plantes esthétiques et rustiques qui résistent à l’ombre, à la sécheresse, à la concurrence racinaire, au gel. Certaines peuvent même se ressemer cà et là.

    ? 5 couvre-sol performants :

    • la consoude à grandes fleurs (naine tapissante), très solide, à l’ombre comme au soleil, en sol sec ou frais
    • certains géraniums botaniques (endressii, oxonianum, macrorhizum, sanguineum…), belles fleurs roses et beau feuillage
    • le lierre sauvage ou horticole, le meilleur couvre-sol à l’écart des murs, très utile pour les animaux auxiliaires
    • la marjolaine rampante, feuillage jau­nissant au soleil
    • la petite pervenche (évitez la grande pervenche, trop envahissante), à l’ombre

    ? Autre choix :

    • À l’ombre ou en sol frais : aspérule odorante, bugle rampant, épimédium, pachysandra, Waldsteinia ternata
    • Au soleil ou mi-ombre : céraiste, lamier maculé nain (éviter le lamier jaune galéobdolon, trop envahissant), alchémille mollis
    • Quelques arbustes rampants assurent la même fonction et conviennent bien le long d’un muret, d’un talus, pour couvrir de grandes surfaces : fusains rampants, cotonéasters rampants, symphorine «Hancock».

    ? Entretien des couvre-sol :

    En attendant qu’ils poussent, couvrir la terre avec un paillis. Apporter du com­post tous les 3 à 5 ans, désépaissir et mettre de l’ordre de temps en temps.

    ? Pour les massifs de fleurs :

    • Plantations imbriquées et assez ser­rées des annuelles pour que les feuillages couvrent rapidement la terre.
    • Paillis avec des matériaux de petit calibre faciles à étaler.
    • Désherbage manuel avec un sarcloir à main, un couteau à désherber.

     

    fleche greenLe Potager

    Les problèmes :

    En trop grand nombre, les herbes sponta­nées font concurrence aux légumes, ris­quant de provoquer une baisse de rende­ment. Elles sont plus difficiles à contrôler et à extirper dans les sols tassés, humides ou pauvres en humus que dans une terre meuble. Quelques plantes sauvages comme le coquelicot, la digitale, la molène… sont toutefois les bienvenues dans le potager car elles sont jolies et attirent de nombreux insectes auxiliaires.

    jardiner sans pesticidesjpg_Page14_Image2Les solutions :

    Elles sont simples et faciles à mettre en œuvre, mais demandent une présence assez régulière au jardin.

    ? Semer en rang, jamais à la volée

    • en ligne étroite, tracée à l’aide d’un cordeau et d’une serfouette,
    • adopter la boite à semis manuel pour semer clair et bien droit,
    • écarter les rangs suffisamment pour faciliter le sarclage mécanique.

    CONSEIL : le faux semis permet de dimi­nuer le nombre de graines indésirables présentes à la surface du sol avant toute culture. Préparer la terre comme pour un vrai semis quelques semaines avant la culture, attendre que les graines indési­rables germent, arroser si nécessaire pour faciliter leur levée. Puis sarcler en surface pour les éliminer sans remonter de nouvelles graines avant de semer les légumes.

    ? Désherber avec des outils manuels

    Facile, rapide, sans fatigue, à condition d’avoir semé en rang étroit :

    • sarcloir mécanique, à tirer, à pousser, ou oscillant : coupe la base des plan- tules, efficace et sans fatigue
    • binette : coupe les mauvaises herbes installées et décroûte la terre, plus fati­

    CONSEIL : Sarcler de préférence le matin d’une journée ensoleillée. Ne pas attendre que les « mauvaises » herbes soient trop développées ou en fleurs.

    ? Travailler la terre en douceur :

    Les outils de travail du sol doivent aussi permettre d’extirper les racines tout en évitant de les multiplier. Préférer :

    • la fourche à bêcher à la bêche plate qui coupe les racines et les multiplie,
    • le croc pour remonter les racines à la surface sans les briser.

    Attention au râteau qui affine trop la terre en surface. Ne pas travailler la terre si elle est humide, colle aux outils ou aux racines des plantes à extirper.

    CONSEIL : Ne pas utiliser de motoculteur si la terre est infestée de racines de chien­dent, liseron, parelle, chardon, oxalis, pour éviter de les multiplier.

    ? Couvrir le sol avec un paillis et du compost

    Pailler dès que possible en particulier les légumes qui restent longtemps en place et ceux qui s’étalent. Si possible, apporter du compost en surface avant de pailler avec :

    • paille, fougère, au pied des cultures longues : tomate, courgette, fraisier, framboisier…
    • tontes de gazon sèches, surtout entre les rangs des cultures courtes : pomme de terre, haricot, salade.
    • feuilles mortes en hiver (noisetiers, arbustes d’ornement.)
    • feutre végétal pour les fraisiers.

    CONSEIL : en cas de sécheresse, arroser avant la pose du paillis puis, si nécessaire au goulot ou avec un tuyau microporeux au pied des plantes.

    ? Couvrir le sol avec un engrais vert

    L’engrais vert est une plante à croissance rapide, semée dès que la terre n’est pas cultivée pendant quelque temps. En cou­vrant la terre, il évite le développement des herbes indésirables, améliore et maintient une bonne structure favorable aux cultures, enrichit la terre en humus et libère des éléments fertilisants après sa destruction.

    La période la plus favorable et la plus facile pour le semis est la fin de l’été- début d’automne, après les récoltes. On détruit ensuite l’engrais vert par broyage mécanique en fin d’hiver (tondeuse), ou coupe manuelle (binette, faucille). Puis on attend qu’il sèche légèrement avant de l’incorporer au sol quelques semaines avant les cultures. Résultat : une terre souple et propre assurée !

    CONSEIL : éviter de semer un engrais vert avant une culture de la même famille pour respecter le principe sanitaire de la rotation (voir page 20). La phacélie ne pose pas ce problème.

    tableau desherber

    Contre les ravageurs et maladies

    Les problèmes habituels :

    Les ravageurs et les maladies altèrent la santé des plantes cultivées, diminuent leur vitalité, leur aspect esthétique ou leur production. Certaines maladies et certains ravageurs se développent lors de mauvaises conditions climatiques (humi­dité, chaleur, grêle…). Il faut alors interve­nir pour soigner les plantes trop atteintes.

     

    fleche greenContre les maladies

     

    les solutions

    Adopter de bonnes pratiques qui ne stressent pas les plantes mais favorisent la vie biologique du sol.

    ? Améliorer la fertilité et la vie du sol

    Dans un sol meuble et bien aéré, les plantes sont toujours en meilleure santé et les indésirables sont faciles à arracher. Une structure souple et fertile s’obtient par :

    •   des apports réguliers de compost ou de fumier composté, de préférence à la sur­face du sol entre les plantes et entre les rangs de légumes les plus exigeants avant de pailler. Les vers de terre, insectes et micro-organismes du sol le mélangeront à la terre et le transformeront en humus. Dose de compost : 3 à 5 kg / m2 pour les plantes les plus exigeantes (artichaut, bette, chou, courgette, épinard, melon, poi­reau, pomme de terre, potiron, tomate)

    •     des cultures d’engrais verts dans le potager

    •    des apports faibles de carbonate de cal­cium : dolomie, coquillages broyés.

    A défaut, choisir de la chaux magnésien­ne (oxyde de calcium et de magnésium). Mais attention aux excès car la chaux est agressive pour la terre.

    ? Aérer les plantesjardiner sans pesticidesjpg_Page17_Image2

    Le manque d’aération favorise la stagna­tion d’eau et le développement des mala­dies lorsque les conditions climatiques leur sont favorables.

    • Tailler régulièrement les haies, arbustes, rosiers arbustifs, arbres et arbustes frui­tiers pour supprimer les branches en excès, faire pénétrer la lumière et assé­cher rapidement le feuillage après les pluies. Conserver la silhouette naturelle.
    • Ne pas trop serrer les plantations.

    ? Quelques gestes essentiels

    • couper les premières parties atteintes par des maladies (oïdium, taches noires des feuilles de rosier…)
    • nettoyer le sécateur à l’alcool régulière­ment lors de la taille en passant d’une plante à une autre (arbres fruitiers sur­tout)
    • favoriser la décomposition des parties malades : compostage en tas chaud, couverture des feuilles tombées avec un paillis.

    ? Renforcer la résistance des plantes

    Notamment des plantes sensibles aux maladies -tomates, pommes de terre, rosiers, arbres fruitiers- avec des pulvéri­sations régulières :

    • Décoction de prêle (riche en silice). Faire bouillir 100 g de poudre de prêle dans 5 litres d’eau ou 100 g de prêle fraîche dans 1 litre d’eau pendant 30 mn. Laisser refroidir et utiliser dilué à 2 litres de décoction pour 10 litres d’eau.
    • Purin d’ortie. Plonger 1 kg d’orties fraîches dans 10 litres d’eau. Couvrir, au bout d’une semaine, filtrer et utiliser dilué à 5%.
    • Jus d’algue.

    ? Produits de traitement biologiques contre les maladies

    À utiliser en préventif, lors des périodes particulièrement favorables aux mala­dies (stades végétatifs sensibles, longues périodes humides). Renouveler rapide­ment dès que la quantité de pluie cumu­lée atteint 20 mm. À utiliser avec modé­ration, car ces produits peuvent être toxiques pour les animaux auxiliaires. Selon les maladies :

    • cuivre : bouillie bordelaise, oxychlorure de cuivre (convient mieux pour les plantes sensibles).
    • soufre : soufre mouillage micronisé.
    • mouillant : savon, lait, terpène de pin ou de menthe. Permet de mieux répartir le produit sur le feuillage et de diminuer les doses de moitié

    fleche greenContre les maladies

    les solutions :

    Favoriser les équilibres biologiques entre les ravageurs et leurs ennemis naturels : coccinelle, syrphe, chrysope… Ne pas s’ef­frayer à la vue du moindre insecte dans le jardin : très peu d’espèces sont dange­reuses pour les plantes ou pour les hommes. Au contraire, aider les auxiliaires, c’est à dire offrir à chacun ce qu’il lui faut pour vivre : nourriture, lieu de reproduc­tion, abri en hiver….

    Voile Anti-insectes

    Voile Anti-insectes

    ? Ne pas traiter de façon intempestive : les traitements font rarement le tri entre les insectes ravageurs et les auxiliaires. Plus on traite et plus il faut traiter.

    ? Accepter les pucerons, au moins partout où cela ne pose pas de problème, car s’ils sont tous éliminés, les auxiliaires n’auront plus à manger, mourront ou quitteront le jardin.

    ? Planter une haie arbustive variée comprenant quelques essences locales attractives pour les insectes auxiliaires et pour les oiseaux : buis, houx, laurier-tin, noisetier, sureau noir, cornouiller mâle, nerprun alaterne, viorne obier, charme, érable champêtre. Laisser le lierre couvrir la base des haies.

    ? Avoir des fleurs toute l’année, mais surtout en fin d’hiver et en autom­ne, pour nourrir les insectes auxiliaires adultes et attirer les butineurs pollinisa- teurs des arbres fruitiers et des légumes.

    ? Couvrir la terre avec des feuilles mortes, des brindilles, des plantes couvre-sol persistantes pour abriter les animaux pendant l’hiver. Constituer un tas de bois ou de pierres pour abriter cer­tains auxiliaires : crapaud, hérisson…

    ? Installer des abris :nichoirs pour les oiseaux (mésanges) et les chauve-souris, abris en automne pour chrysopes et coc­ Suspendre des abris pour les perce-oreilles dès le mois de mai (pot de fleur suspendu rempli de paille ou de papier journal), dans les rosiers arbustifs et les arbres fruitiers pour éliminer les pucerons (le pot doit toucher le tronc).

    ? Adopter un chat, le meilleur enne­mi des campagnols , mulots et souris.

    ? Les produits de traitement biologiques sont rarement nécessaires

    À utiliser toujours en dernier recours, en prenant de grandes précautions pour l’applicateur et pour le jardin.

    • Insecticide au Bacillus thuringiensis : contre les chenilles des papillons, vers du poireau, piéride du chou, noctuelle, che­nille défoliante des arbres fruitiers…
    • Insecticide à base de pyrèthre contre les doryphores, les pucerons. si nécessaire. Attention, ce produit tue aussi les auxi­liares
    • huile minérale de paraffine contre les insectes hivernant dans les arbres frui­tiers
    • antilimace au métaldéhyde (ig/m2 maxi), à épandre à l’abri des oiseaux, hérissons., protégé dans une bouteille plastique, sous une tuile faîtière. Eviter tout antilimace à base de mercaptodiméthur (« Mesurol longue durée »), très toxique pour l’environnement.

    ? D’autres solutions techniques

    • Insectes : voile anti-insecte contre la mouche de la carotte, les altises des choux, navets et radis
    • Fourmis : collier qui empêche les four­mis de remonter le long des troncs pour exploiter et défendre les pucerons
    • Taupe : pinces disposées dans les galeries
    • Oiseaux : filet de protection sur les cul­tures du potager, effaroucheur dans les cerisiers (pas de CD qui peut les aveugler).

    Faut-il acheter des auxiliaires ?

    L’achat, assez coûteux, d’insectes auxiliaires (larves de coccinelles, de chrysopes.) n’est pas nécessaire dans un jardin équilibré qui accueille naturellement des auxi­liaires sauvages. Il peut être une solution dans des cas particuliers, après avoir identifié précisément le ravageur à combattre :

    • dans les grandes serres et les vérandas, en milieu très artificiel et confiné, en appartement, pour lutter contre des ravageurs comme l’aleurode, le thrips,
    • dans les vergers, pour lutter contre les araignées rouges ou les pucerons lanigères. Contre les limaces, l’introduction de nématodes est très coûteuse et peu utile car d’autres moyens existent.

    fleche greenLe potager

    Les problèmes :jardiner sans pesticidesjpg_Page20_Image2

    Des légumes sont sensibles à des maladies et à des ravageurs qui peuvent les détrui­re ou diminuer leur production.

    Les solutions :

    En complément des mesures générales précédentes.

    ? Respecter la rotation des cultures

    La rotation consiste à ne pas cultiver des plantes de la même famille au même endroit deux années de suite ou plus, car les maladies et ravageurs sont souvent communs aux plantes d’une même famille (exemple : le mildiou sur tomate et pomme de terre, l’altise sur chou et navet…). L’idéal, si la taille du jardin le permet, est d’attendre 3 à 5 ans selon les plantes. Salades, épinards et petits radis peuvent s’intercaler sans risques dans les cultures.

    Les familles botaniques :

    • astéracées ou composées : laitue, chi­corée, salsifis, scorsonère, artichaut, topi­ Ces plantes sont moins sen­sibles.
    • apiacées ou ombellifères : carotte, céle­ri, fenouil, panais, persil, cerfeuil
    • chénopodiacées : arroche, betterave, épinard, poirée (bette)
    • cucurbitacées : cornichon, concombre, courgette, melon, potiron
    • brassicacées ou crucifères : choux, navets, radis, roquette, moutarde, colza, navette fourragère (rotation longue de 4 à 5 ans)
    • fabacées ou légumineuses : pois, hari­cot, fève, féverole, trèfle (3 ans)
    • liliacées : ail, oignon, échalote, poireau
      (rotation longue de 4 à 5 ans)
    • solanacées : pomme de terre, tomate, aubergine, physalis, poivron (4 ans)

    jardiner sans pesticidesjpg_Page21_Image2? Cultiver des variétés de légumes résistantes au maladies

    De nombreux légumes sont concernés (épinard, laitue, haricot, concombre.). Chaque marque de graines a ses propres variétés. Lisez bien les étiquettes des sachets et demandez conseil au vendeur.

    Par exemple :

    • des tomates moins sensibles au mil­diou : Fandango, Pyros, Ferline. Aux autres maladies : Carmello, Boa, Dona, Trésor.

    des pommes de terre moins sensibles au mildiou : Apollo, Carlita, Éden, Éme­raude, Juliette, Kerpondy, Monalisa, Naturella, Yesmina. Les variétés à chair ferme sont toutes assez sensibles côté feuillage, mais certaines sont peu sen­sibles côté tubercule : Lady Christl, Nicola, Franceline, Pomfine, Linzer Delikatess.

    ? Associer les plantes

    Certains voisinages sont défavorables aux légumes, d’autres sont favorables et certaines plantes compagnes limi­tent les ravageurs. C’est un domaine encore très mal connu où circulent beaucoup d’idées fausses ou non vérifiées.

    Les principales associations défavorables à éviter :

    • légumineuses près des liliacées
    • chou dans fraisiers
    • haricot près de bette, betterave
    • tomate près de pomme de terre, haricot
    • persil près de laitue.

    Plantes compagnes :

    • les tagètes (œillets d’inde) : protègent les tomates contre les nématodes para­sites
    • les liliacées : protègent les fraisiers et les laitues contres les pourritures
    • les plantes aromatiques (lavande, thym, sauge, hysope, tanaisie, camomille…) exercent une certaine protection des plantes voisines contre les insectes rava­geurs (puceron.)
    • la valériane, l’ortie favorisent les insectes auxiliaires. Toutes les fleurs simples, riches en pollen et en nectar, attirent les butineurs et les auxiliaires dans le potager, notamment les plantes aromatiques et condimentaires (fenouil, aneth, ).
    • Autres mesures
    • Fertiliser avec modération
    • Ne pas stresser les plantes lors de leur mise en place : praliner les racines, ombrer si nécessaire, bien arroser
    • Éviter de mouiller le feuillage des plantes fragiles lors de l’arrosage : tomate, laitue, pomme de terre, courgette, haricot
    • Couper rapidement les parties malades (feuilles de tomates atteintes par la maladie) et les déposer sur le tas de compost
      • Aérer les plantations : ne pas trop serrer sur les rangs et entre les rangs.

    fleche greenLes rosiers

    Les problèmes :

    Les maladies du feuillage comme la mala­die des taches noires, l’oïdium, la rouille. Les pucerons apprécient les jeunes pousses des rosiers.

    Les solutions :

    ? De bonnes conditions de culturelarve coccinelle

    • Exposition au soleil mais pas contre un mur plein sud
    • Espacer les rosiers et aérer la ramure
    • Favoriser les insectes auxiliaires qui suffisent à éliminer les pucerons

    ? Des rosiers adaptés au sol et au climat

    Les rosiers sont tous vendus greffés sur un porte-greffe. Certains porte-greffe sont adaptés aux conditions humides, d’autres aux sols acides, d’autres aux sols calcaires. Demander conseil au pépinié­riste.

    ? Des rosiers résistants aux maladies

    Toutes les variétés ne sont pas équiva­lentes : certaines sont peu sensibles à certaines maladies, d’autres le sont forte­ment. Demander conseil au pépiniériste

    fleche greenLes arbres et arbustes fruitiers

    Les solutions :

    ? De bonnes conditions de culture

    • Exposition au soleil pour la plupart
    • Aérer la ramure et limiter le nombre de branches principalesframboises
    • Pailler le sol
    • Apporter un peu de compost avant de pailler, limiter la fertilisation azotée
    • Apporter un peu de calcium.

    ? Des arbres fruitiers adaptés au sol et au climat

    Le pommier et le poirier apprécient les terrains frais mais pas saturés d’eau, le cerisier redoute les sols mal drainés, le pêcher et l’abricotier aiment les sols drai­nés et les situations bien abritées.

    Choisir le porte-greffe et la variété en fonction de la nature du sol.

    ? Des variétés les moins sensibles aux maladies

    Les variétés anciennes du « pays » sont souvent les plus résistantes. Mais depuis peu, apparaissent des variétés plus résis­tantes aux maladies, notamment pour les pommiers. Demander conseil aux pépiniéristes locaux spécialisés pour choisir des variétés rustiques bien adap­tées à votre jardin.

    ? Une protection régulière

    La culture des arbres fruitiers demande plus de doigté et de surveillance que celle des légumes. En plus de mesures citées précédemment, voici quelques traite­ments et solutions spécifiques :

    • purin de fougère aigle, dilué à 10% : 2 traitements à 3 jours d’intervalle, contre les pucerons lanigères des pommiers
    • pose de pièges à phéromones pour cap­turer les insectes ravageurs (vers de la pomme et des noix, mouche de la ceri­..). Ces captures alertent de leur pré­sence et diminuent le nombre de rava­geurs avant de traiter avec un insecticide
    • collier anti-insectes pour capturer les vers de la pomme.

    L‘indispensable paillage

    ?Les nombreux intérêts d’un paillis organique

    • Évite de recourir aux désherbants chi­miques : maintient la terre propre en limitant fortement le développement des herbes indésirables concurrentes
    • Protège des intempéries, évite le tasse­ment et la formation d’une croûte en surface lors des fortes pluies.
    • Constitue une source d’humus favo­rable à la fertilité du sol et à la vitalité des plantes. Favorise la vie biologique et le travail des vers de terre (les paillis plas­tiques n’ont pas cet intérêt).
    • Limite le dessèchement en été : un paillage vaut plusieurs arrosages.
    • Favorise la lutte biologique contre les ravageurs : les paillis organiques protè­gent les insectes utiles pendant l’hiver.
    • Au potager, maintient les légumes propres (courgettes, salades, fraises…)
    • Assure une protection des plantes contre le froid.
    • Permet de recycler une partie des déchets du jardin et évite de les porter à la décheterie.

    ? Une mise en place aisée

    La terre doit être parfaitement débarras­sée des herbes indésirables avant de pailler. En particulier des indésirables vivaces telles que chardon, liseron, chien­dent, parelle (rumex), qui passent facile­ment au travers.

    • Avant d’étaler le paillis, affiner et nive­ler la terre : il sera plus régulier et donc plus efficace.
    • Pailler de préférence après des pluies abondantes, ou bien arroser copieuse­ment après avoir paillé.jardiner sans pesticidesjpg_Page25_Image2
    • Il est utile d’épandre du compost en surface (1 kg/m2), avant d’installer le paillis, de manière à recréer les condi­tions de la nature (comme en forêt) et pour éviter une «faim d’azote[1]». Le résul­tat est spectaculaire sur la croissance des pl
    • Pour les jeunes plantes vivaces, les fraisiers et les jeunes légumes, le paillis organique doit être installé au bon moment après la plantation : ni trop tôt, pour ne pas risquer de les étouffer, ni trop tard, pour ne pas être gêné par des plantes trop développées. Ne pas trop recouvrir le collet des plantes. Attendre que la terre soit réchauffée.
    • Pour une haie ou des arbustes, la zone paillée doit être au moins d’1m de large. Pailler sitôt la plantation.

    ? Le paillis en plastique : efficace mais trop artificiel

    Bien que très efficace pour supprimer les herbes indésirables et pour accélérer la croissance des plantes, le paillis en plas­tique n’est pas souhaitable dans les jardins car, contrairement aux paillis organiques, il n’est pas dégradable et constitue un écran permanent qui réduit l’activité des micro-organismes et l’ap­port d’humus.

    Au bout de quelques années, la terre se tasse.

    Il est utile pour pailler une grande lon­gueur (haie) ou des endroits d’accès diffi­cile, mais doit être supprimé au bout de 3 à 5 ans. Cela doit être prévu dès la planta­tion pour que les plantes soient assez jointives et couvrent le sol. Les feuilles mortes assureront le relais. Préférer pour les haies un paillis en feutre végétal si disponible en jardinerie.

    [1] Faim d’azote : quand le paillis organique est pauvre en azote, les micro-organismes utilisent l’azote du sol pour le décomposer en puisant dans les réserves du sol au détriment des besoins des plantes.

    fleche green5 paillis organiques faciles à trouver

    1. Tontes de gazon

    Elles se décomposent assez vite, ce qui les destine plutôt au paillis saisonnier de courte durée : autour des plantes basses annuelles ou vivaces, des légumes de cul­ture courte, sous les jeunes haies. Pour éviter que l’herbe ne forme à la surface du sol un feutrage putride étanche (risques de maladies et de limaces) :

    • faire sécher les tontes pendant un jour ou deux au soleil avant leur utilisation en paillis
    • ne pas les épandre en couche trop épaisse : 5 cm maxi avec de l’herbe non séchée, 10 cm avec de l’herbe bien sèche. N’utiliser que de la tonte exempte de plantes à graines.

    2. Petits déchets du jardin broyés et copeaux

    La plupart des déchets un peu secs ou fermes du jardin, tiges fanées, petites tailles de rosiers, feuilles sèches des vivaces (hémérocalle, montbrétia, fou- gères…)…peuvent être réutilisés comme paillis une fois broyés avec une tondeuse à gazon (étalés sur la pelouse).jardiner sans pesticidesjpg_Page25_Image3

    Très efficaces pour les arbustes, les rosiers, au potager, les petits fruits.

    Les copeaux réalisés par broyage des branches forment un bon paillis pour les arbustes, les haies, les rosiers, surtout le broyat d’hiver sec.

    Le broyat des tailles de printemps est gorgé de sève et de sels minéraux (azote.) : il convient mieux pour le com­postage mais peut servir de paillis après quelques semaines de séchage en tas.

    Le broyat de thuyas et autres conifères possède une action herbicide forte et durable.

    3.Feuilles mortes

    Elles sont idéales pour pailler sous les haies et les massifs arbustifs. Les petites feuilles (chêne…) et les grandes feuilles broyées (à la tondeuse) conviennent aussi dans les massifs de vivaces.

    Pour éviter leur éparpillement par le vent ou les oiseaux, conserver les branches basses des arbustes et étaler des écorces de pin de gros calibre en bordure.

    4.Paille

    Elle convient parfaitement pour les paillis annuels, au pied des légumes, des arbres fruitiers, des fraisiers, des fram­boisiers, des arbustes, des jeunes haies, en couche de quelques centimètres. Idéale au potager.

    5.Écorcesjardiner sans pesticidesjpg_Page26_Image5

    Les écorces de feuillus épandues en couche d’au moins 5 cm, conviennent mieux que les écorces de pin pour les arbustes fragiles (rosier) ou de terrains neutres à calcaires.

    Les écorces de pin existent en différents calibres selon l’usage et l’effet esthétique recherché. Les écorces les plus grosses sont très efficaces sous les arbustes, en massifs ou en haie. Elles sont moins grat­tées par les oiseaux. Les petits calibres permettent de pailler les fleurs vivaces et les fraisiers.

    Elles possèdent parfois un effet dépressif sur les arbustes du fait des essences aro­matiques et de la résine : à éviter sous les rosiers et les arbustes chétifs, exi­geants en azote ou en calcaire. Les écorces de pin peuvent acidifier le sol, ce qui est favorable aux plantes de terre acide (azalées, hydrangea.). Pour éviter ce risque préjudiciable aux autres arbustes, apporter un peu de calcaire en surface (dolomie, chaux magnésienne) au bout de quelques années.

    Autres paillis

    Paillettes de lin ou de chanvre, coquilles de fèves de cacao, pouzzolane, ardoise pilée, poteries cassées…

    Pour aller plus loin

    jardiner sans pesticidesjpg_Page5_Image6La Maison de la consommation et de l’environnement (Mce)

    diffuse 5 autres livrets réalisés avec ses partenaires : « Pesticides, danger ! »,

    « Engrais et amendements : la fertilité au jardin », « Composter au jardin, c’est facile ! », « Ces petits animaux qui aident le jardinier » et « Mauvaises herbes, on vous aime » au prix de 2,22 € en timbres pour un livret, port compris.

    48 bd Magenta – 35000 Rennes – tél : 02 99 30 35 50

    Le programme, les outils réalisés, les sources d’informations utilisées ainsi que des dossiers d’information plus complets sont consultables sur notre site Internet :

    www.mce-info.org/pesticides

    jardiner sans pesticidesjpg_Page5_Image6L’Ami des jardins

    a réalisé deux hors séries avec Denis Pépin, auteur de ce livret, intitulés « Jardiner au naturel » (6,86 € port compris) et « Les haies des jardins » (6,10 € port compris).

    tél : 0825 825 835

    jardiner sans pesticidesjpg_Page5_Image6Terre Vivante et les Editions de Terran

    éditent de nombreux ouvrages qui permettent d’aller plus loin sur les techniques écolo­giques de jardinage et de compréhension de la nature (catalogue sur simple demande). Terre vivante – BP20 – 38710 Mens – tél : 04 76 34 80 80. www.terrevivante.org et Editions de Terran – 31160 Sengouagnet – tél : 05 61 88 81 08

    www.cuisine-sauvage.com

    jardiner sans pesticidesjpg_Page5_Image6La Maison des CPN (Connaître et protéger la nature)

    diffuse de nombreux livrets dont « Créer des refuges à insectes » (5 €)

    et « Jardin sauvage » (9,95 €). 08240 Boult-aux-Bois – tél : 03 24 30 21 90.

    www.fcpn.org

    jardiner sans pesticidesjpg_Page5_Image6La Ligue de la protection des oiseaux (LPO)

    coordonne l’opération « Créer des refuges LPO » pour apprendre à accueillir les oiseaux dans son jardin. Corderie royale – BP 263 – 17305 Rochefort cedex

    tél : 05 46 82 12 34www.lpo.fr

    jardiner sans pesticidesjpg_Page5_Image6Les acteurs associatifs du réseau « Du jardin dans tous ses états »

    ont mis en place un site Internet d’information sur les expérimentations menées autour du jardin :

    www.jardinons.com


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