Permaculture à l’oeil !

  • Permaculture à l’oeil !

    Je me pose des tas de questions sur la permaculture, notamment sur la gratuité. En beaucoup d’endroits ce ne sont que stages, initiations, cours. Qui ne sont pas gratuits.

    Une annonce sur la ferme du Bec Hellouin : 1 journée, 60 personnes, 60€ par personne.

    Permaculture serait une marque déposée, et il s’est créé, à l’américaine, tout un système style franchise, qui permet de rendre payants des cours, des stages, des diplômes qui ont pour but de nous aider à apprendre la permaculture.

    Une des choses qui me fait réfléchir, c’est comment fut créée la permaculture. Bill Molli$$on a développé la permaculture dans un pays qui n’a pas connu l’agriculture avant l’arrivée des colons anglais qui ont accaparé, en Tasmanie comme en Australie, le pays dont les habitants vivaient d’autre façon, chasseurs-cueilleurs.

    Lui et ses acolytes ont donc dû « inventer » l’agriculture. De Wikipedia :

    « Droits d’auteur et marque déposée

    Pendant longtemps Bill Mollison a prétendu avoir les droits d’auteur du mot permaculture, et ses livres affirmaient sur la page de copyright « Le contenu de ce livre et le mot Permaculture sont protégés par copyright ». Ces déclarations ont été acceptées au pied de la lettre au sein de la communauté permaculturelle. Toutefois, le droit d’auteur ne protège pas les noms, les idées, les concepts, les systèmes ou les méthodes de faire quelque chose, il ne protège que l’expression ou la description d’une idée, et non l’idée elle-même. Finalement Mollison a reconnu qu’il s’était trompé et qu’il n’existe pas de protection du droit d’auteur sur le mot permaculture25.

    En 2000 l’institut de permaculture de Mollison basé aux États-Unis a cherché une marque déposée pour le mot permaculture lorsqu’il est utilisé dans les services éducatifs tels que des cours, séminaires ou ateliers26. La marque déposée aurait permis à Mollison et à ses deux instituts de permaculture (un aux États-Unis et un en Australie) de définir des lignes directrices exécutoires sur la façon dont la permaculture pourrait être enseignée et qui pourrait l’enseigner, en particulier pour le Cours Certifié de Permaculture. La marque déposée a échoué et a été abandonnée en 2001. Toujours en 2001 Mollison demanda en Australie une marque déposée pour les termes « Cours Certifié de Permaculture »27 et « Conception permaculturelle »28. Ces demandes ont été retirées toutes les deux en 2003. En 2009, il a cherché une marque déposée pour ses deux livres Permaculture – A Designer’s Manual29 et Introduction to Permaculture30. Ces demandes ont été retirées en 2011. Il n’y a jamais eu de marque déposée du mot permaculture en Australie31. En 2013, Olivier Barbié a demandé à déposer la marque permaculture à l’INPI32 (France) et cette demande a été publiée. »

    et du truc qui parle de « partage » on fait un machin qui permet de gagner sa vie sans toucher terre. Le nombre de « permaculteurs » qui mettent des gants pour jardiner …

    La théorie est certes très intéressante, mais les applications pratiques sont souvent surprenantes, quand on fait des recherches sur youtube par exemple.

    Le mot « design » me gêne aussi, car en anglais il a plusieurs sens, dont celui de « dessein ». mettre un dessein sur la nature me gêne aussi.

    A ça, je voudrais opposer notre permaculture traditionnelle, car elle fut inventée bien avant qu’on ne lui donne un nom.

    Enfant, je vivais dans un hameau à vingt minutes à pied de la route, et on n’y pouvait faire monter qu’un âne. Le hameau vivait donc en autarcie, il n’y avait pas d’autre moyen.

    Au fil du temps les femmes et les hommes qui y vivaient avaient élaboré un « design » qui se fondait sur une longue expérience du terrain.

    Dans les champs en pente, la mécanisation était impossible, les animaux de trait étaient impossibles. On fauchait à la faux et on ramassait le foin entre des barres qu’on allait porter au fenil à dos d’homme.

    Ils avaient planté des châtaigniers dont ils se nourrissaient, ainsi que des légumes et des fruits qu’ils cultivaient, vivaient sans électricité.

    Ils avaient amené l’eau de la source jusque devant la maison, creusé des bassins, des rigoles d’irrigation, tout un système, déplacé des pierres pour faire des terrasses.

    Ce lieu existe toujours, mais, abandonné depuis 60 ans, les bâtiments se sont écroulés, et la végétation a dû recouvrir tout le travail ancien.

    Des lieux pareils existent un peu partout, et ce serait une bonne chose de les occuper pour protéger les derniers vestiges qui nous restent d’une agriculture qui avait des racines très anciennes.

    Beacoup de petites fermes sont à investir, pour y lire ce que les anciens avaient écrit dans leur travail, leurs outils, et pouvoir conserver l’héritage.

    Je ne comprends pas, au demeurant, pourquoi nous ne réclamons pas un nouveau système foncier. La terre est un bien collectif, il ne peut être en aucun cas un bien mobilier appartenant à des personnes pouvant en faire ce qu’elles en veulent sans consultation.

    Fin de la parenthèse.

    Un autre exemple est celui de ce verger dont on parle dans les traités d’agriculture, près de Paris, je ne retrouve pas son nom, et qu’une asso essaie de défendre contre l’urbanisation galopante.

    https://books.google.fr/books?id=Nni4JrkcVeoC&pg=PA588&lpg=PA588&dq=verger+ancien+trait%C3%A9+agriculture&source=bl&ots=rEqCxCAoP4&sig=oTxTKcJrO4FANDZRQx6vUBH3k8I&hl=fr&sa=X&ved=0CEEQ6AEwBWoVChMI7aS06-HlyAIVAsYaCh2T1wAH#v=onepage&q=verger%20ancien%20trait%C3%A9%20agriculture&f=false

    On trouvera, dans les anciens traités d’agriculture, des quantités d’informations sur les méthodes, les techniques anciennes, les outils, etc. Je donne ici, avec le moteur de recherche « google scholar » les résultats d’une recherche « traité de jardinage » :

    https://scholar.google.com/scholar?q=trait%C3%A9+de+jardinage&hl=en&num=20&as_sdt=0%2C5&as_ylo=1666&as_yhi=

    On peut les ajouter à sa bibliothèque (« add to my library ») pour les retrouver ensuite.

    A la bibliothèque nationale de france sur internet, on peut aussi consulter, télécharger, des quantités de traités ancien de jardinage ou d’agriculture :

    http://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&query=%28gallica%20all%20%22Trait%C3%A9%20d%27agriculture%20pratique%2C%20ou%20Annuaire%22%29#

    A plus tard, et bonnes recherches !

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    né très jeune, j'ai pu constater que la terre n'a jamais connu la paix depuis ma naissance. je cultive mon jardin en essayant de n'y pas semer les graines de ma propre violence.

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    • Pierro

      Pierro -

      Salut Papijef! Sympa ton article :) En effet la permaculture se monétise et on le voit un peu partout. L'homme aime réinventer ou croire réinventer sans cesse les choses et les mots.
      Après la question qui se pose est de savoir dans quelle mesure on peut arriver à faire des formations gratuites ou autre alors que ça demande du temps, de la recherche et que pendant qu'on fait ça on ne gagne pas sa croûte. En fait, peut-être que le terme "gagner sa croût"e ne devrait pas exister dans un monde d'abondance mais dans ce monde actuel et sans valeur où on nous a tout fait oublier, il a son sens, tout comme le musicien qui jadis jouait jadis pour son plaisir et pour le partage et qui se retrouve désormais à devoir faire des concerts et tournées pour vivre et ne pas finir marginalisé. Peut-être que le gratuit n'a plus sa place à l'heure actuelle malgré les efforts de chacun. L'individualisme nous tue et continuera de nous tuer pour encore quelques générations, et seuls les communautés autarciques peuvent à mon sens arriver à se détacher de tout ça et de cette relation à la monnaie...et encore.

      Bon sinon tu dis que les jardiniers ont des gants, ça c'est clair que c'est pas normal, sauf dans mon cas par exemple où j'ai environ 30 crevasses de 2cm sur chaque main et que je souffre le martyre à chaque fois que je jardine, tout en rêvant un jour où je n'aurais plus d'eczéma et où je pourrais faire corps à 100% avec la nature :) Tu n'imagines pas comment j'aime toucher la terre et la vie mais quelques minutes après je regrette amèrement mon geste et ce pendant des heures et des nuits. Dans ma prochaine vie je n'aurai pas d'eczéma et je vivrai dans un monde ou tout sera gratuit :p

      Bon voilà, c'est ma petite réaction personnelle à chaud et elle pourrait être mieux argumentée mais j'ai mes courgettes sur le feu^^ Le débat m'intéresse et le sujet que tu as lancé me plaît tout autant, essayons de l'enrichir ensemble :)

      Love!

      • papijef

        papijef -

        Merci de ton commentaire Pierro ! Marrant, en me connectant pour te répondre, je tombe sur l'image d'un jardinier avec des gants ...
        Donc, première question: que fais-tu pour soigner ton eczéma ? Il doit bien y avoir des remèdes ? Qu'as-tu essayé ?

        C'est vrai, il faut bien gagner sa croûte, c'est une des questions. Apparemment tu es sur le chemin en faisant ton jardin.

        Une des questions que je pose dans cet article, c'est celle de la possession de la terre. Je suis en train de lire un bouquin sur le foncier en France, et je n'ai pas encore vu cette question abordée chez les permaculteurs.

        Le mode de détention de la terre que nous connaissons en France a été construit au long des siècles et repose sur la possession individuelle de la terre ( à part les communaux) et a été construit au long des siècles (ça a débuté avec le cadastre sous Philippe Auguste). Dans certains pays, l'Inde par exemple, c'est la colonisation qui a introduit le cadastre, et la plupart des terres étaient collectives auparavant.
        Je crois qu'il faut remettre en cause ce type de possession du sol, pour aller vers une répartition plus juste des terres.

        En Amérique du Sud des mouvements réclament une autre façon de voir.

        Un second aspect que je voulais aborder par cet article est la formidable documentation que nous possédons sous forme de livres d'agriculture que nous pourrions lire. Certains sont très anciens et recèlent des trésors. Evidemment, c'est moins facile que les vidéos youtube !

        J'ai donné quelques pistes pour ceux/celles qui seraient intéressées.

        Merci pour ton commentaire, et pour le site qui s'enrichit de jour en jour.

    • Le collectif

      Le collectif -

      Merci papijef pour ton article, c'est exactement ce qui me tarabuste depuis quelques temps. Je vis sur un domaine agricole/viticole qui est "arrété" depuis que je suis née (environ 40 ans), dans le Pyrénees Orientales où ma famille vivait en autarcie. Ils allaient à la ville seulement pour acheter du sucre, du café, de l'huile, des espadrilles, et du tissu pour faire des vêtements. L'argent, il n'en avait besoin que très peu. Ils travaillaient tous ensemble, se nourrissait de ce qu'ils produisaient, se déplacer grâce à leurs animaux, et fabriquer tous ceux dont ils avaient besoin. L'entraide permanente faisait que si mon arrière grand père avait besoin d'un outil, il coupait un buis pour faire le manche, et commandait juste la pièce métallique au forgeron local, qu'il aidait ou payait en retour. Bref, la vie était dure mais simple et saine. Puis est arrivé l'automobile, la radio puis la télé, les engrais, le désherbant... bref le confort...

      La permaculture nous fait repartir vers ce style de vie en réduisant largement la pénibilité, en nous reconnectant avec des lois naturelles évidentes. Sauf qu'habitué au confort, on veut l'argent (gagné si on enseigne) et les légumes/fruits/oeufs/viande du jardin. D’où les stages/ateliers participatifs ou chacun « apprends » en faisant le boulot (esclavage moderne?). C'est en fait la demande de reconnexion avec la nature qui crée cette offre de stage cher, et les plus malins (certes de bonne foi au départ) ont saisie des opportunités qui aujourd'hui nous font réfléchir.

      Personnellement, j'ai hérité de ce domaine agricole/viticole et de 20 hectares de terre, que seule je ne peux pas exploiter. Je ne peux même pas payer des gens pour y travailler dessus. Donc la gratuité est la seule solution : proposer mon jardin (pour commencer, on verra plus tard pour les 20 hectares) comme jardin collectif, me permettra non seulement de rompre mon isolement (j'habite à 1h de la ville), mais de voir revivre un pré abandonné. Le projet séduit, mais l'idée de confort persiste. Je suis confronté à des arguments de distance à parcourir, de personnes qui n'ont aucune connaissance et qui aimerai qu'on leur montre comment faire, de personnes qui veulent habiter sur le terrain, de maraîcher qui voit l'opportunité de s'installer et de profiter de la gratuité de la main d’œuvre. Et peu de gens y voit l'opportunité de créer un collectif humain d'entraide, ou la collégialité et la gratuité est la norme, et l’individualisme et la rentabilité l’exception.

      Donc la difficulté ici est l'engagement. Le désir de « gagner sa vie » plutôt que de réduire ses besoins au minimum, le désir de liberté et de choisir ses priorités face à la contrainte/priorité que peut imposer la nature, le manque de confiance en soi/créativité conditionné par chaque tâche nécessite un apprentissage préalable, et contradictoirement le désir de mobilité choisie, plutôt que de venir toujours au même endroit (on sait jamais, c'est peut être mieux ailleurs!).
      Bref, cet engagement profonds est un choix difficile pour l'être humain d'aujourd'hui. Et la contradiction est que seule la propriété privé peut sédentariser et concentrer une personne sur un projet. Mais l'isolement de cette propriété par rapport aux autres (ecosytème naturel et humain) nous replonge tous dans le même schéma.
      Comment créer un collectif uni, qui travaille la terre sans peiner, apprends par lui même, récolte ses fruits, les partage et recommence ? Bref, comment faire comprendre que seul, on va plus vite, mais qu'à plusieurs, on va plus loin ?t plus de temps pour se reposer. La permaculture

    3 réponses à “Permaculture à l’oeil !”

    1. Pierro Pierro dit :

      Salut Papijef! Sympa ton article :) En effet la permaculture se monétise et on le voit un peu partout. L’homme aime réinventer ou croire réinventer sans cesse les choses et les mots.
      Après la question qui se pose est de savoir dans quelle mesure on peut arriver à faire des formations gratuites ou autre alors que ça demande du temps, de la recherche et que pendant qu’on fait ça on ne gagne pas sa croûte. En fait, peut-être que le terme « gagner sa croût »e ne devrait pas exister dans un monde d’abondance mais dans ce monde actuel et sans valeur où on nous a tout fait oublier, il a son sens, tout comme le musicien qui jadis jouait jadis pour son plaisir et pour le partage et qui se retrouve désormais à devoir faire des concerts et tournées pour vivre et ne pas finir marginalisé. Peut-être que le gratuit n’a plus sa place à l’heure actuelle malgré les efforts de chacun. L’individualisme nous tue et continuera de nous tuer pour encore quelques générations, et seuls les communautés autarciques peuvent à mon sens arriver à se détacher de tout ça et de cette relation à la monnaie…et encore.

      Bon sinon tu dis que les jardiniers ont des gants, ça c’est clair que c’est pas normal, sauf dans mon cas par exemple où j’ai environ 30 crevasses de 2cm sur chaque main et que je souffre le martyre à chaque fois que je jardine, tout en rêvant un jour où je n’aurais plus d’eczéma et où je pourrais faire corps à 100% avec la nature :) Tu n’imagines pas comment j’aime toucher la terre et la vie mais quelques minutes après je regrette amèrement mon geste et ce pendant des heures et des nuits. Dans ma prochaine vie je n’aurai pas d’eczéma et je vivrai dans un monde ou tout sera gratuit :p

      Bon voilà, c’est ma petite réaction personnelle à chaud et elle pourrait être mieux argumentée mais j’ai mes courgettes sur le feu^^ Le débat m’intéresse et le sujet que tu as lancé me plaît tout autant, essayons de l’enrichir ensemble :)

      Love!

    2. Le collectif Le collectif dit :

      Merci papijef pour ton article, c’est exactement ce qui me tarabuste depuis quelques temps. Je vis sur un domaine agricole/viticole qui est « arrété » depuis que je suis née (environ 40 ans), dans le Pyrénees Orientales où ma famille vivait en autarcie. Ils allaient à la ville seulement pour acheter du sucre, du café, de l’huile, des espadrilles, et du tissu pour faire des vêtements. L’argent, il n’en avait besoin que très peu. Ils travaillaient tous ensemble, se nourrissait de ce qu’ils produisaient, se déplacer grâce à leurs animaux, et fabriquer tous ceux dont ils avaient besoin. L’entraide permanente faisait que si mon arrière grand père avait besoin d’un outil, il coupait un buis pour faire le manche, et commandait juste la pièce métallique au forgeron local, qu’il aidait ou payait en retour. Bref, la vie était dure mais simple et saine. Puis est arrivé l’automobile, la radio puis la télé, les engrais, le désherbant… bref le confort…

      La permaculture nous fait repartir vers ce style de vie en réduisant largement la pénibilité, en nous reconnectant avec des lois naturelles évidentes. Sauf qu’habitué au confort, on veut l’argent (gagné si on enseigne) et les légumes/fruits/oeufs/viande du jardin. D’où les stages/ateliers participatifs ou chacun « apprends » en faisant le boulot (esclavage moderne?). C’est en fait la demande de reconnexion avec la nature qui crée cette offre de stage cher, et les plus malins (certes de bonne foi au départ) ont saisie des opportunités qui aujourd’hui nous font réfléchir.

      Personnellement, j’ai hérité de ce domaine agricole/viticole et de 20 hectares de terre, que seule je ne peux pas exploiter. Je ne peux même pas payer des gens pour y travailler dessus. Donc la gratuité est la seule solution : proposer mon jardin (pour commencer, on verra plus tard pour les 20 hectares) comme jardin collectif, me permettra non seulement de rompre mon isolement (j’habite à 1h de la ville), mais de voir revivre un pré abandonné. Le projet séduit, mais l’idée de confort persiste. Je suis confronté à des arguments de distance à parcourir, de personnes qui n’ont aucune connaissance et qui aimerai qu’on leur montre comment faire, de personnes qui veulent habiter sur le terrain, de maraîcher qui voit l’opportunité de s’installer et de profiter de la gratuité de la main d’œuvre. Et peu de gens y voit l’opportunité de créer un collectif humain d’entraide, ou la collégialité et la gratuité est la norme, et l’individualisme et la rentabilité l’exception.

      Donc la difficulté ici est l’engagement. Le désir de « gagner sa vie » plutôt que de réduire ses besoins au minimum, le désir de liberté et de choisir ses priorités face à la contrainte/priorité que peut imposer la nature, le manque de confiance en soi/créativité conditionné par chaque tâche nécessite un apprentissage préalable, et contradictoirement le désir de mobilité choisie, plutôt que de venir toujours au même endroit (on sait jamais, c’est peut être mieux ailleurs!).
      Bref, cet engagement profonds est un choix difficile pour l’être humain d’aujourd’hui. Et la contradiction est que seule la propriété privé peut sédentariser et concentrer une personne sur un projet. Mais l’isolement de cette propriété par rapport aux autres (ecosytème naturel et humain) nous replonge tous dans le même schéma.
      Comment créer un collectif uni, qui travaille la terre sans peiner, apprends par lui même, récolte ses fruits, les partage et recommence ? Bref, comment faire comprendre que seul, on va plus vite, mais qu’à plusieurs, on va plus loin ?t plus de temps pour se reposer. La permaculture

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