Pensées sur l’Abondance et le Partage Équitable

  • La permaculture est un voyage vers l’éveil. Tous les jours, j’apprends de nouvelles choses, de plus en plus fascinantes et utiles et je ne cesse d’en redemander. Combien d’entre nous auraient fait de supers élèves, s’ils enseignaient ça à l’école… Cette connaissance éco-logique et terre-à-terre conitnue d’enrichir la pratique du korAkor.

    Pour moi, la vie est un immense terrain de jeu sur lequel je veux jouer responsablement et avec amour. Je suis constamment plongé dans mes méditations, à examiner soigneusement mes actions et cherche éternellement à promouvoir l’humanité en laquelle j’ai foi. Je partage par la suite mes trouvailles par de petites histoires.

    Je fais de grands pas en avant vers ma collaboration avec la nature. Les derniers en date sont liés au troisième pilier éthique de la permaculture: la redistribution du surplus / le partage équitable – je préfère appeler cela: le partage de l’abondance.

    J’ai médité de longues heures sur ce sujet et identifié comment je voulais vivre ma vérité – pleinement. J’achète local et équitable, je composte tout ce qui est compostable et le redonne à la terre, j’offre un croissant à la dame qui mendie chaque fois que je vais au marché, je propose un commerce équitable et fais des dons aussi souvent que je peux sur les plateformes de financement participatif. En plus de ça, 2014 a apporté des nouvelles épiphanies sur ma façon de partager l’abondance. Avez-vous remarqué que l’abondance n’a pas de pronom possessif (mon, ton, son…)? C’est parce que nous devrions tous vivre dans l’abondance (et nous pouvons!).

    Tout a commencé avec un grand figuier qui pousse dans le jardin. Tout au long de l’ été et de l’automne, il nous a bénis avec une profusion de figues juteuses. Nous en avons mangées plus que nos estomacs pouvaient supporter, rempli un tas de conserves pour l’hiver, élaboré de nouvelles recettes de confitures, tartes et yaourts… Peu importe la quantité que l’on ingérée, les figues revenaient à la charge (il y a aussi une ribambelle de figuiers qui poussent spontanément autour de chez nous). C’est par une après-midi ensoleilée que j’ouvris les yeux sur l’écosystème qui enveloppait cet arbre. J’ai observé que les mouches, les oiseaux, les guêpes, les frelons et de nombreuses autres espèces vivantes grignotaient gaiement «mes» figues. J’ai alors reprogrammé mon cerveau et accepté que ces figues étaient un bien et droit collectif. Tout le monde mérite d’avoir libre accès à cet arbre, aucune exception! Au début, j’ai essayé d’argumenter qu’ils gâchaient les figues en ne prenant que quelques bouchées et en les laissant pourrir sur l’arbre puis au sol (par peur que ma famille soit en manque?). J’ai par la suite remarqué que les poules, les vers et les chiens mangeaient toutes celles tombées à terre – quand les poules n’étaient pas déjà dans l’arbre à manger les insectes et d’autres figues. Dans la nature, tout est recyclé! C’est à ce moment précis que j’ai aggrandi ma famille et adopté tous ces êtres affamés. Nous pouvons tous vivre dans l’abundance et en paix!

    La deuxième révélation m’a frappé il y a quelques jours de cela (initiée par les sages paroles de ma bien-aimée). L’été dernier, nous avons hérité d’une poule naine – que nous avons nommé Marie-Christine – et de ses 12 adorables poussins. Nous les avons couvert d’amour et près de quatre mois plus tard, les premiers oeufs sont arrivés. En découvrant le premier œuf officiel, j’ai couru à la maison pour chercher ma chérie et ma fille afin de célébrer ensemble ce moment de gloire. Mais arrivés au nid, l’œuf avait disparu! Gina a soupçonné l’arrivée précoce de ma démence, mais bien heureusement, nous avons ensuite trouvé des restes de coquille à quelques mètres. Un mystère devait être élucidé. J’ai invoqué l’esprit de Sherlock Holmes et quelques jours plus tard, j’ai compris que c’était notre chienne qui se servait. J’étais furieux. Comment osait-elle! Une nouvelle guerre a éclaté et j’ai commencé par construire des nids anti-chiens et à les mettre sous haute surveillance. Rien y faisait. Je retrouvais toujours des carcasses d’oeufs dans le jardin – ma chienne est une vraie ninja, je vous le dis.

    Nous récoltons à present plus d’oeufs que nous pouvons en manger et j’en donne occasionellement à ma chienne. Ça vous parait peut-être évident, mais j’ai mis du temps à realiser à quel point ma situation était absurde. Je me suis crée des soucis et du travail inutile. Je grondais ma chienne qui ‘piquait’ mes oeufs mais me vantais d’être un bon maître qui lui cuisinait des omelettes… Au final, Nahka n’a jamais manqué un jour de travail – meme après une blessure et sa sterilization. Elle m’a toujours aidé à sortir et rentrer les poules, à les chasser du jardin et à faire fuir les renards et belettes. Elle a tout autant droit à sa part équitable du butin!

    Je la laisse à present prendre un oeuf ou deux quand bon lui semble. C’en est même devenu un jeu, et je prends plaisir à les cacher dans le jardin. C’est Pâques tous les jours chez korAkor!

    Je souhaite que tout le monde trouve le bonheur chez nous – et par tout le monde, j’insinue ma chienne, les campagnols et les chardons.

    Si vous avez des soucis avec des animaux ou insectes qui grignottent vos récoltes, je vous invite à changer d’angle et de vous dire que c’est du partage équitable. Inévitablement, toute espèce joue un rôle primordial dans notre écosystème… aucun doute à ce sujet! Souvenez-vous que dans chaque chenille sommeille un papillon.

    J’éspère que mes deux histoires sont une invitation à prendre un peu de recul et à méditer sincèrement à quel type de vie vous aspirez. Souhaitez-vous payer pour des certifications et labels qui garantissent douteusement des pratiques équitables et écologiques ou voulez-vous que ce partage de l’abondance (et un monde sain) commence au seuil de votre porte? Chaque jour, je fais un pas en avant vers le type de relation que je veux voir perdurer.

    Ma mission dans la vie est de jouer et d’aimer, et je choisi de construire mes jours en harmonie avec ces principes.

    Ps: Au cas ou vous vous demandiez, je prends grand soin de mes poules en les nourrissant de graines germées, en les laissant courir le bois (elles sont semi-sauvages comme leurs ancêtres), en réintroduisant les coquilles broyées dans leur nourriture, et oui, en leur préparant des oeufs durs dont elles raffolent.

     

    Si vous aimez cette approche douce de voir le monde, nous organisons des camps et des Cours Certifié de Permaculture (PDC)

     

     

     

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    Nous avons crée un lieu de vie où nous honorons et aimons la vie... Ce lieu se nomme korAkor. Tout au long de l'année, nous proposons des camps de 3 à 8 jours durant lesquels vous apprendrez sur la permaculture, l'auto-suffisance et pleins d'autres sujets qui rendent la vie formidable. Nous organisons aussi des PDC et je propose d'aller chez vous poru enseigner la permaculture. Plus d'infos sur www.korakor.org

  • Vos commentaires

    • Cramazouk

      Cramazouk -

      Joli, vous êtes dans quel département ? Les figuiers ont l'air de sacrés pourvoyeurs d'abondance. Il y en a beaucoup en Ariège et quand c'est la saison, il suffit de se promener pour se nourrir au bord des routes, des champs, des maisons.

    2 réponses à “Pensées sur l’Abondance et le Partage Équitable”

    1. Cramazouk Cramazouk dit :

      Joli, vous êtes dans quel département ? Les figuiers ont l’air de sacrés pourvoyeurs d’abondance. Il y en a beaucoup en Ariège et quand c’est la saison, il suffit de se promener pour se nourrir au bord des routes, des champs, des maisons.

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