Lutter contre les paraistes dans le potager

  • En ce début d’avril 2016, il est bon de commencer les semis en profitant des bienfaits de la lune montante.
    Cependant une fois que la graine de salade aura germé, il faut savoir faire face aux maladies et insectes pour protéger la jeune et fragile pousse

    Lutter contre les parasites dans le potager

    Comment lutter contre les principaux parasites des plantes tout en protégeant leurs prédateurs

    Certains jardiniers amateurs font du jardinage en recherchant la facilité, en limitant le travail au minimum ; ils ont recours à tout un arsenal de produits chimiques de synthèse (désherbants, pesticides, etc.). Il existe pourtant d’autres moyens naturels et logiques pour jardiner sainement et récolter sain !

    Les altises

     

    On en compte plusieurs : l’altise de l’artichaut (Sphaeroderma rubidium) mesure 3-4 mm, elle est rouge ; l’altise des crucifères (petite) (Phyllotreta nemorum), 3-4 mm, appelée altise à bandes jaunes ; l’altise des crucifères (grosse) (Psylliodes chrysocephala) est noire, 6-8 mm ; l’altise de la betterave (Chaetocnema ti-bialis), 2 mm environ ; l’altise du chou (Altica brassicae), 1 mm environ.

    Les altises sont des petits coléoptères sauteurs, de couleurs variées, parfois appelées «puces des jardins», «puces de terre», «puertes» ou encore «tiquets». C’est surtout en période de sécheresse qu’elles perforent les feuilles de nombreux trous.

    De bons principes préventifs

    semer dans des conditions adéquates (levée rapide, pas d’arrêt végétatif) ; apporter au sol du compost correct et une bonne fertilisation ; planter entre les rangs des plantes pouvant être attaquées ou y déposer quelques branches de sureau ; l’absinthe, la menthe, le romarin, la sarriette, le cresson alénois et, bien entendu, la tomate repoussent les altises.

    Lutte

    Pulvérisations d’insecticide végétal à base de pyréthrine et de roténone, répétées à 4 ou 5 jours d’intervalle si nécessaire ; bassinage des plantes (arroser très légèrement en pluie fine, en mouillant seulement les feuilles), plusieurs fois par jour, surtout pour les jeunes plants ; pulvérisations à base de savon de Marseille ; saupoudrages des plantes avec de la cendre de bois, à la rosée du matin ou du soir ; destruction des œufs sous les feuilles en les écrasant ; pulvérisations d’eau additionnée de jus de tabac, de macérations d’absinthe, de feuilles et de gourmands de tomate ; saupoudrages de lithothamne en prévention.

    Pièges : attirer ces indésirables dans des pièges qui seront disposés à divers endroits du jardin, et composés de petits tas de paille ou de brindilles sèches. Pour se protéger de la pluie, les altises viendront s’y réfugier. On place ces pièges courant octobre et on y met le feu vers la fin janvier.

    Une recette : faire bouillir pendant 15 à 20 mn 100 g de feuilles fraîches de laurier, d’hysope ou de thym, ajouter 100 g de mégots de cigarette (sans filtre) et laisser infuser pendant 24 h, filtrer, ajouter 100 g de savon noir et bien remuer la solution, pulvériser.

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    Les pucerons

    Il en existe plusieurs espèces : le puceron de l’artichaut (Brachycaudus cardui), de couleur allant du jaune au brun ; le puceron cendré du chou (Brevicoryne brassicae), de couleur grise ; le puceron noir de la fève (Aphis fabae) ; le puceron vert du fraisier (Cerosipha forbesi) ; le puceron jaune du fraisier (Passe-rimia fragaefolii) ; le puceron vert du pois (Acyrthosiphon pisi) ; le puceron des racines (Pempphigus sp.).

    Ces insectes de petite taille sucent la sève des plantes et s’attaquent à de nombreuses plantes potagères (feuilles, tiges et racines).

    Prévention

    Des feuilles de papier d’aluminium étalées entre les rangs (la face brillante à la lumière), maintenues avec des briques ou des pierres, font fuir ces indésirables à cause de la lumière vive qu’elles provoquent par réverbération ; c’est un bon traitement préventif pour les fèves souvent attaquées par les pucerons. Apporter une bonne fertilisation ; pratiquer des rotations correctes ; ne semer ni trop tôt ni trop tard ; éviter les arrêts végétatifs des plantes, souvent provoqués par le manque d’eau ; éviter également l’abus des engrais azotés habituellement responsables de ces attaques.

    Les plantes potagères les plus appréciées des pucerons sont la fève, le haricot et le chou (surtout les porte-graines). Les plantes ayant une vitalité normale sont rarement attaquées.

    Lutte

    Pulvérisations d’insecticide végétal (à la rosée du soir) ; saupoudrages de li-thothamne (à la rosée ; en les enrobant, ils finissent par être asphyxiés) ; saupoudrages ou pulvérisations de roténone (soir) ; pulvérisations de solution à base de savon noir ; pulvérisations de macération de feuilles et tailles de tomates ; pulvérisations de purin d’orties ; pulvérisations de solutions à base d’absinthe, de feuilles de noyer, d’ail, de nicotine.

    Les grands consommateurs de pucerons sont les coccinelles, les oiseaux, les perce-oreilles et les larves de syrphe.

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    Les mollusques

    Ils comprennent les escargots des jardins (Hélix hortensis), les limaces grises (Limax maximus), les limaces rouges (Arion rufus), les limaces agrestes ou loches (L. agrestis), etc.

    Très voraces, ils dévorent les jeunes plantes ; ils sortent la nuit, par temps de pluie dans la journée.

    Un bon principe préventif

    faire des remparts assez épais autour des planches à protéger avec de la sciure de bois ou de la cendre de bois.

    Eradication

    Ramasser les escargots pour les manger (si vous en avez envie) ; pulvérisations de macération de feuilles et fleurs d’absinthe ; pulvérisations de sulfate de cuivre neige ou cristaux (chez les droguistes), à raison de 100 g pour 10L d’eau, bien mélanger, pulvériser uniquement tard le soir pour que les mollusques soient sortis, effectuer les pulvérisations principalement autour du jardin sur le sol et entre les rangs des plantes (si les plantes sont atteintes par la solution, ce n’est pas grave, mais il est tout de même préférable d’attendre quelques jours avant de les consommer et de bien les laver).

    Pièges : enterrer des récipients au niveau du sol, les remplir de bière (les limaces viennent boire et s’y noient) ; mettre des planches ou des tuiles sur le sol, maintenues soulevées par un caillou de 2-3 cm, les mollusques vont se réfugier dessous, visiter ces pièges dans la journée et détruire les indésirables.

    Les consommateurs de mollusques sont les hérissons, les orvets, les crapauds, les carabes et les oiseaux.

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    La courtilière (Gryllotalpa gryllotaipa ou G. vuigaris)

    Cet orthoptère mesurant 4-5 cm, connu sous les noms d’« avant-taupe », de « taupe-grillon », de « laboureuse » ou de « taupette » et ressemblant à un grillon brun velouté, se trouve principalement dans les terres humides, légères et ameublies. Son cycle évolutif est de 2 années. C’est pendant la nuit que la courtilière cherche sa nourriture (vers blancs, lombrics, fourmis, divers tubercules et racines). Commettant certains dégâts en creusant des galeries superficielles, elle s’attaque aux organes souterrains de toutes les plantes potagères et bouleverse les semis ; c’est l’un des insectes les plus redoutés du potager.

    Un bon principe préventif

    Les pulvérisations d’essences naturelles de plantes utilisées pour le sol éloigneraient également ces indésirables.

    Lutte

    Les galeries superficielles mènent à des « puits verticaux », abris des insectes ; dégager légèrement le dessus et verser avec un arrosoir (au goulot) une solution d’insecticide végétal (pyréthrine et roténone) dosée à 2 ou 3 cuillerées à café par litre d’eau, inonder la galerie ; à l’aide d’une bêche, détruire les nids re-connaissables par les petites élévations de terre, entourées de débris végétaux secs, creuser environ à 25 cm de profondeur, repérer l’abri contenant les œufs, le nid est en forme de boule entouré d’une enveloppe de terre dure, ramasser les œufs et les détruire.

    Pièges : à partir de la fin mars jusqu’en septembre, enterrer au ras du sol des boîtes de conserve (boîtes de grande taille) parmi les cultures, les courtilières qui tomberont dedans ne pourront pas remonter. Pour les attirer, il suffit «le verser une cuillerée à soupe d’essence de térébenthine par boîte. Visiter ces pièges tous les jours pendant les beaux jours et détruire les prisonniers ; les boîtes de conserve remplies aux trois quarts d’eau sont aussi de bons pièges, les courtilières s’y noient ; placer dans divers endroits du jardin des petits tas de fumier de cheval frais puis, chaque matin, visiter ces pièges et détruire les insectes qui s’y abritent ; vers la fin septembre-début octobre, creuser quelques (tous de 10 cm de profondeur, les remplir de fumier de cheval frais et les couvrir de tuile ou autres matériaux pour les protéger de la pluie, pendant les froids et jusqu’au printemps, visiter ces abris et éliminer les insectes et leurs larves.

    Les taupes sont les grands ennemis de la courtilière, ainsi que les hérissons, les musaraignes, les merles et les pies. Les scarabées et staphylins odorants dévorent les œufs de la courtilière.

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    Le taupin (Agriotes lineatus, A. obscurus, A. sputator)

    Ce coléoptère dépasse parfois 1 cm de longueur, son cycle de vie est de 5 années. Ses larves, qui atteignent jusqu’à 25 mm de longueur, sont très minces, jaune brillant avec une tête brune à noire et une peau en forme d’écaillé. Souvent appelées « ver fil de fer », elles sont très difficiles à écraser, s’attaquent aux racines, souvent au niveau du collet, provoquant la mort des plantes attaquées. Beaucoup de plantes craignent la larve du taupin, principalement les jeunes plants de betterave, pomme de terre, carotte, tomate, maïs ou fraisier.

    De bons principes préventifs

    Pulvérisations d’essences naturelles de plantes de décembre à janvier, sur le sol ; en cours de saison, quelques pulvérisations sur le sol et sur la végétation seront très bénéfiques ; les rotations bien menées, les fertilisations correctes, la culture d’engrais verts sont de très bons moyens préventifs ; souvent les larves des taupins se développent dans les sols à pH très faible (sols acides) : on peut y remédier en apportant du lithothamne.

    Lutte

    Les binages répétés sont une excellente lutte contre les œufs et la multiplication des larves.

    Pièges : enterrer des pommes de terre à 4-5 cm de profondeur, après les avoir coupées en deux et creusées légèrement, placer ces demi-pommes de terre la face coupée et creusée vers le sol, repérer les endroits et les visiter régulièrement, ramasser et détruire les larves, elles sont très dures à écraser, d’où sans doute le nom de ver fil de fer.

    Les ennemis de la larve du taupin sont les oiseaux, les carabes, les musaraignes, les taupes et les hérissons.

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    Le hanneton (Meloiontha meloiontha ou M. vulgaris)

    Ce coléoptère, de couleur rougeâtre avec la tête brune, atteint environ 3 cm de longueur, son cycle évolutif est de 3 ans. Sa larve est blanche avec la tête et les pattes jaunes. Grosse, charnue et recourbée en arc, on la nomme « ver blanc ». Mesurant 6-8 cm, elle se nourrit des racines de toutes les plantes potagères, mais principalement celles des laitues, betteraves et fraisiers ; les plantes attaquées se flétrissent, jaunissent et meurent.

    De bons principes préventifs

    pratiquer de bonnes rotations ; semer des engrais verts sur les planches envahies, à base de sarrasin (blé noir) ou de colza, les larves disparaîtront en partie, car elles n’apprécient guère les racines de ces plantes ; enfouir les engrais verts quand ils sont suffisamment développés (voir Les engrais verts au potager).

    Lutte

    lors des labours d’hiver, détruire les larves ; les déchets de laine brute sont le plus grand ennemi du ver blanc ;

    Pièges : planter des laitues entre diverses plantes potagères, quand la plante-piège se fane, chercher rapidement la larve au pied et l’écraser ; les feuilles de chou, de navet, de moutarde de Chine ou de chou de Chine hachées grossièrement et légèrement incorporées dans le sol éliminent ou repoussent les larves du hanneton.

    Les ennemis du hanneton et de sa larve sont les chauves-souris, les hérissons, les taupes, les mulots, les musaraignes, les couleuvres, les scarabées dorés et de nombreux oiseaux, dont les mésanges, les moineaux, les étourneaux, les bergeronnettes, les engoulevents, les pies, les hiboux, les corneilles ou les buses.

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    L’araignée rouge (Tetranychus telarius)

    Connue sous le nom de «tétranique tisserand », c’est un petit acarien rouge qui mesure environ 0,5 mm. Vivant en colonies nombreuses, elle est souvent appelée «la grise» à cause de la toile grise qu’elle forme sous les feuilles. Une autre espèce commet parfois des dégâts.

    L’araignée jaune (T. urticae)

    Ces acariens s’attaquent à diverses plantes potagères (pois, haricot, courge, tomate, cardon, concombre) en suçant la sève (au-dessous des feuilles) à l’aide de leur suçoir et en sécrétant un genre de soie (feutrage grisâtre). Les feuilles se couvrent de taches, jaunissent et finissent par se dessécher.

    De bons principes préventifs

    Ces acariens aiment la chaleur et la sécheresse ; en conséquence, maintenir le sol suffisamment humide, le paillage favorisera cette fraîcheur ; bassinages répétés, principalement en dessous des feuilles ; éviter les excès d’engrais, surtout les engrais azotés ; respect des rotations ; enfin, fertilisations foliaires régulières à base de lithothamne.

    Lutte

    Pulvérisations de solutions à base de nicotine, de savon noir, d’eau de suie ; pulvérisations de préparations à base d’absinthe, d’ortie, de prêle ; pulvérisations d’insecticide végétal. Toutes les pulvérisations doivent principalement toucher la face inférieure (dessous) des feuilles.

    Les meilleurs prédateurs des araignées rouges et jaunes sont les coccinelles et de nombreux oiseaux.

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    La piéride du chou (Pieris brassicae)

    Les chenilles sont des larves de papillons communs dans les jardins, elles dévorent les feuilles et les fleurs de beaucoup de plantes. La piéride du chou est gris-vert avec trois lignes longitudinales jaunes parsemées de petits points noirs. D’une longueur de 5 cm, couverte de poils blanchâtres, elle ronge les feuilles des crucifères, principalement des choux.

    De bons principes préventifs

    Saupoudrage de suie sur végétation humide ; pratiquer des rotations correctes, apporter des fumures et des fertilisations ; les plantes aromatiques, principalement la menthe, le romarin, la sauge, la tanaisie, l’absinthe et le thym, repoussent les papillons de la piéride du chou ; étaler une feuille de fougère sur chaque chou, car un papillon se pose rarement sur une feuille de fougère ; planter quelques branches de genêt à balai dans les planches de choux.

    Lutte

    Rechercher les œufs sous les feuilles (de couleur jaune) et les écraser (la période de ponte s’étale de la mi-mai à juin) ; pulvérisations d’une solution à base de sel marin (dissoudre 500 g dans 10 1 d’eau) ; pulvérisations d’insecticide végétal ; pulvérisations de macérations à base de feuilles et gourmands de tomate, de genêt à balai, de feuilles de noyer ; enlever les chenilles à la main et les écraser ; utiliser les pièges Gobexor, ou lumineux, qui capturent les papillons.

    Les prédateurs des chenilles en général sont principalement les taupes, les musaraignes, les orvets, les ichneumons jaunes, les échynomies, les chrysopes, les ophions jaunes ou les apantèles agglomérées. Les oiseaux jouent un rôle précieux dans cette lutte contre les chenilles ; citons les étourneaux, les perdrix, les corneilles, les merles, les pies, les loriots, les bergeronnettes ou les fauvettes.

    N’oublions pas que les papillons ne sont pas nuisibles, au contraire : volant de fleur en fleur, ils participent à la fécondation croisée des plantes. Grâce à cette pollinisation, nous avons des plantes vigoureuses, et puis les papillons ne sont-ils pas de jolies « fleurs volantes » ?

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    Le petit papillon blanc du chou (Pieris rapae)

    La chenille verte, longue de 4 cm, s’attaque principalement au chou et au navet.

    Lutte

    Identique à celle contre la piéride du chou ; mêmes prédateurs.

    La noctuelle fiancée (Triphaema pronuba)

    Toutes les noctuelles sont des insectes nocturnes. Chenille vert-brun avec trois lignes longitudinales plus claires, longue de 6 cm, qui dévore principalement les feuilles de l’oseille et de la laitue.

    Un bon principe préventif

    La tanaisie repousse toutes les noctuelles.

    Lutte

    Identique à celle contre la piéride du chou ; mêmes prédateurs.

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    La noctuelle du chou (Mamestra brassicae)

    Chenille de 45 mm de longueur, allant du gris au brun clair, parfois du jaune au vert brunâtre, qui possède des raies et une tête noires, elle dévore les feuilles et le cœur des choux.

    Un bon principe préventif

    La tanaisie est un bon répulsif.

    Lutte

    Identique à celle contre la piéride du chou ; mêmes prédateurs.

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    La noctuelle potagère (M. oieracea ou Polia oieracea)

    Chenille verte ayant trois lignes blanches et deux raies jaunes longitudinales, changeant de couleur en vieillissant, pour devenir vert-brun. Longue de 4 cm, elle s’attaque pratiquement à toutes les plantes potagères.

    Un bon principe préventif

    La tanaisie est un bon répulsif.

    Lutte

    Identique à celle contre la piéride du chou ; mêmes prédateurs.

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    La noctuelle gamma (Piusia gamma)

    Chenille verdâtre avec six lignes longitudinales jaunes ou blanches, c’est l’une des seules chenilles à posséder trois paires de pattes membraneuses. Longue de 5 cm, elle s’alimente la nuit, s’attaquant aux chou, fève, betterave, pois, rongeant et perforant les feuilles. Dans la journée, elle s’abrite au pied des plantes.

    Un bon principe préventif

    La tanaisie est un bon répulsif.

    Lutte

    Identique à celle contre la piéride du chou ; mêmes prédateurs.

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    La noctuelles des moissons (Agrotis vegetum)

    Chenille gris-vert sombre, mesurant jusqu’à 5 cm de longueur, appelée souvent « ver gris » ; elle s’attaque principalement aux jeunes plantes et au collet de nombreuses plantes potagères ainsi qu’aux tubercules de pomme de terre. Elle opère la nuit ; le jour, elle se cache dans le sol. On la reconnaît par cette caractéristique : dès qu’on la touche, elle s’enroule sur elle-même.

    Un bon principe préventif

    Pulvérisations à base d’absinthe, de tanaisie ou d’essences naturelles de plantes.

    Lutte

    Comme elle hiberne dans le sol, lors des travaux d’hiver, ramasser les larves et les écraser pour les détruire ; capturer les papillons avec des pièges ; la nuit, à l’aide d’une lampe, récolter les chenilles, puis les détruire ; les binages superficiels mais répétés remettent à la surface les larves, les ramasser rapidement et les détruire. Mêmes prédateurs que la piéride du chou.

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    La noctuelle de la laitue (Polia dysodea)

    Chenille vert clair, avec trois lignes longitudinales brunâtres, longue de 25 mm, elle ronge les feuilles et les semences des pieds reproducteurs.

    Un bon principe préventif

    La tanaisie est un bon répulsif.

    Lutte

    Identique à celle contre la piéride du chou ; mêmes prédateurs.

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    La noctuelle des artichauts (Gortyna ochracea ou G. fiavago)

    Chenille blanche à jaune avec une tête rouge-noir, de 40 mm de longueur, qui s’attaque aux artichauts en creusant des galeries dans les tiges (moelle) qui finissent par casser au niveau du collet.

    Un bon principe préventif

    La tanaisie est un bon répulsif.

    Lutte

    Dès le début de l’attaque, éliminer les tiges contaminées et les brûler ; mêmes prédateurs que la piéride du chou.

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    La noctuelle point d’exclamation (Agrotis exclamationis, Scotia exclamationis ou Feltia exclamationis)

    Chenille gris violacé avec trois raies longitudinales légèrement plus claires, longue de 45 mm, elle ronge le collet ou coupe les racines des plantes, principalement de l’asperge, du navet, de l’épinard, des salades et de la carotte.

    Un bon principe préventif

    La tanaisie est un bon répulsif.

    Lutte

    Identique à celle contre la piéride du chou ; mêmes prédateurs.

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    La teigne du poireau (Acrolepia assectella)

    Chenille blanchâtre à tête jaune, ressemblant à un petit ver, elle est connue sous le nom de « ver du poireau». Longue de 5-10 mm, vivant entre les épidermes, puis à l’intérieur des tiges, elle s’attaque principalement au poireau et parfois à l’ail, à l’échalote et à l’oignon, dans lesquels elle creuse des galeries qui descendent au cœur de la plante. Cette dernière finit par mourir. On reconnaît un poireau attaqué par les décolorations sur les feuilles, qui jaunissent et périssent.

    De bons principes préventifs

    Les premières attaques débutent à partir de la fin mai-début juin, les secondes fin juillet-début août ; faire des traitements préventifs espacés pendant ces périodes avec des décoctions de plantes à base d’absinthe, de tomate, de rhubarbe, d’ortie, etc. ; si l’on a été infesté par ces indésirables, pulvériser des essences naturelles de plantes sur le sol en hiver et de nouveau au début du printemps ; respecter les rotations ; saupoudrage de suie sur végétation humide ; cultiver les poireaux en association avec la carotte (1 rang de poireaux, 1 rang de carottes, etc.), la carotte repousse le papillon de la teigne du poireau ; tenir le sol suffisamment frais, un bon paillage sera précieux, la teigne affectionnant la sécheresse ; prendre garde au moment de l’achat : il arrive que les plants soient véreux.

    Si les poireaux sont attaqués par le ver du poireau, c’est généralement le signe d’un déséquilibre du sol. Il faut donc commencer par corriger la cause en rééquilibrant le sol par une fumure (compost) et une fertilisation correctes (des engrais anticarentiels à base de roches volcaniques, riches en oligo-éléments, corrigent rapidement ce problème) : en 2 ou 3 années généralement, les attaques se raréfieront.

    Lutte

    Arracher les plants de poireau, les laisser sur le sol, en plein soleil, pendant 48 h, puis couper le bout des feuilles et des racines, enrober celles-ci avec une bouillie de lithothamne ou, mieux, après les avoir fait tremper au préalable pendant quelques heures dans une solution à base de complexe d’essences naturelles de plantes ; couper les tiges des plantes attaquées en dessous de la galerie, les brûler (les poireaux peuvent être taillés au ras du sol) ; après la coupe, pulvériser une solution d’insecticide végétal, un bon binage fera repartir rapidement les poireaux ; arrosages fréquents au moment de la ponte (de la mi-mai au début juin et de la mi-juillet à la fin août) ; pulvérisations à hase de savon noir dilué dans de l’eau (500 g de savon pour 10 1 d’eau) ; pulvérisations à base de savon noir (300 g), de nicotine (voir recette pp. 54-55), 1 verre d’alcool à brûler, le tout additionné de 10 1 d’eau ; faire dissoudre 500 g de savon de Marseille dans 10 1 d’eau (de pluie si possible), ajouter 500 g de poudre de pyrèthre (en droguerie), bien mélanger le tout, pulvériser le soir juste avant la rosée. Mêmes prédateurs que la piéride du chou.

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    La teigne des pois (Grapholita pisana)

    Appelée aussi « tordeuse du pois », cette chenille blanchâtre à tête rougeâtre, d’un peu moins de 1 cm de longueur, vivant dans les gousses qu’elle a perforées, s’attaque aux pois à l’intérieur des cosses.

    De bons principes préventifs

    Choisir des variétés pas trop tardives car les premières planches cultivées paraissent moins attaquées ; effectuer de bonnes rotations ; la tomate repousse la teigne du pois.

    Lutte

    Cueillir les cosses attaquées et les brûler ; pulvérisations d’insecticide végétal, de macération de feuilles et de gourmands de tomate ; pulvérisations de solution à base de nicotine ; mêmes prédateurs que la piéride du chou.

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    Les rongeurs

    Le campagnol des champs (Microtus arvalis) et le campagnol terrestre (Arvicola terrestris) sont deux espèces de campagnols qui sont parmi les principaux mammifères les plus nuisibles aux cultures.

    Le campagnol des champs est un petit rongeur mesurant 10-13,5 cm, son museau est arrondi, ses oreilles, ses pattes et sa queue sont courtes, il est de couleur grise et ressemble à une souris. 11 vit en colonie. Nuisible dans les jardins, il fait des galeries de surface et s’attaque à de nombreuses espèces légumières à racine ou tubercule, comme la pomme de terre, la carotte, le topinambour, l’oca, la betterave, le navet.

    Brun, le campagnol terrestre est plus grand, mesure 12-20 cm, il ressemble à un petit rat, avec sa queue assez longue, qui atteint parfois 10 cm. Il creuse de nombreuses galeries verticales mais il est beaucoup moins nuisible que le campagnol des champs. S’il mange quelques plantes potagères, c’est aussi un précieux prédateur de divers insectes et mollusques.

    En ce qui concerne les mulots, on distingue deux espèces : Apodemus flavicollis et A. sylvaticus. Mesurant 8-12 cm, ils ont une queue très longue pouvant atteindre jusqu’à 12 cm, ils ressemblent à des souris, hormis leurs oreilles plus larges et leurs pattes arrière plus fortes qui leur permettent de se déplacer en sautillant. Ils s’attaquent aux plantes à racine et à tubercule, ils mangent aussi des insectes.

    Ne pas confondre ces rongeurs avec la musaraigne qui est très utile ; cette dernière se reconnaît à son museau pointu.

    De bons principes préventifs

    Les bouteilles plastique aident à éloigner les rongeurs ; les pulvérisations d’essences naturelles de plantes sur le sol font parfois fuir ceux-ci ; il existe dans le commerce des appareils qui émettent des vibrations sonores .

    Les potagers envahis par les rongeurs sont généralement entourés de champs ou de terrains incultes ; de plus, la suppression des haies et des buissons, qui a entraîné la disparition des ennemis naturels des rongeurs, est à l’origine d’un grand déséquilibre : c’est l’une des causes principales de la prolifération de ces petits nuisibles. Les prédateurs sont souvent victimes d’appâts empoisonnés destinés aux rongeurs.

    Lutte

    En hiver, pulvériser sur le sol une solution de purin de genêt à balai ou de sureau, en insistant dans les galeries.

    Pièges : prendre de grandes boîtes de conserve utilisées dans les restaurants ou les collectivités, les enterrer au ras du sol, les remplir à moitié d’eau, les rongeurs tombent parfois dans ces pièges et se noient ; il existe des pièges à trous (mais ils sont difficiles à tendre) ; un chat (qui commet aussi quelques dégâts en se roulant dans les semis) élimine les rongeurs ; un chien ratier est également salutaire.

    Les ennemis des rongeurs sont les couleuvres, les chats, les renards, les hiboux, les chouettes ou les buses.

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    La taupe (Talpa europaea)

    Ce mammifère familier des jardiniers commet souvent des dégâts en creusant des galeries souterraines et en formant des taupinières, bouleversant par là même les semis ou les plantations. Mais la taupe est également très utile car elle participe activement à l’équilibre naturel en se nourrissant de vers blancs ou gris, de larves du taupin, de limaces, de courtilières et de divers insectes ; elle consomme environ l’équivalent de son propre poids en 24 heures.

    De bons principes préventifs

    Planter dans les galeries principales des tiges de coudrier (noisetier) ou de métal d’un diamètre d’environ 10 mm et dépassant du sol de 40-50 cm ; au bout de ces tiges emmancher à l’envers une bouteille en matière plastique, le vent produira un bruit qui éloignera les taupes ; des bouteilles vides, ouvertes, enfoncées dans les planches, le goulot dépassant de quelques centimètres au-dessus du sol, éloigneront les taupes par le bruit que fait le vent qui s’y engouffre ; la grande épurge (Euphorbe), la fritillaire impériale (Fritillaria imperialis), les scilles (Scilla) repoussent les taupes et la plupart des rongeurs par l’odeur de leurs racines ou de leurs bulbes ; on peut déposer dans les galeries principales des chiffons imbibés d’essence de térébenthine, l’odeur fait fuir ce mammifère ; il existe enfin des appareils émettant des vibrations sonores qui éloignent les taupes et les rongeurs (l’inconvénient est qu’ils coûtent cher).

    Lutte

    S’il y a quelques dégâts, surveiller la taupe sans faire de bruit, se munir d’une fourche crochue et attendre le moment où elle rejette la terre (taupinière), enfoncer brutalement la fourche crochue (il faut faire très vite), puis retirer rapidement vers soi l’outil pour remonter la taupe hors du sol ; le moindre coup la tue ; elle travaille généralement entre 7 et 8 h, 10 et 12 h et entre 18 et 19 h (heure d’hiver) : ce sont les périodes de grande activité de ce mammifère.

    Pièges : le piège est certainement le moyen le plus sûr, le moins polluant et l’un des moins coûteux ; poser des pièges dans les galeries principales ; au moment de l’achat, demander un plan et la méthode du piégeage ; introduire dans les galeries principales des bouts de fil de fer barbelé ou des tailles de rosier, en les déposant de façon que la taupe se pique (pour certains, la taupe est hémophile, pour d’autres non).

    Comment poser les pièges ? Essuyer les pièges, prendre des gants car la taupe a beaucoup de flair, elle sent l’odeur humaine ; poser les pièges correctement, bien droits ; bien reboucher le trou sans faire tomber de terre dans la galerie ; poser deux pièges à chaque endroit, la taupe pouvant arriver soit d’un côté ou de l’autre ; les pièges sont très dangereux, attention aux doigts lors de la pose ; visiter les pièges avec précaution. Généralement, on utilise des pièges à pince. Il existe des pièges en tube plastique munis d’un clapet à chaque extrémité (pour celui-ci, un seul piège suffit par endroit) ; ils sont faciles à poser et ne sont pas dangereux, ils s’installent au milieu du trou.

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    Le lapin (Oryctolagus cuniculus)

    Ce rongeur peut faire de gros dégâts dans les jardins proches des champs ou des bois en rongeant les tiges et les feuilles des plantes potagères (principalement le chou, la carotte, le pois).

    De bons principes préventifs

    Entourer le potager d’une ficelle tendue, ayant été auparavant trempée dans de l’huile de vidange, bien l’égoutter et la laisser sécher avant de l’installer à 8-10 cm de hauteur (hauteur du museau) ; le lapin sera repoussé par l’odeur que dégage la ficelle ; entourer le jardin avec un grillage de 1,50 m (au moins) de hauteur, l’enterrer de 10-15 cm, surveiller le pourtour assez souvent, ne pas laisser de trous ; les épouvantails ou des chiffons blancs flottant au bout d’une perche les repousseraient.

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    Des recettes naturelles contre parasites et maladies

    Dans ce chapitre sont rassemblées quelques recettes qui rendent de grands services. Elles sont efficaces à différents niveaux : certaines sont mortelles pour les parasites des plantes, mais inoffensives pour celles-ci et dépourvues de toxicité pour les humains (ce n’est pas le cas de la plupart des produits phytosanitaires du commerce traditionnel) ; d’autres sont seulement répulsives ; le but de quelques préparations est de renforcer la résistance de la plante au parasitisme et aux maladies. En toute logique, ne vaut-il pas mieux soigner la cause que les effets ?

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    Les insecticides végétaux

    Ils détruisent les parasites par contact ou ingestion, généralement en épargnant la plupart des prédateurs. Pour cela, il faut prendre certaines précautions en utilisant ces produits de préférence tard le soir, à défaut tôt le matin ; ils ont l’avantage d’être sans rémanence, à effet immédiat ; parfois il faut recommencer le traitement au bout de quelques jours.

    Chez certains spécialistes de produits de jardinage, on trouve des insecticides végétaux à base de pyréthrine (extrait de fleurs, principalement du chrysanthème), «Pyrèthre de Dal-matie » (Chrysanthemum cinerarufolium ou Py-rethum c.) ou à base de roténone (extrait de racines de certaines plantes tropicales – Derris elliptica, Lonchocarpes), et extrait de feuilles et graines (Tephrasia vogelu) ; parfois il est proposé des insecticides naturels contenant à la fois de la pyréthrine et de la roténone, c’est le cas du Phytolinsect.

    Un conseil avant l’achat : bien lire sur l’étiquette la composition du produit, car certains fabricants ajoutent des produits chimiques de svnthèse à ces insecticides naturels. Certains produits phytosanitaires du commerce traditionnel sont inscrits aux tableaux A et C ; c’est indiqué sur l’emballage (A = poison, C = dangereux). Deux attitudes fréquentes à proscrire : doubler la dose pour éviter les échecs, ne pas prendre les précautions suffisantes avec ces produits. Cela ne sert à rien et l’on s’expose à de grands dangers.

    Les insecticides végétaux du commerce à base de pyréthrine ou de roténone sont sensibles à la lumière du jour et à l’oxygène de l’air. Ils sont non toxiques pour l’homme et les animaux dans les conditions normales d’emploi, mais ceux contenant de la roténone sont à appliquer tard le soir car ils sont toxiques pour les abeilles ; il ne faut les utiliser qu’en cas de besoin car les vers de terre sont sensibles à la roténone (c’est par ailleurs un poison pour les poissons). Ils sont sans accoutumance pour les parasites. Ils s’emploient en pulvérisations fines, dilués dans de l’eau de pluie de préférence ; avec de l’eau du robinet calcaire, verser 1 cuillerée à café de vinaigre (de cidre ou de vin) par litre d’eau. On peut renforcer leur action en ajoutant du purin d’orties (2 1 de purin d’orties pour 10 1 d’eau) ; agiter énergiquement le mélange après l’avoir dilué dans un peu d’eau ; si le besoin s’en fait sentir, répéter une autre pulvérisation à 4 ou 5 jours d’intervalle. Après usage, bien rincer l’appareillage à l’eau ordinaire. Avant toute chose, bien lire la notice d’utilisation, généralement la dose normale est de 10 cc par litre d’eau, soit 1 % ou 2 cuillerées à café par litre d’eau ; en cas de grosses attaques, on peut porter la dose à 1,5 ou 2 %, soit 3 ou 4 cuillerées à café par litre d’eau.

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    Les préparations maison

    Utiliser impérativement des récipients en plastique, en bois ou en verre, surtout pas en métal. Pour les infusions, les décoctions et, surtout, les macérations, il est préférable de se servir d’eau de pluie, à défaut d’eau de source. L’efficacité de ces recettes est généralement de courte durée, il faut parfois répéter les applications plusieurs jours de suite. Pulvériser les solutions tard le soir ou tôt le matin, à éviter par grand vent ou fort soleil. Par précaution, attendre 2 ou 3 jours avant de récolter les légumes qui ont été traités avec des insecticides naturels ou avec diverses recettes.

    Macération : opération qui consiste à laisser séjourner pendant quelques jours (dans de l’eau de pluie de préférence) des substances organiques pour en dissoudre les parties solubles. Certaines préparations sont à diluer.

    Décoction : opération qui consiste à faire bouillir doucement, pendant un certain temps (généralement 15 à 20 mn sans oublier de couvrir le récipient), des substances organiques pour en extraire les principes actifs ; laisser refroidir (sauf indication). La décoction commence par un trempage (durant 24 h) des plantes utilisées.

    Infusion : opération qui consiste ici à mettre dans l’eau bouillante une substance organique pour en recueillir les parties solubles, laisser infuser pendant 24 h (sauf cas contraire).

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    Macération (ou purin) d’orties

    Dans 10L d’eau, jeter 800 à 900 g de feuilles hachées (pour le sol, en prévention des maladies cryptogamiques) ou 1 kg à 1,5 kg (contre les parasites des plantes) ; laisser macérer une dizaine de jours au moins et, pour limiter la mauvaise odeur du purin d’orties, ajouter à la solution une poignée de lithothamne ; filtrer avant l’usage ; il faut diluer le purin d’orties, 1 ou 2 1 pour 10 1 d’eau.

    S’utilise sur le sol contre les maladies cryptogamiques, principalement contre le mildiou ; en pulvérisation fine, on l’emploie contre les pucerons, seul ou associé à un insecticide végétal ; la macération d’orties est un bon activateur de croissance pour les plantes et renforce la résistance de celles-ci grâce à sa richesse en sels minéraux (fer, calcium, chlore, silicium, manganèse, soufre) et en acide formique ; le purin d’orties sera avantageusement employé comme activateur de compost (avec ou sans dilution), les feuilles d’orties hachées pouvant être incorporées au compost.

    Éviter de faire macérer des orties montées à graines : elles envahiraient rapidement. En ajoutant un tiers de décoction ou de macération de prêle au purin d’orties, on renforcera l’efficacité de la solution en traitement préventif contre les maladies cryptogamiques. A conserver dans des récipients hermétiques, pendant quelques semaines, à l’abri de la lumière et de la chaleur.

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    Macération (ou purin) de rue officinales

    Dans 10 1 d’eau, jeter 800 à 900 g de rue officinale fraîche ; laisser macérer pendant une dizaine de jours ; filtrer ; diluer 2 1 de purin de rue pour 10 1 d’eau avant l’emploi.

    S’utilise contre les pucerons.

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    Macération (ou purin) de lavande

    Faire macérer pendant une dizaine de jours 1 kg de lavande fraîche dans 10 1 d’eau ; filtrer ; avant emploi, diluer à raison de 2 1 de macération pour 10 1 d’eau.

    S’utilise contre les pucerons, les fourmis, etc. Les fleurs de lavande parfument le linge et éloignent les mites.

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    Macération (ou purin) de feuilles de fougère

    Pendant une dizaine de jours, faire macérer environ 850 g de feuilles de fougère fraîches ou 125 g de feuilles sèches, dans 10 1 d’eau ; filtrer. S’utilise contre les pucerons et les limaces.

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    Macération (ou purin) de genêt à balai

    Faire macérer pendant 15 à 20 jours 4 ou 5 branches de genêt dans 10 1 d’eau ; filtrer.

    S’utilise en pulvérisation, en prévention contre le papillon de la piéride du chou qu’elle repousse ainsi que divers autres papillons. Cette macération forme à la surface de l’eau une légère couche huileuse.

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    Macération (ou purin) de feuilles et tailles de tomate

    Jeter 600 g à 1 kg de feuilles et gourmands de tomate, hachés et pilés, dans 10 I d’eau ; laisser macérer au moins une demi-journée à quelques jours ; filtrer.

    S’utilise en pulvérisation sur les plantes, en prévention contre la teigne du poireau, la piéride du chou, l’altise, en traitement curatif contre les pucerons. Pour lutter contre le ver du poireau, pulvériser avec cette solution à partir du début juillet jusqu’au 15 août (époque de la ponte), tous les 4 ou 5 jours.

    Une recette précieuse : dans un récipient en terre, en faïence ou en verre, couper finement 500 g de feuilles et gourmands de tomate, les piler ; verser le contenu dans un bocal hermétique d’une contenance de 2 1, recouvrir d’alcool à brûler (environ 1 1). Au bout d’une huitaine de jours, presser et filtrer le contenu, conserver dans des récipients en verre d’une contenance de 25 cl (un quart de litre). Juste avant l’utilisation, mélanger dans 10 I d’eau. Conserver ces préparations à l’abri de la lumière et de la chaleur, pendant plusieurs semaines. L’utilisation est la même que pour la macération ; pour la lutte contre les pucerons, on rendra la solution plus efficace en y ajoutant 100 g de savon de Marseille ou de savon noir.

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    Macération (ou purin) d’absinthe

    Faire macérer 2 kg à 2,5 kg d’absinthe (feuilles, tiges et fleurs) dans 10 1 d’eau pendant une dizaine de jours ; filtrer.

    S’utilise en pulvérisation contre les pucerons, les chenilles, l’altise ou les mollusques. Avec de l’absinthe sèche, la dose est de 250 à 300 g pour 10 1 d’eau.

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    Macération (ou purin) de feuilles de noyer

    Pendant quelques jours, faire macérer dans 10 l d eau 1,5 kg à 2 kg de feuilles de noyer fraîches ou 200 g de feuilles sèches, hachées ou broyées ; filtrer.

    S’utilise en pulvérisation contre les chenilles et les pucerons. Récolter les feuilles de noyer en octobre ou novembre.

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    Décoction de feuilles de noyer

    Mettre dans 10 1 d’eau, pendant 24 h, 200 à 250 g de feuilles sèches ; laisser bouillir 15 mn, couvrir et laisser refroidir ; filtrer ; pulvériser la solution quand elle est encore légèrement tiède, elle n’en sera que plus efficace.

    Même utilisation que la macération de feuilles de noyer.

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    Macération (ou purin) de sureau

    Faire macérer dans 10 1 d’eau environ 800 g à 1 kg de sureau (jeunes tiges, feuilles, fleurs et fruits), finement hachés ; laisser séjourner pendant au moins 2 jours ; filtrer.

    S’utilise en pulvérisation contre les altises, les papillons noctuelles, les thrips ou bien les pucerons.

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    Décoction de sureau

    Mêmes doses que ci-dessus, faire tremper pendant 24 h ; puis bouillir pendant 30 mn ; laisser tiédir ; filtrer.

    Même utilisation que la macération.

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    Macération (ou purin) de prêle (queue de rat)

    Faire macérer pendant quelques jours 200 g de feuilles fraîches, finement coupées, ou 40 à 50 g de feuilles sèches, réduites en poudre, dans 10 1 d’eau ; filtrer avant l’utilisation.

    S’utilise sur le sol en traitement préventif contre les maladies cryptogamiques (mildiou, rouille). Cette même solution additionnée d’un peu de savon noir (environ 100 g) combattra les pucerons et les araignées rouges.

    La prêle se récolte de la mi-juin à la mi-juillet. La faire sécher à l’ombre et la conserver à l’abri de la poussière et de l’humidité, dans des sacs en toile ou des cartons. La prêle des champs est de qualité supérieure à celle des marais.

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    Décoction de prêle

    Faire tremper pendant 24 h des feuilles de prêle (aux mêmes doses que la macération) ; faire bouillir pendant 15 à 20 mn, couvrir ; laisser refroidir ; au bout de 24 h, filtrer.

    S’utilise comme la macération. Sur les plantes craignant les maladies cryptogamiques, effectuer (en prévention) des pulvérisations toutes les 2 ou 3 semaines en alternant soit avec des pulvérisations d’algues brunes, soit avec des saupoudrages de lithothamne. Les pulvérisations seront plus importantes par temps chaud et humide ou après un orage.

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    Infusion de feuilles de rhubarbe

    Mettre dans l’eau bouillante 1,5 kg à 1,8 kg de feuilles de rhubarbe pour 10L d’eau ; quand l’eau bout de nouveau, éteindre et laisser infuser au moins 24 h ; filtrer.

    S’utilise en pulvérisation contre le ver du poireau.

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    Décoction de tanaisie

    Faire tremper pendant 24 h dans 10L d’eau 300 à 400 g de tanaisie (tiges, feuilles, fleurs) ou 30 à 40 g de plante sèche ; laisser bouillir pendant 15 min, couvrir le récipient, laisser refroidir ; filtrer avant l’usage.

    S’utilise en pulvérisation contre les papillons (noctuelles, piérides), contre les pucerons et les altises.

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    Décoction de bois de quassia

    Mettre dans un récipient 150 à 200 g de quassia, couvrir de 3L d’eau ; faire bouillir pendant 30 min, laisser refroidir ; filtrer, diluer dans 20L d’eau et laisser reposer quelques jours.

    S’utilise en pulvérisation contre les altises, les pucerons et les araignées. Les copeaux de quassia sont en vente dans les herboristeries et les pharmacies.

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    Infusion à base d’oignon et d’ail

    Faire bouillir 10L d’eau ; pendant ce temps, hacher finement (sans éplucher) 650 g d’oignons et 40 g d’ail ; quand l’eau bout, éteindre, y verser les oignons et l’ail préparés, couvrir le récipient, laisser infuser 12 à 15 h ; filtrer.

    S’utilise en prévention contre les maladies cryptogamiques ; faire des pulvérisations répétées, espacées d’une journée, pendant une huitaine de jours. Ces pulvérisations sont principalement conseillées par temps chaud et humide.

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    Infusion de gousses d’ail

    Faire bouillir 10L d’eau ; pendant ce temps, écraser au mortier environ 80 g de gousses d’ail, sans les éplucher ; quand l’eau bout, éteindre, y jeter la préparation, couvrir et laisser infuser pendant au moins 15 h ; filtrer, ajouter 100 g de savon noir, bien mélanger la solution.

    S’utilise en prévention contre les pucerons et les araignées parasites, repousse la teigne du poireau et la mouche de la carotte.

    L’infusion d’ail, sans ajout de savon noir, s’emploie préventivement contre les maladies cryptogamiques.

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    Macération à base d’ail

    Faire macérer pendant 2 jours dans 10L d’eau une grosse tête d’ail réduite en pâte au mortier ; filtrer.

    S’utilise en traitement préventif contre les maladies cryptogamiques (mildiou, rouille).

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    Infusion de fleurs de camomille commune

    Faire chauffer 10L d’eau ; dès qu’elle bout, éteindre, y jeter une centaine de fleurs sèches ou fraîches, couvrir ; laisser infuser pendant 24 h ; filtrer.

    S’utilise en pulvérisation contre les premières attaques de pucerons. Cette infusion renforce la résistance des plantes contre certaines maladies. Elle active également leur croissance.

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    Décoction à base de nicotine

    Faire bouillir 10L d’eau contenant 300 g de mégots de cigarettes sans filtre ; laisser bouillir doucement pendant environ 30 minutes, laisser refroidir ; filtrer ; diluer avant usage (2,5L de solution nicotinée pour 10L d’eau).

    S’utilise en pulvérisation contre les pucerons, les chenilles, les bruches du haricot, celles du pois, les cochenilles. Traiter tard le soir; il est conseillé de pulvériser, le lendemain matin, de l’eau claire sur les plantes ayant subi un traitement à base de nicotine. Cette solution sera plus efficace encore si on y ajoute 200 g de savon noir ou de Marseille. Attendre une dizaine de jours au moins avant de consommer des légumes traités à la nicotine qui est dangereuse.

    Lors des pulvérisations, prendre des précautions en se protégeant les mains et la figure. Une solution nicotinée (non diluée) se conserve 1 ou 2 semaines dans un récipient hermétique.

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    Eau de suie

    Mettre un sac en toile contenant 600 à 700 g de suie dans 10L d’eau ; le laisser tremper pendant quelques jours ; filtrer s’il y a lieu.

    S’utilise contre les araignées rouges et jaunes.

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    Solution à base de savon noir

    Dans 10L d’eau, ajouter 200g de savon, mélanger activement.

    S’utilise contre les pucerons.

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    Solution à base de savon noir et d’alcool à brûler

    Dans 10L d’eau, verser 200g de savon noir, ajouter 0,5L d’alcool à brûler et 8g de sel marin, bien mélanger le tout. S’utilise contre les araignées parasites, les pucerons ou les chenilles.

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    Solution d’extrait d’algues brunes

    Cette préparation est réalisée à partir des algues brunes (ficus, laminaire, ascophylium) que l’on trouve chez certains spécialistes du jardinage biologique. L’extrait d’algues brunes s’utilise principalement en pulvérisation foliaire sur et, surtout, sous les feuilles des plantes. Il se dilue dans l’eau à raison d’un demi-verre pour 10 1 d’eau. Trois pulvérisations sur la même culture, espacées d’environ 3 semaines, sont généralement suffisantes.

    Les algues brunes contiennent des matières minérales et des oligo-éléments (calcium, potassium, phosphore, magnésium, manganèse, sodium, soufre, iode, fer, cuivre, zinc, strontium, cobalt, argent, antimoine, nickel, étain, brome, chrome, lithium, bismuth, molybdène, bore, baryum, plomb, vanadium), ainsi que de nombreuses vitamines, des acides aminés, des hormones et des enzymes.

    Les pulvérisations d’extrait d’algues brunes augmentent la résistance des plantes au froid et elles activent leur croissance. Une solution d’un demi-verre par litre d’eau en badigeonnage sur les troncs des arbres fruitiers est également très bénéfique.

    L’extrait d’algues brunes est miscible : il peut former un mélange homogène avec d’autres produits d’origine minérale (soufre, sulfate de cuivre, etc.), végétale (essence naturelle de plantes Stimuphytol, lire plus loin) ou organique (purin d’orties ou de prêle, etc.). L’avantage de tels mélanges est d’entraîner une meilleure adhérence du produit sur le feuillage, apportant un allongement de la période d’activité ou un effet de rémanence. On modifie les effets de l’extrait d’algues brunes (répulsifs ou préventifs pour certains insectes, stimulateur de croissance, fongicide, etc.) selon le produit avec lequel on l’associe. Les qualités des composants s’additionnent.

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    Poudrage de lithothamne

    Le lithothamne est une algue calcaire ayant l’aspect d’un corail. Elle est riche en calcium et en magnésium, contient la plupart des macro et micro-éléments (calcium, phosphore, magnésium, chlore, fer, iode, titane, nickel, étain, vanadium, zinc, argent, germanium, manganèse, cuivre, cobalt, baryum, soufre, fluor, or, glucinium, strontium, bore, tungstène, arsenic, antimoine, plomb, molybdène, brome, sodium) qui apportent aux plantes l’énergie vitale de l’eau de mer.

    S’utilise en saupoudrage à la rosée du matin ou du soir, à raison de 150 à 200 g/are (suivant la végétation), toutes les 3 semaines environ, en cherchant à atteindre principalement le dessous des feuilles ; 3 à 5 applications au cours de la végétation de chaque plante. Les saupoudrages de litho-thamne renforcent la résistance des plantes contre le parasitisme et les maladies cryptogamiques, ils activent aussi la végétation. Les pucerons et les chenilles enrobés de ce produit meurent.

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    Solution à base de complexe d’essences naturelles

    Ce mélange complexe d’huiles essentielles et d’oligo-éléments (Stimuphytol), extraits par distillation, s’utilise en pulvérisation fine à 0,5 % par litre d’eau (1 cuillerée à café). Généralement, 4 1 de solution suffisent pour un are, en application sur le sol. En pulvérisation foliaire, diluer toujours à 0,5 % (le nombre de litres de la solution varie selon la végétation).

    Le complexe d’huiles essentielles stimule la croissance des plantes (sans forçage), complétant l’action des fertilisants. C’est un modificateur du terrain, un excellent régulateur du pH du sol recommandé en terre calcaire (pH alcalin). C’est un antiseptique non spécifique de la flore et de la faune pathogène. Possède des propriétés désintoxiquantes, permettant une lutte plus rapide contre des résidus de produits chimiques de synthèse dans le sol (une ou plusieurs applications sur le sol en hiver, décembre à février, sur une terre humide). 11 est avantageux de tremper les semences pendant 4 à 6 h dans une solution dosée à 40 gouttes par litre d’eau (1 cuillerée à café en contient environ 100) ; laisser égoutter légèrement et enrober les graines avec de la poudre de lithothamne ; la levée régulière des plantes est alors étonnante. Avant les repiquages des plants, tremper les racines dans une solution à 0,2 % (40 gouttes par litre d’eau) pendant quelques heures, puis les enrober (racines) avec une bouillie de lithothamne (100 g par litre d’eau), la reprise en sera facilitée.

    L’odeur de ce produit est très agréable. Les essences naturelles de plantes sont à conserver à l’abri de la lumière et de l’oxygène de l’air. Aux périodes critiques, humides, chaudes et orageuses, préparer les deux solutions suivantes. La première a une action fongicide contre le mildiou (tomate, pomme de terre, aubergine, oignon, persil, épinard, panais ou navet) : verser dans un récipient 1 I d’extrait d’algues brunes, y ajouter progressivement 30 à 50 g de sulfate de cuivre en mélangeant bien, remettre dans un récipient hermétique en plastique ou en verre. Bien agiter avant l’emploi. Effectuer 1 ou 2 pulvérisations par mois. Le dosage est d’un demi-verre d’extrait d’algues brunes et de sulfate de cuivre pour 10 1 d’eau, dose préconisée pour 100 m2 selon la végétation.

    La seconde solution concerne les autres plantes potagères craignant l’oïdium ou blanc (courge, concombre, fraisier, artichaut, pois, sauf le melon qui ne supporte pas le soufre), contre l’anthracnose du haricot ou la rouille blanche du salsifis : faites la même préparation que ci-dessus, en remplaçant le sulfate de cuivre par 50 g de soufre de fleur de préférence ou un soufre mouillable. Boucher et conserver.

    Un passage par mois est conseillé, surtout en début de végétation, après un refroidissement brutal ou par temps chaud et humide.

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    Les auxiliaires indispensables au jardin

    La protection des végétaux commence dans le sol. Une terre carencée ou souffrant d’un excès d’azote donnera des plantes fragiles et déséquilibrées, qui seront attaquées par des maladies ou des parasites. Il est donc indispensable de donner à la terre les éléments fertilisants et les matières organiques (source d’humus) dont elle a besoin.

    En culture biologique, on considère que certaines maladies ou attaques de parasites sont principalement dues au facteur temps. On intervient donc, mais en douceur, avec des produits les moins toxiques possible ou, mieux, avec des recettes naturelles.

    Une autre protection importante des plantes résulte des auxiliaires, qui se nourrissent des insectes parasites de celles-ci. On les appelle prédateurs. Il faut chercher à les retenir ou à les attirer. Normalement, ils sont nombreux et variés. Ils nous débarrassent des ennemis des cultures même si certains commettent quelques dégâts (consommation de fruits, de graines, de baies, etc.). Leur place est extrêmement importante, ils ont tous une « mission » à accomplir. Mais ils sont fragiles et sensibles aux pesticides (produits chimiques de synthèse utilisés pour les traitements). Chacjue traitement élimine au premier chef les prédateurs soit par l’action des substances, soit parce qu’ils ne trouvent plus leur nourriture. Ces soi-disant ennemis des cultures ont aussi leur place car ils contribuent à l’équilibre biologique, prennent en charge la pollinisation des fleurs ; ils sont la nourriture des prédateurs et peuvent jouer d’autres rôles que l’homme ignore. Les haies ont une très grande importance, car elles sont les abris de tous ces animaux ou insectes prédateurs.

    Il ne faut pas oublier les insectes agents de la pollinisation des fleurs. Les abeilles, les bourdons, les guêpes, les papillons, les mouches ou moucherons sont les plus importants et les plus connus de ces travailleurs indispensables. En visitant des milliers de fleurs jour et nuit, ces insectes assurent la fécondation croisée de nombreuses plantes cultivées ou sauvages, ainsi que de la plupart des arbres, notamment les fruitiers ; ils sont hélas souvent victimes des différents traitements.

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    Les oiseaux

    Le rouge-gorge et le pinson nous débarrassent des pucerons et de divers insectes et larves ; la bergeronnette se nourrit d’insectes, de lavres, de vers, d’araignées ; le roitelet, l’hirondelle, le moineau et le rossignol consomment de nombreux insectes ; la perdrix s’alimente avec des araignées, des mollusques, des insectes dont le doryphore ; le merle et la grive mangent des vers, mollusques, insectes, larves ; le chardonneret et le bouvreuil apprécient les larves et insectes ; la fauvette mange les araignées, les insectes et les larves ; le bruant est friand d’araignées et d’insectes ; la tourterelle raffole d’insectes et de mollusques ; le loriot recherche les araignées, insectes, petits mollusques et larves ; le geai aime les insectes, mollusques et vers.

    La pie bavarde se délecte d’insectes, mollusques et vers ; l’alouette apprécie les taupins ; la corneille nous débarrasse des insectes, larves, limaces et vers ; les diverses chouettes se nourrissent d’insectes, musaraignes, rongeurs et taupes ; le hibou moyen duc consomme des coléoptères, hannetons et rongeurs ; le hibou grand duc, des rongeurs divers et de gros insectes ; l’étourneau se précipite sur les insectes, les taupins ; le rouge-queue mange des insectes ; la huppe, des courtilières ; la buse et le faucon crécerelle se partagent les campagnols, mulots et rats ; le coucou gris se délecte d’insectes ; le verdier d’Europe aussi ; l’engoulevent, seulement des insectes volants ; la mésange à grande queue, des araignées, insectes et larves ; la mésange bleue, des insectes et larves.

    L’épervier d’Europe consomme des mammifères et des insectes (certains font des dégâts) ; le merle mange des fruits, des baies et des graines (dont les pois) ; la grive consomme des fruits ; la corneille, des graines et fruits (rare dans les jardins) ; le moineau, des graines ; le geai, des fruits ; l’étourneau, des fruits (s’ils sont nombreux, ces animaux sont parfois nuisibles) ; l’épervier est friand d’oiseaux et de poussins ; le verdier d’Europe, de pousses d’arbres fruitiers et de fruits ; la pie bavarde, parfois de fruits.

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    Les mammifères

    La chauve-souris mange le papillon géniteur du ver du poireau (teigne) et divers autres insectes, dont ceux responsables des larves du bois de charpente ; le hérisson s’occupe des vers, mollusques et chenilles ; la musaraigne, des insectes, vers, larves et mollusques ; la taupe apprécie les courtilières, limaces, insectes, vers gris et larves. Musaraignes et taupes consomment l’équivalent de leur propre poids en 24 h. La musaraigne se distingue des autres rongeurs par son museau mince et long.

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    Les reptiles

    La salamandre recherche les limaces et les vers ; l’orvet aime les insectes, chenilles et limaces ; le lézard des murailles se délecte des petits insectes ; le lézard des souches, des chenilles, limaces, insectes et vers ; la couleuvre, de campagnols et de divers rongeurs.

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    Les batraciens

    Le crapaud adore les larves, limaces et vers ; la grenouille s’intéresse aux insectes, larves, mollusques et vers.

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    Les insectes

    La coccinelle (bête à bon Dieu) raffole des pucerons, cochenilles et aleurodes ; la syrphe (larve) aime les pucerons ; la chrysope commune mange pucerons et acariens ; l’anatis ocellée apprécie les pucerons et les acariens ; la diérète de la rave consomme les pucerons ; le perce-oreilles (forficule) préfère les limaces, larves, vers, pucerons, araignées et insectes divers ; l’ichneumon jaune, les chenilles ; l’ophion jaune, les chenilles aussi ; le tachinaire des larves, les chenilles également ; la zophomie, les chenilles ; l’echynomie, les chenilles ; l’apantèle agglomérée choisit les chenilles des piérides.

    La phasie tachetée préfère les punaises des jardins : l’ascalaphe à longues antennes, les insectes ; la raphidic marquée, les insectes aussi ; les carabes aiment les insectes, mollusques, vers, chenilles et larves ; le carabe côtelé se délecte des doryphores ; le procuste chagriné, des limaces : l’épeire des jardins, des insectes ; les araignées, des insectes et chenilles ; la guêpe adore les insectes et les chenilles ; la mante religieuse, les insectes ; le ver luisant préfère les mollusques : la sauterelle, les papillons et les insectes.

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    Bibliographie

    • Cultiver son potager / SAEP
    • culture biologique / De Vicchi

     

    Pour en savoir plus, vous pouvez nous rendre visite lors de nos fêtes les 7-8 mai 2016, 18 juin, 20-21 aout, 11 septembre ou lors de nos formations en permaculture

    http://www.alosnys.com/

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