consoude

  • D'un coup d'oeil

    Un petit coin de jardin réservé à la Consoude de Russie peut être récolté plusieurs fois par an (mensuellement et jusqu’à 6 fois), procurant une quantité abondante et renouvelable de matériaux verts riches en matières minérales utilisables de diverses manières pour accroître la fertilité du sol et la croissance des plantes. Ses racines profondes puisent profondément dans le sol les précieux éléments nutritifs (dont, entre autres, la potasse) qui sont stockés dans les feuilles. Ces dernières sont utilisées dans les trous de plantation, comme activateur de compost, mulch nourricier, terreau , purin ou engrais liquide extrait à sec (plus riche que ceux à base d’algues marines) utilisables en fertilisation foliaire.

    Le purin est un engrais liquide fabriqué en faisant mariner 1 kg de feuilles dans 10 litres d’eau pendant 4-6 semaines. On le verse au pied ou on pulvérise sur le feuillage de tous les légumes racines et à fruits gourmands en matières nutritives. Il est aussi apprécié comme activateur de compost. Un engrais liquide concentré extraordinaire peut être obtenu sans eau, qui a la particularité de pouvoir se garder bien plus longtemps que le purin, au moins un an, et de ne pas être aussi gélif.

    La consoude fanée est aussi appelée « instant compost », car son rapport carbone/azote  est celui d’un compost bien décomposé. Ses feuilles fanées peuvent servir pour un lit  de fumure avant plantation.

    Le compost de consoude est d’excellente qualité, mais on l’utilise rarement de cette façon à cause du faible volume de compost obtenu (peu de cellulose).

    La Consoude de Russie est la plus riche des consoudes et, étant hybride, elle est stérile, ce qui évite le désagrément  d’être envahi de pieds indésirables. Elle est douée d’une productivité sans égale à condition de ne pas manquer d’eau: 2 kg de feuilles fraîches 4 fois par an en moyenne par pied. Les périodes de sécheresse stoppent la croissance. Le pied est très rustique: résistant à la sécheresse et aux inondations,  s’ acclimate des zones tropicales jusqu’au régions fraîches (Norvège, Canada…), résiste au gel. Les problèmes de maladie de feuillage se règlent en coupant les feuilles.

    Il est recommandé de planter une dizaine de plants dans un petit jardin familial. La multiplication peut être envisagée lorsque les plants seront bien établis. Facile à obtenir, une culture de consoude peut prospérer 20 ans: il faut par conséquent bien choisir l’emplacement de l’implantation.

    Distance de plantation: 0.50 m sur le rang, 0.50m à 1 m entre les rangs. En grande culture mécanisée, les écartements sont de 0.90 m x 0.90m ou 1m x 1m, selon le matériel, surtout pour la Bocking 14 Hauteur de pousse avec les fleurs: + ou – 1m
    On utilise généralement des éclats d’une ancienne souche ou des boutures de racines, théoriquement plus économiques.


    Culture

    Voici une magnifique culture de consoude bien entretenue en terrain profond, et gavé d’azote, pour obtenir des rendements records comme les rêvait Hills!
    Avec ces résultats, 1 m d’écartement n’est pas un luxe!

    1) Reproduction

    La manière la plus populaire de reproduction est la division de touffes:

    Eclats de racines(dessin Hills)Soit on prélève une partie du plant, soit on coupe horizontalement le pied à une dizaine de cm de profondeur avec une bêche plate pour diviser ensuite. Les racines qui restent bouturent sur place.

    On peut aussi bouturer le bas des hampes florales au point d’attache. Tirer un coup sec sur une hampe florale assez développée. La base comprend généralement une ou deux petites racines, sinon une région propice à la naissance de nouvelles. Raccourcir à une hauteur de quelques cm et planter verticalement et profondément dans le sol, recouverte de terre. Maintenir humide. Les essais de bouturage de la tige florale en entier n’a pas réussi (par exemple dans un tuyau bourré de terreau ou de sable, avec la tige restée en place, ou coupées et couchées dans un lit de la mêmematière). Si, théoriquement, il est possible, je ne peux en définir les modalités précises actuellement.

    Le bouturage de racines réussit durant toute la saison de pousse: bien les enterrer et garder humide.
    De minuscules fragments de racines de 5 mm de long et d’un diamètre équivalent ont repris dans mes semis de tomates (j’ avais utilisé le terreau pour conserver des racines durant l’hiver).
    Autre méthode: mélanger des tronçons de racines de consoude à du terreau ou tourbe humide dans un sac ou sachet plastique fermé. Entreposées dans un endroit chaud, les boutures prennent racine et les feuilles poussent sur le pourtour d’une extrémité:
    Il ne reste plus qu’à mettre en place.

    Dessin d'une bouture de racine(dessin Hills)

    (photos Denis Tempé)

    Une bouture de racine sans radicelles, celles-ci n’apparaissent en effet que postérieurement aux bourgeons. La photo montre bien la zone de génération circulaire. 2de photo: bouturage latéral bien antérieur à l’apparition des nouvelles racines: les nouvelles feuilles vivent sur la réserve de la racine.

    2) Trouver des plants sauvages

    ll vous est possible d’utiliser une des nombreuses variétés sauvages qui auront l’avantage d’être gratuites. La Consoude est présente dans de nombreuses régions et sur tout le territoire. Parfois rare, mais quand elle est présente, elle pousse par colonies entières. On la trouve le long des anciennes routes (ex: Chemin de Compostelle) où elles ont été disséminées par l’homme. La consoude la plus commune étant l’officinale, elle aura comme inconvénient d’envahir facilement le jardin, ce qui vous fera sans doute maudir la consoude…
    Néanmoins deux raisons peuvent arguer pour tranquilliser dans un jardin bien tenu:
    – la coupe régulière de la consoude empêche la  maturation des graines, et d’ailleurs il est vivement conseillé de couper les hampes florales juste avant que les premières fleurs commencent à s’ouvrir, ou même au début de la montée des hampes. La raison est que l’on perdrait le rendement optimal pour le restant de l’année.
    – les éventuelles graines qui germent sont aisément enlevables la première année.

    La plupart des officinales produisent généralement peu de matière végétale et certaines ont l’inconvénient d’être très sensible à la rouille. La Consoude Hérissée est également utilisable. On peut trouver parfois, très rarement, la Consoude de Russie hybride, en général disséminée par l’homme (subspontanée).

    Parce que tous les jardins ne sont pas toujours parfaitement entretenus toute leur vie (j’en sais quelque chose!), à cause de la rouille ou du peu de rendement, de la moindre qualité intrinsèque des variétés botaniques, la consoude de Russie est préférable et de fait, c’est elle qui est grandement recommandée. On la trouve très rarement dans la nature. En tant qu’observateur assez assidu, je n’en ai jamais trouvée….

    3) Achat

    Champion d’entre une vingtaine de consoudes de Russie, collectionnées à partir des reliquats des anciennes cultures anglaises par M. Hills de la HDRA, c’est le cultivar Bocking 14  qui est recommandé au jardin pour sa productivité et sa teneur en minéraux, sa résistance à la rouille…La  variété « Detty »  (appellation personnelle à défaut de mieux) est une bonne alternative qui n’est pas issue des sélections de Bocking. Il s’agit, selon mes renseigenements, d’une sélection germanique et diffusée, entre autres, dans les milieux de culture biodynamique (école anthroposophique selon Rudolf Steiner), biais par laquelle je l’ai obtenue. Je n’ai jamais observé de graines sur la variété « Detty » en une trentaine d’années. Cette hybridation interspécifique ne permet  théoriquement  pas la mise en  graines. Cette caractéristique mise en avant également au sujet de la Bocking 14 a cependant été mise en défaut à plusieurs reprises, ce qui est  reporté dans la littérature spécialisée. Bien que, pendant longtemps, je n’aie pas observé de graines, c’est arrivé l’une au l’autre fois! Toutefois ces apparitions seraient dues à d’autres variétés dans le voisinage  (observation de graines très abondantes en 2012 à proximité immédiate d’une officinale!) Si la question est signalée, aucune publication précise n’existe à ce sujet à ma connaissance. Le champ d’investigattion reste ouvert.

    La Consoude de Russie est rarement proposée à la vente par les pépiniéristes classiques, bien que la vulgarisation de ces dernières années ait porté ses fruits et qu’elle soit maintenant assez facilement dénichable. Il vous faudra donc chercher des sites ou annonceurs dans des revues spécialisées, de préférence en culture bio (ex: Les 4 saisons du jardinage), dans les marchés ou foires bio…. Reproduits à plutôt petite échelle, leur prix est par conséquent plutôt onéreux.  Attention, les variétés sont souvent confondues, même chez le pépiniériste! On vous dira souvent que c’est de la Bocking 14 pour vous faire plaisir ou pour vous décider  à l’achat! Alors qu’ils ignorent tout de la question. Les confusions sont généralement dues à des incompétences, et je ne citerai que ce pépiniériste qui illustrait encore récemment sur le net -voire encore- sa publicité de Bocking 14avec une photo qui ne correspondait en aucun cas à la B14! mais à de la hérissée, pas absolument dénuée de qualités, certes!  Sur les foires, ou chez Truffaut (où c’est correctement étiqueté), j’ai constaté que l’on ne trouve généralement que de la consoude officinale. Voir sur les foires bio où les chances sont les plus grandes.

    Les variétés horticoles en général, ou la consoude tubéreuse n’offrent pas l’intérêt de la Consoude de Russie hybride (productivité ou inadéquation).

    Sachez en tous cas que les racines de consoude supportent très bien l’expédition et même des longues périodes hors sol si les racines sont dans un sachet hermétique.  La reprise est normalement sans mauvaise surprise.

    Si vous n’arrivez pas à trouver de consoude de Russie, contactez-moi (). Je vous indiquerai une possibilité de vous en procurer à des conditions intéressantes.

    comparaison entre Detty et B14-B12 (photo Denis Tempé)

    Ci dessus: Côte à côte, deux consoudes de Russie, en seconde année, au printemps. Au premier plan, Bocking 14 (B12) et au second plan Detty, nettement plus précoce apparait comme un excellent complément au printemps.

    B12
    (photo Denis Tempé)

    À Bocking, en Angleterre, Hills a classé les diverses populations récupérées sur les anciens lieux de culture et les a numérotés de 1 à 21. B14 et B4 ont été les championnes destinées à des usages différents. B14 est parfaite pour le jardin. Il a différencié deux séries très proches de la B14: la B12 et la B5. Il écrit dans ses livres que les différences sont si minimes qu’il ne vaut pas la peine de les séparerde B14. De fait, quand la HDRA a déménagé de Bocking à Coventry, elle n’a visiblement  pas distingué ces souches et a reproduit indifféremment les populations semblables. Ici, les B14 photographiées semblent, en toute probabilité, et selon les descriptions même de Hills, être des B12. Avec de l’eau et un sol amélioré, on obtient des plants magnifiques, ici un plant le 7 aoùt 2013, coupe précédente le 12 juillet: les hampes florales ne sont pas encore apparues. Avec la canicule de juillet, les plants se sont bien développés et on peut malgré tout attendre quelques jours le développement maximal.  Ce cultivar qui donne l’impression d’être plus massif que B14 (à cause de ses tiges florales plus épaisses), donne quelques graines généralement infertiles.

    Detty en début de floraison
    (photo Denis Tempé)

    Au même moment, et aux mêmes dates, la variété Detty est déjà montée en fleurs, et aurait pu être coupée quelques jours avant, soit en 3 semaines, ce qui est un record de canicule, à condition de bien garder humide. Les tiges florales consomment de l’énergie et du temps pour un produit de moindre qualité en purin. Les délais habituels entre deux coupes vont de 4 à 6 semaines pour une production maximale et de bonne qualité.

    4) Réception des racines

    Vous avez réussi à vous procurer des racines : bravo!

    Si les racines sont un peu fripées, cela n’est pas forcément grave: réhydratez-les quelques heures dans l’eau. La consoude est dure à rendre l’âme. Si les plants sont très gros, il vous est possible de les tronçonner ou même de procéder au bouturage de racines. Mais de préférence, vous procéderez ultérieurement à la multiplication si vous en ressentez la nécessité ou l’envie…

    Les tronçons ou éclats de racine peuvent être conservés quelque temps dans un sachet hermétique si la plantation ne peut se faire immédiatement. Des radicelles se mettent à pousser. Cependant au bout de quelques semaines,  en fonctiond e la chaleur, elles sont si fragiles qu’elles risquent de dépérir, affaiblissant légèrement la reprise. Si les racines ont été prélevées au cours de la période végétative, il vaut mieux ne pas retarder le moment de la plantation et il est important que la plante ne manque pas d’eau. Si, malgré tout, la place réservée n’est pas encore libre, on peut les planter provisoirement en jauge et les replanter ultérieurement, voire l’hiver suivant.
    Quoiqu’il en soit, la consoude de Russie n’est pas une plante difficile à la reprise, sa seule exigence étant hydrique.

    J’ai fait personnellement un essai, gardant dans un endroit chaud des éclats de racines prélevées au début de l’été. Le sachet hermétique était bourré de radicelles, et sans s’occuper plus que d’habitude, les masses désenchevêtrées ont été plantées normalement, avec une reprise totale!  J’ai fait cet essai concomittamment à une livraison qui ne pouvait plus être plantée par la cliente, pour raison d’absence subite et imprévue. J’avais promis de remplacer le paquet en cas d’échec de reprise, ce qui ne s’était finalement pas révélé nécessaire. Cette personne n’a pas eu besoin de recourir à une seconde livraison.

    Si les racines sont réceptionnées pendant une période de fortes gelées et que vous constatez qu’ elles sont gelées, les manipuler avec précaution, les entreposer dans un local hors-gel non chauffé et laisser dégeler lentement. Si le sol reste gelé, il convient de les déballer le cas échéant et de les garder  dans un endroit frais qui leur évitera la dessiccation (terreau, sable, feuilles mortes, tourbe légèrement humide…).

    5) Choix de l’emplacement

    Pour le choix de l’emplacement, pensez avant toute chose que vous aurez à transporter 4 à 6 fois par an une assez grande quantité de feuillage au toucher pas vraiment agréable (toutefois, rapidement fanée, elle devient douce au toucher). N’éloignez la plantation que si cela ne pose pas de problème de transport. Cependant, retenez si possible une place à l’écart, en bordure, perdu car difforme, où elle peut prospérer des dizaines d’années sans être dérangée. Elle aime le soleil, mais supporte parfaitement l’ombre. Dans les pays chauds, le soleil direct risque d’être trop intense, et l’humidité étant de rigueur., elle préférera un endroit plus ombragé. Elle peut mettre en valeur des endroits humides qu’elle affectionne. Elle supporte les endroits gorgés d’eau ou inondés au printemps. Le bord d’un ruisseau est également un endroit d’élection. La nature du sol lui est indifférente, bien qu’elle préfère les terres lourdes car les terrains sableux sont souvent trop secs. Elle ne craint pas la concurrence des adventices qu’elle étouffe, sauf peut-être l’année de plantation, où l’on prendra soin de la dégager suffisamment. Si vous avez su concilier les différentes exigences, le travail demandé par la consoude ne vous pèsera pas trop.

    6) Plantation et soins

    Classiquement et par habitude, on recommande le début du printemps, mais selon mon observation, la période de plantation peut s’étendre toute l’année, sauf période de gel. Les plants ayant souffert de la sécheresse estivale ont moins de vitalité au début de l’automne et sont moins vigoureux. Pour une plantation trop tardive, la reprise se fera… au printemps!

    Les boutures ou éclats de racine seront recouverts de quelques centimètres de terre. Pour une plantation avant le départ de la végétation, on peut espérer, dans un climat parisien, une première coupe en juillet et une deuxième coupe en septembre. La première année, on se contentera d’enlever les hampes florales en laissant les feuilles, mais, la laissant telle quelle, ce ne sera pas plus mal: l’occasion de voir la consoude droit dans les yeux…  les années suivantes, la meilleure façon consistera à ne jamais voir les fleurs! Le rendement ne sera appréciable que lorsque la plante aura pris de l’ampleur et surtout si l’eau ne fait pas défaut. En règle générale, on coupe dès que les hampes florales sont montées, afin de stimuler la pousse au maximum. En raison de sa forte croissance, on peut épandre au printemps un engrais naturel fortement azoté comme les fumiers de volaille ou de pigeon, chauve-souris… (trop caustiques pour être utilisés directement sur les plantes potagères). La consoude est avide d’azote et la consomme à l’état brut. Tout autre engrais azoté peut être utilisé à défaut en cas de besoin reconnu, notamment l’urine diluée à 50% qui peut faire l’affaire sans exagérer à cause de la salinité. L’objectif est d’obtenir rapidement un système racinaire puissant et profond qui nourrira la plante sans nécessité de recourir à un amendement supplémentaire. De cette façon, la pompe sera amorcée et remontera en surface les éléments minéraux descendus en profondeur et que la plupart des plantes sont incapables de rechercher.
    À l’automne, on peut apporter un amendement calcaire genre lithotamne ou maërl, mais seulement en terrain trop acide. Elle supporte la rigueur de l’hiver sans problèmes. A partir de la deuxième année, le développement est très rapide si les conditions sont bonnes. Pour un rendement optimum, on coupe les feuilles toutes les six semaines, voire bien moins dans des climats privilégiés. Le nombre de coupes dépend des conditions climatiques, mais quatre coupes sont un minimum. Si l’on recherche une teneur azotée maximale, on coupera les feuilles le plus jeunes possible. On s’abstiendra de couper le feuillage à partir de l’automne pour que la plante reconstitue ses réserves.
    La coupe régulière est une condition sine qua non pour l’obtention d’un rendement maximal. Laisser monter en fleurs provoque une augmentation de la cellulose, ce qui épuise la plante et compromet, dès lors, son rendement pour l’année en cours. Certains pensent que pour un regain plus rapide, il serait préférable de laisser 10 cm de feuilles au lieu de couper à ras. La différence ne me semble pas franchement convaincante, et avec 10 cm, il reste surtout de la tige (pétioles).

    3 dessins de consoudes
    (dessins Hills et autres)

     

    7) Maladies

    • En cas de sécheresse, j’ai pu observer des attaques printanières d’altises. En 2013, le printemps n’ayant pas arrêté de ne pas venir, la pousse est restée médiocre et les altises s’en sont donné à coeur joie durant une période beaucoup plus longue que d’habitude. Résultat: des feuilles parfois découpées en dentelles!
    • Une année (1980), un puceron noir bien particulier, gros et assez répugnant, a colonisé les limbes par taches fournies (Japanes beetles?). Ils n’ont apparemment pas survécu dans le purin et je n’en ai jamais revu des pareils!
    • La rouille (Melampsorella symphyti) peut causer des chutes de rendement importants. Elle démarre au début de la saison chaude par des taches jaunes-oranges, puis les feuilles dessèchent. Il est habituellement recommandé de détruire les feuilles infestées de rouille, d’extirper la plus grosse partie des plants et de remplir le trou de cendres de bois ou d’un engrais potassique. Puis amender organiquement. Les racines qui ne manqueront pas de revenir seront assainies. Les consoudes de Russie (Bocking 14, Detty) sont particulièrement résistantes.
    • Les maladies apparaissent surtout sur des plants manquant de vitalité, affaiblis par un déficit hydrique ou alimentaire.
    • Sur certaines variétés, l’oïdium peut apparaître sur les feuilles les plus âgées avec les nuits fraîches et humides de l’automne, principalement quand les plants sont affaiblis par la sécheresse estivale. La meilleure défense est donc une alimentation adéquate. Si l’endroit n’est pas suffisamment ventilé, il faut favoriser l’aération. Ce problème passager cesse avec la coupe… Je les utilise malgré tout dans le purin sans aucun problème supplémentaire! La B14 ou B12 est complètement insensible à l’oïdium, par contre ce n’est pas le cas de la Detty. La présence d’oïdium sur la consoude n’a pas augmenté les attaques d’oïdium sur les autres cultures et cela même en utilisant les feuilles oïdiées en purin. L’oïdium apparait sur chaque variété de culture si les conditions sont favorables, et il est illusoire d’être indemne de toute spore d’oïdium, celles-ci tournant tout autour de la terre…

    8) Suppression

    La consoude n’est pas envahissante, sauf si vous laissez grainer un plant non-hybride. (Toutefois la littérature cite des cas où les graines apparaissent en petit nombre, j’ai constaté cela avec ma souche fournie par la HDRA et la raison est probablement que la consoude de Russie peut devenir fertile en présence d’officinale)   Attention, cependant, la plante se reproduit facilement par bouturage de racines ou de tiges. Le motoculteur est la voie royale pour l’envahissement de votre jardin par la consoude. Si vous êtes sur votre garde, vous vous débarrasserez facilement des éventuels jeunes plantes indésirables, mais si le plant est bien implanté, il est fort à parier que vous aurez du mal à extirper les racines qui reviendront à la surface! On procédera de préférence lors d’une période de sécheresse. Il sera sans doute nécessaire de couper les feuilles dès leur apparition et parfois plusieurs années de suite. D’où la nécessité de bien choisir l’implantation. Les plants rebelles pourront être étouffés par des tapis ou une couverture en polyéthylène, des parpaings….Le recours à un herbicide ou un débroussaillant systémique est évidemment plus radical, mais il n’est pas dans l’esprit de ceux qui cultivent la consoude. Le glyphosate (Roundup, Cosmic…) n’est pas aussi respectueux que Monsanto a bien voulu le laisser entendre … Il doit être utilisé à la fin de l’été, mais rien n’est garanti. Le chlorate de soude est déconseillé car long à se transformer en sel, ce qui peut également représenter un handicap. Utilisé avec succès par Hills, le sulfamate d’ammonium est un débroussaillant-dévitalisant qui se transforme en sulfate d’ammoniaque en quelques semaines, ce qui n’est pas vraiment catastrophique et préférable à tout autre solution chimique. Handicap: il est excessivement onéreux et difficile à trouver (sauf en 10 kg dans les coopératives agricoles sur commande). Attention, il n’est pas sélectif , et utilisé sous les arbres, ces derniers sont en danger car ce produit est facilement lessivé par la pluie! Ne pas utiliser avec des ustensiles en métal.

    En dernier ressort, il reste la solution économique et écologique du paresseux: le cochon adore particulièrement les racines de consoude qu’il déterre avec ardeur…Vous savez ce qu’il vous reste à faire: vous faire prêter un cochon, pas nécessairement rose!


    Vertus

    Le tableau ci-dessous montre à quel point la consoude est une petite merveille de la nature, capable de récupérer gratuitement les précieux éléments telle une pompe fonctionnant à l’énergie solaire. Les teneurs indiquées sont des moyennes car celles-ci subissent de nombreux facteurs de variation: climat, sol, saison, âge, composition… Avec ses profondes racines, la consoude ramène du sous-sol de nombreux oligo-éléments et minéraux. C’est surtout pour la potasse que l’effet-consoude est le plus efficace. Le tableau ci-dessous en révèle l’extraordinaire richesse, d’autant plus qu’il existe peu d’engrais organiques potassiques. La sélection Bocking 14 est la plus douée à cet égard, car elle en fixe le double que la consoude officinale. C’est pour cette raison que la saveur des feuilles est amère et donc déconseillée pour l’alimentation de bestiaux et l’usage humain. Le rapport carbone/azote de la consoude fanée est de 9.8, soit celui d’un compost très mûr. C’est pour cette raison que Hills  l’a nommée « instant-compost »: elle est utilisable en l’état (fanée) par le jardinier parce qu’elle ne provoque pas de faim d’azote.

    % eau % azote % phosphore % potasse C/N
    fumier 76 0,64 0,23 0,32 14
    consoude fanée 75 0,74 0,24 1,19 9,8
    compost de consoude 32 0,55 0,91 3,04 7,8
    compost 76 0,5 0,27 0,81 20

    (analyses Hills HDRA)

    Usage

    1) Instant compost, fertilisation dans le trou de plantation

    Grâce à son remarquable rapport carbone/azote, proche d’un compost mûr, il sera possible de faire avec la consoude ce qui est normalement déconseillé avec d’autres plantes, voire impossible: utiliser des feuilles fraiches ou quasi fraiches directement dans les trous de tout ce qui ne se sème pas, mais se plante!  Par exemple les tubercules, tous les plants, mis à part les oignons, ou même des arbres.
    La composition de la consoude étant voisine de la pomme de terre, on déposera dans le fond du trou de plantation, 1.5 à 2 kg par m linéaire de consoude fanée 48 heures pour les dernières plantations. La finalité étant d’éviter des bouturages indésirés, il vaut mieux ne pas utiliser les hampes florales qui pourraient bouturer. Employée ainsi, seule comme fumure, la consoude donne des résultats supérieurs en qualité et en quantité à ceux obtenus avec des engrais chimiques et même qu’avec le compost (essais H.D.R.A.) Avec 2 kg au ml, la récolte était double que celle n’ayant eu aucun engrais. Cependant les proportions dépendent des qualités de fertilisation du sol préalables.Bocking 14 étant plus hâtive de 15 jours que l’officinale, et la « Detty » encore plus hâtive d’autant, elle sera disponible plus rapidement pour cet usage, bien que ce ne sera souvent possible que pour les dernières plantations. On utilisera du foin de consoude si des plantes fraîches ne sont encore disponible au début du printemps pour les premières plantations. Cette méthode peut également rendre des services pour les tomates, aubergines…

    2) Engrais liquide à action rapide: purin et extrait concentré

     

    Le purin est sans doute l’usage le plus aisé et le plus courant de la consoude. Ce purin utilisé pur ne génère pas les risques de brûlures comme celui fait avec les orties.

    On confectionne ce délicieux breuvage en couvrant d’eau les feuilles de consoude (1 kg pour 10 litres). On peut y mêler des matières de toutes provenances: orties, mauvaises herbes sans graines, plantes condimentaires, comme estragon ou ciboulettes, fientes de volailles, poudre de sang, poudre roche pour désodoriser… (attention à l’overdose!).

    Utilisez un bac en terre cuite, bois, inox ou matière plastique, mais pas en fer à cause des tannins oxydants. Mettez un couvercle ou une moustiquaire pour éviter la reproduction de moustiques et d’éristales.

    Après quelques jours, un voile recouvre la surface du liquide « odorant ». Il faut en principe brasser régulièrement pour favoriser une décomposition aérobie, et éviter la putréfaction. Il est préférable de remuer souvent (ou de faire pénétrer puisamment un fin jet d’eau pour bien oxygéner en profondeur > bourrer davantage de feuilles au début en raison de la dilution).  Le purin est bon quand la fermentation ne mousse plus.La durée de fermentation dépend de la chaleur, mais environ en 2 semaines, cette soupe aux herbes est prête à l’usage. Le liquide est utilisable au moins 3 semaines.

    Arrosez le pieds de tomate, concombres, courges, aubergines, poivrons, haricots, pois, céleris, bettes, pots de fleurs… Attention, les vapeurs d’ammoniaque risquent d’attirer certains parasites: mouche de la carotte, de l’oignon, du poireau, piéride du chou. Les tomates, elles, ne risquent rien! De plus, leurs besoins nutritifs atteignent un maximum en période de maturation. L’engrais liquide vient à point lors de cette fringale d’éléments nutritifs rapidement assimilable parce dans une forme adéquate qui ne demande plus de mise à disposition par un lent et long travail bactérien..
    Utiliser des bouteilles plastiques à fond percé plantées au pied des tomates et courges.  Pour le céleri-rave, cet engrais coup de fouet est indiqué au début de la végétation car le céleri doit d’abord fabriquer un beau feuillage avant de pouvoir produire les raves. Après avoir profité de l’azote, la rave profitera du potassium déjà apporté pour développer la rave.
    Les feuilles les plus jeunes procureront davantage d’azote que le feuillage âgé, car celui-ci se convertit en cellulose, pas vraiment le but recherché. La cellulose laisse un résidu plus important de matière à composter.
    . . Ne pas l’utiliser sur les plantes sensibles à l’azote (pourriture), généralement les mêmes que celles pour lesquelles le parasites seraient potentialisés.
    L’effet du purin ne doit pas être vu uniquement sous l’angle traditionnel et chimique. Il apporte de nombreux oligo-éléments, mais est aussi un véritable levain de la vie microbienne du sol. Il faut cependant rendre attentif au fait que l’usage régulier a tendance à relever le Ph du sol en raison de son alcalinité. S’en souvenir pour les plantes acidophiles.

    Le purin serait fatal aux pucerons , lutterait contre la cloque du pêcher (dilué à 10 %).
    Il est certain que la consoude a des propriétés antiseptiques qui dépasse le meilleur mastic à cicatriser du commerce! Voir ci-dessous au chapitre arboriculutre. En badigonner les coupes fraiches des arbres et aucun champignon ne se développe plus. Forte de ses propriétés antiseptiques et cicatrisantes, il est peu étonnant que les composants de la consoude soient d’une aide appréciable dans la lutte des parasites, dans diverses sitautions pas encore établies de façon exhaustive.

    L’extrait concentré n’est pas plus difficile à obtenir. Pour son obtention (à diluer dans 20 à 50 fois d’eau), il convient de laisser se décomposer les feuilles sans apport d’eau, de préférence sous le poids d’un objet lourd. Avec peu de rendement surtout si les consoudes ont souffert de la sécheresse, cette technique, mise au point par la H.D.R.A. dans les humides régions britanniques, procure un liquide sombre très riche à partir de 8-10 jours et pendant 6-12 semaines. Presque dix fois plus concentré que le purin, il convient d’en tenir compte pour l’usage qui est similaire au concentré d’extraits d’algues mais qu’il surpasserait sur la plupart des points. Le résidu est excellent pour le compost. On peut utiliser un fut percé et lester une planche avec un poids pour compresser la consoude. Une technique pour petits jardins consiste à utiliser un tuyau d’évacuation en PVC d’un diamètre un peu supérieur à un bouteille d’eau minérale en plastique (10-12 cm). Cette dernière, remplie d’eau, sert de lest. L’attacher à un ficelle assez longue pour pouvoir la retirer. Le tuyau d’une longueur d’environ 1,70 m est fixé verticalement contre un mur par exemple. Les extrémités sont fermées par un bouchon adéquat à vis, percé en son centre par une buse servant pour les cartouches de silicone. Le tuyau peut être bourré au fur et à mesure du tassement. Les matières non décomposées s’évacuent en dévissant la trappe du bas.

    Dessins pour le purin
    (dessin HDRA)

    Dans la mesure où vous ne voulez pas récolter le jus concentré au fur et à mesure de sa production, une méthode du paresseux consiste à placer les feuilles dans un sac plastique résistant et étanche. L’oublier quelques semaines (le lestage avec une planche et un poids est secondaire, puisqu’il n’y a pas le désir d’obtenir une production continue) puis récolter le jus obtenu en une seule fois. Celui-ci se conserve bien un an dans un endroit frais (frigo). Si les feuilles sont très sèches, il peut être opportun de tremper les feuilles dans l’eau puis de les laisser juste égoutter, avant de les utiliser pour l’extraction.

    3) Lutte contre l’envahissement des mauvaises herbes voisines

    Il arrive que le jardin côtoie un pré ou un jardin négligé. La consoude peut apporter une aide appréciable comme barrage à l’envahissement des herbes indésirables venant de l’extérieur. Les graines limitrophes germent, mais étouffent sous le feuillage volubile. Le chiendent n’y trouve pas non plus terrain favorable pour son extension. Planter à 30 cm d’intervalle sur plusieurs rangs. Plus la barrière est large, plus elles est difficilement franchissable.

    4) Mulching

    On peut utiliser les feuilles de consoude en mulching protecteur et nourricier sur bien des plantes. Cette technique rend les plus grands services pour les plantes possédant des racines superficielles risquant d’être endommagées par le binage. Chez les petits fruits , mais aussi sur les pommiers conduits en haie et greffés sur E.M.9, le mulching est appelé à débarrasser des adventices et nourrir avantageusement leur racines superficielles. Pour éviter les transports inutiles, il est préférable d’implanter les consoudes à proximité ou entre les rangs, ou même entre les plants à condition d’avoir prévu 60 cm au moins d’espace supplémentaire. Les groseilliers disposant d’un enracinement très superficiel et la consoude d’un enracinement plus vertical et profond, il n’y a pas grand risque de concurrence.

    (dessin Yvette Tempé)     Dessins mulching

    5) Compost

    La décomposition en tas de feuilles de consoude donne une très petite quantité de compost, mais très riche. Ce faible volume est dû à l’absence de cellulose. On peut utiliser judicieusement l’azote organique de la consoude en y mêlant des produits riches en cellulose pour améliorer le C/N (paille, sciure, copeaux, feuilles mortes). Cette solution sera bien moins coûteuse que l’emploi d’azote sous forme de poudre de sang et ou de corne. En incorporant des éléments verts riches en sucre et en azote comme les coupes de consoude, légumineuses, gazon…, on fournira les conditions nécessaires aux bactéries assurant la décomposition. Si vous disposez d’un hache paille, hachez paille et consoude en quantité égale en même temps. La technique suivante donne un excellent compost: humidifier la tourbe achetée en balles plastifiées, la mêler intimement avec des feuilles de consoude hachées ou broyées et remettre dans le sac d’origine. Tout comme la plante hachée, le purin d’orties se révèle être un  activateur de compost très apprécié…

    5) En arboriculture

    Les vertus cicatrisantes ont été mises en évidence particulièrement par M. Vincent Mazière alors dans le poitevin, avec la souche représentée sur les photos de ce site.
    Utilisant l’extrait concentré de consoude (extrait à sec), il a pu remplacer l’utilisation du mastic de cicatrisation par un simple et bien plus rapide badigeonnage au pinceau! Normalement, le trognon de branche laissé après élagage se décompose lentement sous l’action de divers champignons, et les yeux latents meurent sur tout le tronçon. L’extrait de consoude est si efficace que le tronçon reste intégralement vivace, sans dépérir pour le moins et que les bourgeons latents démarrent, même coupés en deux par un sécateur bien aiguisé!!  Ce qui est  à peine croyable, mais filmé dans le cadre d’une émission télé régionale à Poitiers.
    Si possible, cette émission sera disponible ici, ou au moins en partie, ou à défaut les images les plus éloquentes. (à venir à date indéterminée)

    6) Désaltérer les abeilles

    Les abeilles rechercheraient des vitamines (B12)  > vu sur le forum ‘La ruche Warré’.
    Il y est indiqué la fabrication de candi à la consoude dont elles sont très friandes:

    « eau, miel, sucre, peu importe la recette; au moment du brassage, incorporer dans le candi une cuillère à soupe d’extrait concentré de consoude obtenu comme ci-dessus, un verre de pollen congelé, une cuillère à soupe de vinaigre de cidre par litre de candi.
    Pour la toxicité: on ne trompe pas une abeille, elles vont boire avidement dans les fûts. Chacun voit midi à sa porte! Depuis la nuit des temps, la consoude n’a pas fait de mal! »

    Par précaution, ne pas se servir des racines, seulement des feuilles de consoude officinale. Pourtant les porcs adorent les racines de consoude autant que les truffes! Ils en extrraient du sol jusqu’au moindre tronçon retranché, y compris des hybrides, et, ce, sans en être incommodés le moins du monde!


    Site d’origine: http://www.ruchewarre.net/viewtopic.php?p=9268

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  • Vos commentaires

    • catherine12

      catherine12 -

      Formidable article sur la consoude . Elle a sa place dans mon jardin depuis un moment déjà, je l'adore.

    • lovina62

      lovina62 -

      bonjour Stef,,

      Je connais bien cette consoude je l’utilise depuis des années en paillage au pieds de mes rosiers j'en fais aussi du purin mais plus rarement. dans mon jardin d’ornement elle fait fureur aussi elle attirent beaucoup d'insectes butineurs.Je partage des racines avec mes voisins jardinier .

      ( les feuilles de consoude fraiche se bouturent très facilement aussi , alors attention au paillage je la laisse sécher un peu avant)

      • steph17

        steph17 -

        bonjour Lovina, oui, merveilleuse consoude, pour moi élément indispensable d'un jardin permacole, Je l'utilise en purin, pour le paillage et j'en mets aussi dans le compost. J'utilise la b14 (stérile) car l'officinale peut devenir tres envahissante et difficile à gérer.

        • lovina62

          lovina62 -

          je n'ai que de la B 14 c'est la plus riche en potasse et oligos- éléments

    • Fabrice

      Fabrice -

      Merci pour cet article plus que complet, j'y reviendrai quand j'aurai mes bouts de racines…

    • Avatar

      fredph -

      bonjour, excellent article ! bravo et merci !
      toutefois j'aurai une question.
      alors ouai je débute en perma, mais ma consoude qui fait environ 80cm de haut pour 40 de diametre s'est subitement affaissée.
      l'année dernière c'etait pareil.
      elle se trouvait là quand j'ai acheté le terrain, je ne sais donc pas depuis combien de temps elle est là mais visiblement c'est une hybride car elle ne se propage pas dans le potager.
      le sol (que je n'ai pas travaillé à l'endroit où il y a la consoude puisqu'elle etait déjà là est composé d'une couche de terre d'environ 45cm cm, puis on a un melange de gravier et de sable sur 45 cm, ensuite du sable et ensuite on a la nappe phréatique qui est à environ 5 ou 6m.
      quand je dis affaissée, c'est que les tiges se sont toutes courbées vers l'exterieur si bien qu'on voit le pied en regardant par au-dessus. est-ce qu'elle est malade ou est-ce son cycle normale ? j'ai constaté ça vers le 20 mai. l'année derniere c'etait pareil à la même période. elle a été fauché par erreur lors de la premiere tonte cette année mais elle repartit de plus belle pour atteindre la taille décrite plus haut. Vvoilà, je pense avoir tout dit alors d'avance merci si je pouvais avoir quelques explications et surtout si je peux ou si je dois faire quelque chose. sinon bah je continuerai de chercher :-) ++

    6 réponses à “consoude”

    1. catherine12 catherine12 dit :

      Formidable article sur la consoude . Elle a sa place dans mon jardin depuis un moment déjà, je l’adore.

    2. lovina62 lovina62 dit :

      bonjour Stef,,

      Je connais bien cette consoude je l’utilise depuis des années en paillage au pieds de mes rosiers j’en fais aussi du purin mais plus rarement. dans mon jardin d’ornement elle fait fureur aussi elle attirent beaucoup d’insectes butineurs.Je partage des racines avec mes voisins jardinier .

      ( les feuilles de consoude fraiche se bouturent très facilement aussi , alors attention au paillage je la laisse sécher un peu avant)

    3. Fabrice Fabrice dit :

      Merci pour cet article plus que complet, j’y reviendrai quand j’aurai mes bouts de racines…

    4. Avatar fredph dit :

      bonjour, excellent article ! bravo et merci !
      toutefois j’aurai une question.
      alors ouai je débute en perma, mais ma consoude qui fait environ 80cm de haut pour 40 de diametre s’est subitement affaissée.
      l’année dernière c’etait pareil.
      elle se trouvait là quand j’ai acheté le terrain, je ne sais donc pas depuis combien de temps elle est là mais visiblement c’est une hybride car elle ne se propage pas dans le potager.
      le sol (que je n’ai pas travaillé à l’endroit où il y a la consoude puisqu’elle etait déjà là est composé d’une couche de terre d’environ 45cm cm, puis on a un melange de gravier et de sable sur 45 cm, ensuite du sable et ensuite on a la nappe phréatique qui est à environ 5 ou 6m.
      quand je dis affaissée, c’est que les tiges se sont toutes courbées vers l’exterieur si bien qu’on voit le pied en regardant par au-dessus. est-ce qu’elle est malade ou est-ce son cycle normale ? j’ai constaté ça vers le 20 mai. l’année derniere c’etait pareil à la même période. elle a été fauché par erreur lors de la premiere tonte cette année mais elle repartit de plus belle pour atteindre la taille décrite plus haut. Vvoilà, je pense avoir tout dit alors d’avance merci si je pouvais avoir quelques explications et surtout si je peux ou si je dois faire quelque chose. sinon bah je continuerai de chercher :-) ++

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