• Permaculteur du mois de Janvier 2015: Damien Dekarz

    Chers membres,

    Comme le veut la coutume nous vous proposons notre interview du mois.
    Ce mois ci nous avons contacté Damien Dekarz qui est le fondateur de l’association La Graine Indocile.
    Voici la vidéo de l’interview de Damien Dekarz en exclusivité pour Permaculteurs.com !

    Une version texte et une version vidéo sont disponibles.

     

    damien-dekarzPermaculteurs.com : Bonjour Damien, merci d’avoir accepté mon invitation pour cette interview du permaculteur du mois pour permaculteurs.com

    Damien Dekarz : Salut, c’est avec plaisir que j’accepte ton invitation.

    Permaculteurs.com : oui mais c’est parce que tu es très chargé au niveau de ton emploi du temps j’imagine, tu m’as dit que tu n’étais pas disponible avant 21 heures et c’est certainement que tu as beaucoup d’activités, tu es dehors beaucoup aussi, entre la vie de famille, la vie associative, le jardin, etc.

    Damien Dekarz : c’est ça, j’ai pas mal d’activités entre le jardin, la construction de maison, etc. la préparation de formation, j‘ai quand même pas mal de boulot mais c’est avec plaisir que je prends un petit instant pour répondre à ton interview.

    Permaculteurs.com : OK alors je vais commencer directement avec mes questions. Peux-tu nous parler un peu de ton rapport avec la permaculture, depuis combien de temps la connais-tu et depuis combien de temps pratiques-tu la permaculture ? Ou comment tu as découvert ou commencé à penser à la Permaculture.

    Damien Dekarz : OK je vais essayer de faire une réponse assez concise en racontant un peu mon parcours pour t’expliquer comment je suis arrivé à la permaculture.

    Permaculteurs.com : N’hésite pas à prendre le temps pour répondre

    Damien Dekarz : OK donc ce qu’il faut savoir c’est que moi en fait depuis que je suis tout petit et aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours été passionné par les animaux et la nature et l’environnement. J’ai grandi avec ça et mon enfance et mon adolescence a été portée autour des animaux, de la nature et de l’environnement général. Du coup quand j’étais un jeune adulte car là j’ai 35 ans maintenant, donc que j’avais une vingtaine d’années j’étais militant écologique pendant pas mal de temps, j’ai fréquenté les altermondialistes et tous les milieux un peu alternatifs. J’ai bossé pendant plusieurs années pour des associations O.N.G.environnementales, et donc j’ai été très très militant. Et ce qui s’est passé ensuite, c’est que ma compagne est tombée enceinte de deux petites filles, des jumelles donc qui ont six ans maintenant, et du coup j’ai dû me poser un petit peu et poser mon sac à dos et arrêter de courir partout pour faire du militantisme bénévole…

    Permaculteurs.com : Ça change une vie ça.

    Damien Dekarz :… ça change énormément une vie. Et du coup en me posant j’ai dû m’axer autour de moi car au lieu de faire du militantisme international je me suis un petit peu recentré sur mon alimentation et j’ai regardé les énergies que j’utilisais, mon habitation, les personnes que j’avais autour de moi. J’ai donc été beaucoup moins international pour me recentrer autour de moi et c’est en faisant des recherches et des lectures que j’ai découvert le mot permaculture. Parce qu’en fait la permaculture a été une boîte à outils où justement toutes les questions que j’avais envie de développer ou d’approfondir étaient réunies dans cette boîte à outils qui concernait la permaculture. Et donc je dirais que c’est exactement en 2008 que j’ai vraiment découvert ce qu’était la permaculture. Avant j’entendais ce mot et c’était pour moi une technique de jardinage.

    Permaculteurs.com : La plupart des gens lorsqu’ils entendent le mot permaculture, ils entendent culture donc ils croient que c’est du jardinage parce qu’ils n’ont pas encore la grande image de la permaculture. Alors qu’as-tu déjà fait avec la permaculture ?

    Damien Dekarz : alors en fait je me suis rendu compte que je pratiquais déjà la permet culture sans même connaître la définition du mot. Je suis pas le seul et j’ai pas mal voyagé Comme je le disais, lorsque j’étais militant j’ai passé pas mal de temps en Amazonie par exemple où il y a beaucoup de gens qui pratiquent la permaculture sans même connaître la définition du mot. Même en France lorsque l’on regarde un peu dans notre passé, il y a des gens qui géraient leur potager, leur bois tout un tas de domaines et qu’on a laissé tomber finalement. On pratiquait donc la permet culture avant même de connaître le mot et le fait de connaître le mot m’a permis de rencontrer un certain nombre de gens qui faisaient la même chose que moi. En 2008 il y avait très peu d’ouvrages pour s’intéresser à la permaculture et énormément de choses étaient en anglais. Je n’ai pas été beaucoup à l’école donc l’anglais je ne maîtrise pas beaucoup en fait. Malgré le fait que j’ai beaucoup voyagé je ne parle pas anglais. Donc j’ai dû me débrouiller avec les quelques articles que j’ai trouvés et du coup cela m’a motivé car j’ai eu envie de faire découvrir ce que moi-même je découvrais, j’avais envie de le partager avec le monde entier et j’ai donc créé avec ma compagne une association qui s’appelle « la graine indocile » ce qui a permis de consacrer tout mon temps à la permaculture en général.

    Permaculteurs.com : Et donc que tu as fait avec ses idées de la permet culture ?

    Damien Dekarz : En termes de réalisation, j’ai construit ma maison en terre paille. Avec des matériaux du coin que j’ai trouvé sur le terrain, j’ai créé quelques plantations de forets comestibles, j’ai aussi créé pas mal de potagers autonomes qui régénèrent les sols plutôt que les dégrader. Avec mon association la graine indocile, nous avons créé un jardin avec l’école du village pour essayer de créer des liens avec le village. L’association se situe dans le village de Bras dans le Var (83). Mon association est autonome elle aussi puisqu’elle n’a plus besoin de moi pour tourner. Voilà tout ce que j’ai fait plus plein d’autres choses que j’oublie de te dire.

    Permaculteurs.com : OK donc tu as trouvé des personnes intéressées pour participer à tous ces projets ?

    Damien Dekarz : on a monté la graine indocile à deux avec ma compagne et nous étions très motivés. Et c’est en étant très motivé et en faisant des choses chouettes qu’on a réussi à ramener du monde autour de nous des personnes qui se sont greffées au projet il y a tellement de personnes greffées au projet maintenant, qu’on pourrait le laisser tourner tout seul. D’ailleurs on commence à le laisser mais j’en fais toujours un petit peu parti. Mais on essaye de faire en sorte que chacun y mette ce qu’il a à y mettre.

    Permaculteurs.com : OK donc vous avez réussi à trouver un bon noyau de personnes pour que cela fonctionne tout seul sans avoir à revenir à la charge avec qui il faut faire ceci ou cela.

    Damien Dekarz : Tout à fait, d’ailleurs on a quitté le système de fonctionnement pyramidal car tu sais souvent les associations c’est un président, un secrétaire général et un trésorier, c’est un petit peu pyramidal. L’année dernière on a tout remis à plat avec un système de cogestion, de prise de décision au consensus. Je ne suis plus président j’ai quitté cela et maintenant nous prenons les décisions au consensus, avec des systèmes d’outils de la permaculture, de la communication non violente autour de paroles, etc.

    Permaculteur : C’est certain que ces outils-là sont la base de tous nos projets pour réussir la permaculture. L’idéal est d’abord d’apprendre à communiquer avec soi et après avec les autres. Alors question suivante, est-ce que tu as déjà réalisé un design pour tes projets, comment fais-tu, es-tu spontané ou bien est-ce que tu prépares tout à l’avance ? Est-ce que tu pourrais nous en dire un peu plus là-dessus ?

    Damien Dekarz : Alors disons que j’ai plutôt tendance à être spontané dans mes actions mais finalement, finalement pas tant que ça en fait. Je crée des designs mais ils sont plutôt brouillons ils ne sont pas forcément très présentables ce n’est pas forcément un truc très joli à présenter…

    Permaculteur : Moi aussi c’est pas très montrable

    Damien Dekarz :… y a quand même un gros travail derrière !

    Permaculteur : J’imagine que tu ne fais pas ça n’importes comment, que tu as quand même une méthode et que tu prépares les choses à l’avance, tu observes tu fais ton enquête, etc.

    Damien Dekarz : voilà c’est très organisé dans ma tête mais esthétiquement si quelqu’un venait regarder mon travail c’est très brouillon mais c’est très organisé en fait pour moi

    Permaculteurs.com : oui comme je te dis, moi aussi c’est dessiné comme ça, une grande feuille de brouillon où j’ai noté mes petits dessins, j’ai beaucoup gommé. Et c’est là où moi je chercherais idéalement une solution informatique ou tout du moins quelque chose de facile vraiment pour faire de superbes designs avec de beaux petits dessins : je n’ai pas encore trouvé vraiment de logiciel qui pourrait me convenir mais on m’a parlé dernièrement de Word où il suffirait simplement de préparer des petites images pour les arbres et les différents éléments, etc. et de replacer ça dans la page donc voilà je vais essayer c’est juste que je n’ai pas pris le temps de le faire. En tout cas moi je serais vraiment content d’arriver à un résultat fini bien clair, bien beau.

    Damien Dekarz : c’est clair, après c’est beaucoup de temps mais si on a du temps à passer dessus on peut faire un truc très très joli et très bien foutu moi c’est vrai que quand c’est pour moi je fais un truc pour moi.

    Permaculteurs.com : Ok alors maintenant j’ai envie de te demander quelles sont les difficultés que tu as rencontrées lors de la création de tes projets ou de ses designs, si tu collabores avec d’autres personnes tu as peut-être eu des difficultés est-ce que tu peux un petit peu nous en dire plus là-dessus ?

    Damien Dekarz : ce que j’aime bien faire moi lorsque j’ai une difficulté ou bien ce qu’on pourrait appeler un problème, j’aime bien transformer cela en challenge ou en défi à relever. Donc lorsque j’ai un problème je sais de transformer de manière positive en me disant que c’est un nouveau défi à relever, une nouvelle aventure à essayer de faire. Ma façon de voir les choses et d’essayer de la positiver. Malgré ce faite là il y a des difficultés comme tu dis comme les difficultés financières qui est un facteur très limitant, quand on n’a pas du tout d’argent on ne peut pas acheter de terrain, quand on n’a pas d’argent on ne peut pas avoir les petits matériaux nécessaires à la construction d’une petite maison. À la fois cela a été une difficulté mais cela a été aussi un challenge. On a fait une maison avec de la terre car la terre c’est gratuit ainsi que des matériaux locaux. Donc à la fois c’est un problème Mais il y a une phrase en permaculture qui dit que « le problème est la solution » et du coup j’aime bien faire en sorte que les problèmes soient des solutions. Sinon pour te donner une réponse je te dirais que le facteur limitant est bien souvent l’argent.

    Permaculteurs.com : c’est génial ! Tu dois avoir pas mal d’expérience dans tous ces domaines-là et puis construire avec des matériaux respectueux et le moins cher possible c’est vraiment génial. Et elle a quelle taille ta maison ?

    Damien Dekarz : la maison fait approximativement à peine plus de 50 m². Elle n’est pas très très grande

    Permaculteurs.com : ah oui c’est cosy et chaleureux

    Damien Dekarz : c’est ça en fait tu fais petit pour avoir le moins de couts possibles et économiser les énergies pour ne pas avoir froid. Et puis on a eu un souci puisqu’il a fallu respecter la loi. Donc je te dirais que notre facteur limitant est bien souvent la législation.

    Permaculteurs.com : ah oui il y a l’urbanisme aussi et un est obligé de faire avec

    Damien Dekarz : tout à fait

    Permaculteurs.com : ah et toi ils ont accepté que tu fasses une maison en paille. Et tu as mis de la chaux sur les murs extérieurs ?

    Damien Dekarz : alors il y a des parties recouvertes de chaux sur les murs extérieurs pour que la pluie qui frappe sur le côté éviter d’humidifier la terre mais on ne fait de gros débords de toit qui permettent aux murs de ne pas s’humidifier. Mais en général sur l’extérieur il y a de la chaux

    Permaculteurs.com : eh oui c’est quand même important de mettre quelque chose pour protéger des intempéries de la pluie même dans le sud

    Damien Dekarz : tout à fait ça protège bien de la pluie et en même temps ça nous protège des petits insectes et des bestioles qui voudraient venir travailler la terre. La chaux les repousse un petit peu. Donc en même temps c’est hydrofuge et ça protège des petits animaux qui voudraient visiter la terre.

    Permaculteurs.com : félicitations en tout cas car j’imagine que cela fait beaucoup beaucoup de travail, et cela fait combien de temps que vous avez emménagé dans la maison ?

    Damien Dekarz : la maison c’est quelque chose de très nouveau car nous y avons emménagé en avril (NDLR 2014). Oui c’est très nouveau car avant on habitait dans une petite maison de village et ça ne me convenait pas du tout car il n’y avait pas d’isolation, je n’étais pas propriétaire et je ne pouvais donc pas faire de décoration, donc j’étais très limité et comme on dit il vaut mieux avoir un petit chez soi qu’un grand chez les autres. 

    Permaculteurs.com : OK donc j’ai pu voir la visite de ton jardin en vidéo sur le site permaculteurs.com et j’ai vu aussi que tu avais vendu des paniers comme maraîcher pendant deux ans Sur le terrain du Jès ?

    Damien Dekarz : Du grand Jas ! oui c’est ça.

    Permaculteurs.com : et puis tu as arrêté ça et transformé en jardin potager, raconte-moi un petit peu ça s’il te plaît. Pourquoi as-tu arrêté et pourquoi as-tu transformé ce projet voilà.

    Damien Dekarz : Tout à fait. Donc j’avais acheter ce terrain pour produire de l’alimentation pour ma femme et ma famille et et en plus d’avoir une production alimentaire pour ma famille je voulais faire des paniers de légumes car cela faisait toujours un peu d’argent pour vivre et pour travailler les projets. Donc j’ai vendu pendant deux ans des paniers de légumes, c’était un système où les gens venaient une fois par semaine pour acheter le panier de légumes que je leur proposais mais il n’avait pas pris d’abonnement je ne connais pas le terme exact il n’avait pas pris d’abonnement pour six mois et venaient une fois par semaine récupérer le panier qui les intéressait. Donc cela marchait très bien, mais le petit problème c’est que je ne suis pas un fan de la vente car je préfère cultiver.

    Permaculteurs.com : c’est vrai que c’est difficile de savoir tout faire

    Damien Dekarz : Voilà et je crois que c’est un proverbe africain ou chinois mais enfin peu importe, qui dit que quand une personne à faim, si tu lui donnes un poisson tu le nourris pour la journée mais que si tu lui apprends à pêcher tu le nourris pour la vie (NDLR : Confucius proverbe chinois) et c’est vraiment quelque chose qui résonne en moi, je préfère apprendre aux gens à devenir autonomes et produire leur propre partie de leur alimentation plutôt que de les rendre dépendants en leur donnant une partie de mes légumes. C’est ce qui me passionne, je suis plus heureux de faire ça que d’essayer d’aller vendre mes légumes.

    Permaculteurs.com : oui c’est sûr qu’avec la permaculture notre but est de faire en sorte que les gens soient autonomes, puissent propager ce genre d’idée, etc. donc continu dans cette voie-là c’est certain. Tu as donc deux parties de terrain. Une avec ta ferme comestible et l’autre avec ton jardin potager c’est ça ?

    Damien Dekarz : c’est ça comme j’avais trouvé le terrain grand pour faire de la production maraîchère j’ai eu besoin de beaucoup moins d’espace et donc tout l’espace disponible nous l’avons transformé en jardin partagé avec la graine indocile. Le village se situant à 500 m, les gens peuvent venir à pied notamment des gens du village qui n’ont pas de terrain peuvent venir à pied et cultiver de façon biologique une parcelle de terrain, leur production de légumes comme bon leur semble. On a ce jardin partagé mais aussi on a un jardin collectif. Le jardin collectif est un petit peu différent puisque nous n’avons pas de parcelles individuelles, c’est un jardin où tout le monde jardine ensemble. Donc ce n’est pas forcément la personne qui va planter qui va récolter. On a donc deux types de jardins différents : un où tu as ta parcelle individuelle Où tu fais ce que tu veux par exemple si tu veux tailler tes tomates tu tailles tes tomates, si tu veux aussi les arroser et bien tu les arroses tu fais vraiment comme tu veux, et l’autre tu es soumis au consensus et ça fait parler au village. Comment est-ce que l’on va jardiner, comment est-ce que l’on va tailler des tomates ? On les arrose, on ne les arrose pas, on les paille, on ne les paille pas, etc. et c’était quelque chose de très intéressant à développer.

    Permaculteurs.com : OK c’est super. Mais ce que tu as pu comparer la productivité d’un terrain de l’autre ?

    Damien Dekarz : ça dépend de quel type de production tu parles. Par exemple le jardin collectif produit beaucoup d’idées.

    Permaculteurs.com : je te parle de ça car c’est l’argument de ceux qui sont réfractaires à ce genre de démarche : moi je veux que ça avance et je n’ai pas envie de discuter deux heures pour savoir si je dois semer des petits pois.

    Damien Dekarz : Disons que nous prenons les sujets en avance que cela nous permet d’y réfléchir et de nous améliorer en permanence. Donc pour les petits pois, nous en discutons six mois à l’avance et lorsque nous les cultivons tout le monde est d’accord, tout le monde aime la façon que nous avons choisie de faire et du coup… les petits pois poussent mieux.

    Permaculteurs.com : OK donc vous fonctionnez comme ça, vous vous réunissez régulièrement avec le consensus, vous faites des tours de parole, et ce genre d’outils alors

    Damien Dekarz : oui en général c’est comme cela, on essaie de prendre une décision collective et tout le monde est OK pour faire une action. Parfois on discute pas mal de temps pour prendre une décision mais lorsqu’elle est prise, elle est approuvée par tous. Parce que je pense que si tu dis que l’on va faire comme vous avez dit mais qu’au final tu n’es pas d’accord, tu ne vas pas bien le faire et tu ne seras pas heureux de le faire.

    Permaculteurs.com : oui en fait il faut arriver à un arrangement qui arrange tout le monde c’est l’idéal. Tu es quelqu’un de très actif avec la permaculture et je ne sais pas si j’ai besoin de te poser la question mais est-ce que tu crois que la permaculture est l’avenir ? Est-ce que tu crois qu’elle va se développer ?

    Damien Dekarz : disons que le mot permaculture, ça je ne sais pas ! Mais En tout cas d’idées, la philosophie et la boîte à outils, tout ce qui est avec la permaculture je suis certain que c’est l’avenir. Je ne dis pas que c’est LA solution mais en tout cas c’est une des solutions qui fait partie de l’avenir et je le vois bien au quotidien car il y a de plus en plus de personnes qui s’intéressent à ça et à mon avis cela a vraiment de l’avenir.

    Permaculteurs.com : oui c’est sûr que maintenant il y a un engouement, devenir un jardinier bio, etc. ça devient presque branché. Et bien merci Damien d’avoir bien voulu répondre à ces quelques questions, c’était bien sympathique et c’est toujours très agréable de discuter entre gens passionnés, actifs, etc. et j’aurais envie de te demander avant de nous quitter quelles sont les activités que ton association propose pour faire découvrir la permaculture et pour ceux qu’ils le veulent, comment peuvent-ils faire pour te rencontrer ? As-tu une adresse, ou bien des infos que tu pourrais nous donner ? Parce que là tu nous donnes envie de venir de te voir pour nous inspirer de tous tes projets qui fonctionnent super bien.

    Damien Dekarz : nous avons un petit blog (lagraineindocile.blogspace.fr) et il suffit de taper la graine indocile sur Internet pour tomber très rapidement sur notre blog où tu pourras trouver beaucoup d’infos. Nous avons mis un système de permanence, c’est-à-dire que tous les dimanches après midi, on accueille tous ceux qui veulent venir nous rencontrer. On fait faire une visite du jardin, on fait jardiner avec nous ou bien une éco construction avec nous et en fait il participe à l’activité qui est prévue ce qui permet de faire des chantiers participatifs sur tout un tas de sujets comme la phyto épuration, l’éco construction, etc. Il y a donc cette activité-là de permanence, nous avons aussi une activité avec le village où nous faisons le jardin à l’intérieur de l’école où nous apprenons aux enfants dès le plus jeune âge au goûter aux joies du jardin naturel, on organise des formations régulièrement autour de la permet culture soit des week-ends soit des PDC sur 15 jours et ce sont des expériences humaines incroyables d’ailleurs je crois que je t’avais entendu dire que tu en avais vécu une il y a quelques années…

    Permaculteurs.com : Oui pour moi cela a été très révélateur cela été un vrai brainstorming de toutes les idées, techniques et potentialités Hé oui c’était génial. Alors donc tu organises des PDC ?

    Damien Dekarz : oui chaque année on organise sa et on appelle cela un CCP en France qui est un cour certificat de permaculture ça n’a pas la même appellation mais c’est le même truc. On fait soit des formations de 15 jours mais on peut aussi faire des formations plus courtes comme des week-ends ou simplement sur une journée. Car on essaye de s’adapter à l’emploi du temps de chacun donc on peut faire une journée à thème comme la culture sur butte ou bien sur les jardins forêts, ou bien sur l’éco construction ça reste bien séparé. On fait aussi des petites projections dans le cinéma du village ce qui nous permet de créer pas mal de liens avec le village. Enfin voilà si tu veux plus d’informations il te suffit de taper la graine indocile et d’aller sur le blog pour avoir toutes les infos que tu veux.

    Permaculteurs.com : merci Damien pour toutes les infos que tu viens de partager avec nous a très bientôt

    Damien Dekarz : Merci à toi, à bientôt.

     

     

     

     

    Voici la liste des interviews passées:

     

     

     

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